- Coupe du monde
- Présentation des équipes
- Groupe D
Coupe du monde : la fiche de l’Uruguay
Avec ou sans Suárez ? C'est la question qui agite les 3,5 millions habitants de l'Uruguay. Dans un groupe où elle va croiser deux autres sélections étoilées (Italie et Angleterre), la Celeste aura bien besoin de son avant-centre et gardien d'occasion.
* Le onze typeMuslera – Cáceres, Lugano, Godín, Maxi Pereira – Cristian Rodríguez, Gargano, Egidio Arévalo Ríos, Gastón Ramírez (ou Forlán) – Cavani, Suárez. Sélectionneur : Óscar Tabárez.
* Comment ils devraient jouerSans Forlán. À moins que Luis Suárez ne soit pas remis à temps de son opération du ménisque. À moins, aussi, que le 4-4-2 du maestro Tabárez ne fonctionne pas et que le Japonais d’Uruguay vienne faire briller une dernière fois ses boucles d’or à l’animation, dans un 4-3-3 ambiance Afrique du Sud. Quoi qu’il en soit, celui qui osera s’aventurer dans la moitié de terrain uruguayenne aura immédiatement un ou deux Staffordshire Terrier uruguayens à ses trousses. Voilà comment on sort d’un groupe de la mort.
* Le portrait-robot– 30% histoire
– 20% dynamite en attaque- 10% crâne de Diego Godín
– 5% simulations- 5% mains sur la ligne de but
– 5% coups de coude- 5% semelles
– 5% provocations- 5% insultes racistes
– 5% crachats- 5% cannibalisme
* La stat à la conLa dernière fois que l’Uruguay a disputé une Coupe du monde au Brésil, en 1950, elle n’a eu besoin que de trois matchs pour atteindre la finale. Un 8 à 0 contre la Bolivie en poule (l’Écosse et la Turquie ayant déclaré forfait), un nul contre l’Espagne (2-2) et une victoire à l’arrache contre la Suède (3-2), et le tour était joué. On connaît la fin de l’histoire.
* Trois bonnes raisons de les supporter– L’idée du petit village qui résiste, ça plaît toujours. Avec Lugano dans le rôle d’Obélix. Et Cavani dans celui de Falbala.
– Voir Pepe Mujica, le président uruguayen qui vit dans une ferme et vient de légaliser la consommation d’herbe, s’envoyer un pilon en regardant Pelé droit dans les yeux. – Les moins de 64 ans aussi ont droit à leur Maracanazo.
* Trois bonnes raisons de les détester– À chaque fois qu’on se les tape en poules, on ne passe pas le premier tour.
– Pour voir des mecs mettre des boîtes, on a déjà nos D3 départementales.- Peut-on vraiment prendre au sérieux des types qui se baladent toute la journée avec un thermos d’eau chaude sous le bras et un maté dans la main ?
* Ce que Pelé dirait de l’équipe « Si j’étais né 5 ans plus tôt, l’Uruguay n’aurait qu’un seul titre. »
« De l’Uruguay, je ne connais que Punta del Este, j’y suis allé en vacances. J’ai fait l’amour à 1281 femmes, sans compter les partouzes sur la plage. »
* Il aurait pu être brésilien, mais il est né à Montevideo : Diego ForlánIl aurait pu naître 800 kilomètres plus au nord, dans une favela de Porto Alegre, être brésilien, surdoué et fêtard. Mais voilà, Diego Forlán est né dans une famille aisée de la capitale uruguayenne, où il a reçu une éducation de gentleman et appris le football en même temps que le tennis et le golf. Ce qui ne l’a pas empêché d’être le meilleur joueur de la dernière Coupe du monde.
* Mais pourquoi il n’est pas venu : Sebastián RibasLa relégation en CFA du RC Strasbourg a certainement coûté au brave Sebastian son ticket pour le Brésil. Pourtant, l’attaquant uruguayen avait retrouvé le chemin des filets en Alsace, après trois ans sans le moindre but. Recruté en 2006 par l’Inter, où il n’a joué qu’un match de coupe, abandonné par le Genoa (aucun match), le Sporting Portugal (7 matchs, 0 but), Monaco (aucun match, deux fractures) et le Barcelona d’Équateur (6 matchs, 0 but), Ribas a néanmoins marqué de son empreinte l’histoire du Dijon Football Côte d’Or, où il régalait entre 2008 et 2011. Son come back dans l’Est de la France n’aura pas suffi. Triste.
* Pourquoi ils vont encore foutre le bordelNDLR : Ce qui suit est évidemment une fiction et toute ressemblance avec des faits réels ne serait que fortuite et malheureuse.
Fortaleza, 4 juillet. Le premier quart de finale oppose le Brésil à l’Uruguay. Au terme de 120 minutes insipides, Neymar fonce seul vers le but uruguayen pour offrir la victoire à son pays. Les chants du public l’empêchent d’entendre ses coéquipiers qui hurlent, effrayés, « ça vient » . Après un sprint de 70 mètres, Luis Suárez déboule et casse la jambe de l’Iroquois sur la ligne de but. Fred envoie son penalty sur la transversale, l’Uruguay remporte la séance de tirs au but. Sur fond de « Qui ne saute pas est un Ghanéen » , le public de Fortaleza envahit le terrain et lapide méthodiquement les 22 joueurs celeste. Le Brésil reste dans la compétition.
* Coefficient de résistance à la vie en favela20% pour l’amour de la guerre, des barbecues et des bières d’un litre bien fraîches descendues sur le perron de sa maison. Pour le reste, l’Uruguayen reste un homme majoritairement qui a le « negro » beaucoup trop facile pour espérer survivre longtemps dans la favela.
* S’ils étaient un tube de l’été…Por una cabeza (pour une tête), le tango de Carlos Gardel. Un hommage à Diego Godín, bien sûr.
Par Pierre Boisson et Léo Ruiz