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Coupe du monde : la fiche de l’Équateur
Au Brésil, la Tri dispute sa troisième phase finale de Coupe du monde. Et comme en 2006, les partenaires d'Antonio Valencia visent une place en huitièmes de finale dans un groupe avec la France, le Honduras et la Suisse. Reste à savoir s'ils ont digéré la disparition tragique de leur avant-centre, Christian Benítez.
* Le onze typeAlexander Domínguez, Juan Carlos Paredes, Jorge Guagua, Frickson Erazo, Walter Ayovi, Segundo Castillo, Cristian Noboa, Antonio Valencia, Jefferson, Montero, Enner Valencia, Felipe Caicedo. Sélectionneur : Reinaldo Rueda. * Comment ils devraient jouerDu 4-4-2 à l’anglaise. Vertical, costaud physiquement et armé de deux grands milieux offensifs : la star Antonio Valencia, qui bouffe la craie, et Jefferson Montero, qui préfère repiquer vers l’axe. Si l’Équateur aime avoir le ballon, la sélection dirigée par le Colombien Reinaldo Rueda ne tourne pas non plus autour du pot une fois passée la ligne médiane. Pour mettre en difficulté la Tri, passer de préférence dans le dos de l’ankylosée défense centrale.
* Le portrait-robot– 40% Antonio Valencia
– 20% sucre – 30% Voyage en terre inconnue
– 10% cafetero
* La stat à la con20. Soit le nombre de buts lors de la campagne de qualification de l’Équateur dans la zone Amsud. Pour une moyenne de 1,25 but par match. Hugo Lloris est content : ça change du peloton d’exécution de White Hart Lane.
* Trois bonnes raisons de les supporter– Parce que leur goleador est décédé en cours d’éliminatoires et que vous avez du cœur. – Pour les Cités d’Or. – Car Andrés Gómez a gagné Roland-Garros en 1990.
* Trois bonnes raisons de les détester– Car un florilège de titres douteux est à craindre : « L’Équateur ne perd pas le nord » « L’Équateur au centre des débats » « Équateur, c’est qua le problème ? » – Car ils sont dans le groupe de la France.- Car Andrés Gómez a gagné Roland-Garros en 1990 contre André Agassi.
* Ce que Pelé dirait de l’équipe « Comme je donne aujourd’hui une conférence à Quito pour vendre mon dernier livre, je dirais que l’Équateur ne doit rien s’interdire. Pourquoi ne pas viser le dernier carré et même mieux ? Au Brésil, on respecte le football équatorien. »
* Il aurait pu être brésilien, mais il est né à La TroncalÉquipé d’un prénom à avoir vu le jour à Rio, João Rojas est un superbe soliste, rapide, technique, capable de trouver des espaces dans la surface adverse, mais qui se fout bien de s’appliquer au moment de bonifier sa prestation d’une passe décisive. En bref, un joueur de plage. Comme nombre d’internationaux équatoriens, Rojas évolue au Mexique, à Cruz Azul, et devrait être lancé dans l’arène quand la Tri se trouve en difficulté.
* Mais pourquoi il n’est pas venu ?Christian « Chucho » Benítez. Le pauvre homme, 58 sélections et 24 buts avec la Tri, est tragiquement décédé l’année dernière d’un arrêt cardiaque dû à une péritonite aigüe, à 27 ans. RIP.
* Pourquoi ils vont sortir dès le premier tourAprès le 6-0 infligé par la Suisse, qui n’a pourtant pas pour habitude de coller des sets de tennis, la Fédération équatorienne sort Jefferson Pérez, le célèbre marcheur athlétique, de sa retraite. Objectif : quadriller le terrain à lui tout seul au poste de libéro. L’Équateur sortira de la compétition avec les honneurs après une victoire contre la France, toutefois perdue sur tapis vert pour un tacle de Pérez les deux pieds décollés.
* Coefficient de résistance à la vie en favelaClassé 90e juste derrière le Brésil (87e) en termes d’indice de développement humain. Joli score. D’où un coefficient de résistance proche de la perfection : 99%.
* S’ils étaient un tube de l’étéLoin d’être engagé, et loin d’être un artiste, El Delfin surfe sur de grands faits d’actualité (le 11 septembre, les mineurs chiliens de Copiapó) pour concocter des hits infra-culturels. Le football et la passion que génère la Tri ne pouvaient que trouver une place dans son répertoire. Malin le dauphin :
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Par Matthieu Rostac et Thomas Goubin