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Où en est la rivalité entre l’Argentine et le Brésil ?
Un an et demi après leur dernière confrontation, en novembre 2023, l’Argentine et le Brésil se retrouvent la nuit prochaine à Buenos Aires, avec la Coupe du monde 2026 en ligne de mire. Le match s’annonce brûlant, dans les tribunes autant que sur la pelouse.

Monumental. L’Argentine reçoit le Brésil cette nuit (coup d’envoi à 1 heure du matin) dans l’antre habituel de River Plate. Un match sans intérêt sportif majeur, puisque les deux équipes ont déjà un pied et quelques orteils à la prochaine Coupe du monde. La qualification n’est plus qu’une formalité pour l’Albiceleste, large leader de la zone Amérique du Sud : un point lui suffira pour assurer définitivement sa qualification. L’affaire pourrait même être entendue avant le coup d’envoi si la Bolivie, actuelle barragiste, ne bat pas l’Uruguay ce mardi soir. La Seleção attendra un peu, mais n’a pas d’inquiétude à nourrir au regard de ses huit points d’avance sur la Verde à cinq journées de la fin. L’enjeu numéro 1 sera donc de marquer au fer rouge le rival et d’affirmer sa suprématie régionale. Ce qui compte bien plus que d’assurer dès à présent sa place au Mondial.
Coup pour coup
D’autant que le dernier Superclásico avait tourné au règlement de compte au Maracanã. Les hymnes nationaux à peine terminés, une bagarre avait éclaté en tribune, poussant les joueurs à regagner les vestiaires. Résultat : des sièges arrachés, une intervention musclée – un euphémisme – des forces de l’ordre et des spectateurs sautant les grilles pour éviter la cohue. Emiliano Martínez était carrément intervenu auprès d’un policier pour tenter d’éviter à des supporters argentins de recevoir des coups de matraque. Le match avait finalement démarré avec une demi-heure de retard. Les 90 minutes de jeu et la victoire historique de l’Argentine, qui infligeait alors au Brésil sa première défaite à domicile dans un match qualificatif pour un Mondial, étaient cependant insuffisantes pour occulter le fiasco.
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« Cette grande victoire restera marquée par la répression des Argentins, une fois de plus, au Brésil. Ce n’est pas tolérable, c’est une folie et cela doit cesser maintenant », avait écrit Lionel Messi sur Instagram. La tension s’était aussi ressentie sur la pelouse, Joelinton recevant un carton rouge pour un mauvais geste sur Rodrigo de Paul. Un élément récurrent puisque les dix dernières confrontations n’ont accouché que de 14 buts… mais de 60 cartons, avec un pic à neuf biscottes lors de la finale de la Copa América 2021. Le décor est planté.
Raphinha lance le match
À quelques heures du duel, Raphinha a versé un bidon d’essence sur le feu en donnant une interview sans retenue à Romário. « Qu’ils aillent se faire foutre, a lâché l’attaquant du Barça, qui s’était pris un sale coup de coude de Nicolás Otamendi dans la lèvre en 2021. Il faut les tabasser. Sans hésiter. Sur le terrain et en dehors s’il le faut. » Des propos qui ont bien faire rire Ángel Di María si l’on en croit les emojis qu’il a publiés sur Instagram. Après avoir appelé les deux camps au calme, le sélectionneur argentin Lionel Scaloni a d’ores et déjà annoncé que Rodrigo de Paul, qui n’a pas joué contre l’Uruguay samedi, sera titulaire. Leandro Paredes et Enzo Fernández sont également attendus dans l’entrejeu, laissant présager de belles bastons et une pluie de cartons. Peut-être le seul domaine où le Brésil de Gerson et Bruno Guimarães pourra rivaliser. Et encore…
Il faut les tabasser. Sans hésiter. Sur le terrain et en dehors s’il le faut.
Championne du monde et d’Amérique du Sud en titre, l’Argentine avance avec des certitudes. L’Albiceleste tient son guide en la personne de Lionel Scaloni, en poste depuis plus de six ans. Respecté par les cadres, il a progressivement intégré des jeunes prometteurs ces derniers mois, à l’image d’Alejandro Garnacho (20 ans), Giuliano Simeone (22 ans) ou Thiago Almada (23 ans). Cette sérénité tranche avec le Brésil de Dorival, en manque de repères en attendant que Neymar revienne dans la danse. La Seleção reste sur un énorme four en Copa América et n’a gagné que cinq de ses onze derniers matchs. Les titularisations récentes de joueurs comme Abner Vinícius (Lyon), Vanderson (Monaco), Igor Jesus (Botafogo) ou João Pedro (Brighton) ne sont pas forcément rassurantes quant à la densité du vivier auriverde. Ce qui risque de se compenser par l’intensité et l’agressivité. Âmes sensibles s’abstenir.
Lionel Scaloni appelle au calme avant Argentine-BrésilPar Quentin Ballue