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Coupe du monde : la fiche du Costa Rica
Dans le groupe de la mort, le Costa Rica a hérité du rôle de la victime expiatoire aux côtés de l'Angleterre, l'Italie et l'Uruguay. Avec ses moyens et beaucoup d'envie, le pays rêve tout de même de reproduire la performance de 1990 et se hisser en huitièmes. Pas gagné d'avance.
* L’équipe typeNavas – Gamboa, Gonzalez, Umaña, Diaz – Borges, Tejada – Campbell Ruiz, Bolaños – Ureña. Sélectionneur : Jorge Luis Pinto.
* Comment ils vont jouerQualifié à la deuxième place de la zone CONCACAF derrière la team USA, les Ticos n’ont pas eu de bol au grattage. Dans un groupe qui contient 3 grandes nations du football mondial, le Costa Rica n’aura qu’une solution : défendre avec acharnement et placer parcimonieusement quelques contres. Une contrainte qui convient finalement assez bien à Jorge Luis Pinto, habitué à (bien) faire défendre ses ouailles. Devant le très bon Keylor Navas, le Costa Rica va donc bétonner et laisser Joel Campbell sur son aile et Bryan Ruiz en 10 s’occuper de l’animation offensive. Au vrai, ces deux-là semblent être les seuls capables d’allumer des mèches assez grosses pour emmerder leurs adversaires. Pour s’extirper du groupe de la mort, le Costa Rica comptera donc sur un ailier passé par Lorient et sur un joueur surnommé la Belette. On ne va pas se mentir, malgré tout le talent de ces deux-là, cela risque d’être juste.
* Le portrait-robot– 6% de la biodiversité mondiale
– 25,6% de parcs nationaux- 23% de taux de pauvreté
– 30,4% café- 5% belette
– 10% Jurassic Park
* La stat à la con0 comme le nombre de victoires des Ticos face à leurs trois adversaires. Le Costa Rica est excusé, il n’a jamais affronté l’Angleterre. En revanche, face à l’Italie et l’Uruguay, le bilan se chiffre à 2 nuls pour 7 défaites. Prometteur.
* Trois bonnes raison de les supporter– Admirablement acidulé, relativement corsé au goût subtil de chocolat. Pour les puristes le Tarrazzu du Costa Rica est l’un des meilleurs cafés du monde.
– Le Costa Rica ambitionne d’être le premier pays du monde au bilan carbone neutre d’ici 2021. Le pays a déjà été classé pays le plus vert du monde. Un paradis pour qui vote E.E.L.V.- Le toucher de balle délicat de Bryan Ruiz, un homme qu’on surnomme la Comadreja (la belette en VF).
* Trois bonnes raisons de les détester– Leur côté ecolo friendly a quelque chose d’insupportable. – Les haricots noirs à tous les repas.- Leur forêt tropicale regorge de bestioles dangereuses, de vélociraptors même selon Steven Spielberg.
* Ce que Pelé dirait de l’équipe : « Je n’aime pas l’Uruguay, mais soyons sérieux, ils ne perdront jamais contre une république bananière. »
* Il aurait pu être brésilien, mais il est né à San JoséÀ chacune de ses apparitions pour la grand-messe du football mondial, le Costa Rica propose un joueur frisson. Il y eut donc le pélican Hernan Medford en 90, puis le grand Paulo Wanchope en 2002 et 2006. Cette fois, ça sera Joel Campbell qui sera chargé de faire parler des Ticos. Et le natif de San José a les qualités pour : vif et déséquilibrant, Campbell s’est fait les dents à Lorient et au Betis avant de s’imposer définitivement cette saison à l’Olympiakos. Au point de sans doute revenir à Arsenal (qui le prête systématiquement depuis 3 ans) après la Coupe du monde.
* Mais pourquoi il n’est pas venu… Chez les Ticos, il y a 3 joueurs évoluant dans des « tops » clubs européens. Joel Campbell à l’Olympiakos. Bryan Ruiz au PSV et Bryan Oviedo à Everton. Si les 2 premiers larrons seront bien de la partie, le troisième manquera cruellement au Costa Rica. L’arrière gauche des Toffees, victime d’une double fracture tibia-péroné lors d’un triste match de Cup à Stevenage en janvier n’a pas pu se rétablir à temps. Dommage, car celui que Goodison Park surnomme Baby Oviedo n’est pas cul-de-jatte.
* Pourquoi ils vont finir derniers du groupe ? Trois champions du monde dans la poule. C’est évidemment bien trop pour la Suisse de l’Amérique centrale. Et puis leur courbe de progression en Coupe du monde depuis 1990 et leur première participation n’incite pas à l’optimisme. Huitièmes de finale lors du Mondial italien, troisièmes de poule en 2002 et derniers en 2006. Mathématiquement, 2014 s’annonce mal.
* Coefficient de résistance à la vie en favelaLe 1er décembre 1948, le Costa Rica décide d’abolir son armée. Une noble idée sur le papier qui permet au pays d’arriver dans les sommets internationaux avec le drapeau blanc dans une main et la colombe de la paix dans l’autre. Mais dans les faits, comment survivre dans un endroit que les Brésiliens eux-mêmes nettoient à coups de brigades paramilitaires et de lance-flammes ? Pas avec un surnom pacifiste. La Suisse de l’Amérique centrale risque de se faire dépouiller.
* S’ils étaient un tube de l’été…Couleur café de Serge Gainsbourg
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Par Arthur Jeanne