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Coupe du monde 2019 : ce qu’il faut savoir du groupe D

Par Julien Duez
Coupe du monde 2019 : ce qu’il faut savoir du groupe D

Il y a deux favorites, une outsider et une dernière qui tentera de faire autre chose que de la figuration. Si les dés semblent jetés d’avance dans ce groupe fortement teinté de Royaume-unisme, tout le monde aura le même objectif : enquiquiner les Anglaises, candidates assumées au sacre final.

Le gros morceau : l’Angleterre

En 2015, les Anglaises ont obtenu la médaille de bronze du Mondial canadien. Depuis, les Three Lionesses n’ont cessé d’enchaîner les bonnes performances, terminant demi-finalistes de l’Euro 2017 et remportant la SheBelieveCup cette année. Une belle dynamique caractérisée par des qualifications au top (un seul but encaissé en 29 matchs) et dont compte bien profiter Phil Neville, nommé à la tête de la sélection en janvier 2018. Pour ce faire, l’ancien défenseur de Manchester United peut s’appuyer sur un groupe de qualité, avec une colonne vertébrale basée à Manchester City, dauphin d’Arsenal au terme de la saison écoulée de Super League. Sans oublier quelques expatriées au sein de pointures européennes, à l’image de Mary Earps (Wolfsburg), Lucy Bronze (Lyon) ou Toni Duggan (FC Barcelone). De quoi faire passer ce groupe D pour un hors-d’œuvre avant d’attaquer le tour final en guise de plat de résistance. Et un premier sacre mondial comme dessert ?


Le cadeau surprise : l’Argentine

Qualifiées dans la douleur au terme d’un barrage post-Copa América contre le Panama, les joueuses de Carlos Borrello reviennent de loin. Leur troisième participation relève presque du miracle à vrai dire. Et pour cause : avant leur qualification, elles ont connu une période de disette affreusement longue : presque 1000 jours sans jouer ! Autant dire que les automatismes ne sont pas ce qui les caractérisent le mieux, dans un pays où elles ont été longtemps déconsidérées par leur propre Fédération. Pour preuve, le statut professionnel ne leur a été accordé qu’en mars 2019, et ce, au terme d’un long combat mené par toute l’équipe. Ces derniers mois, les Argentines sont devenues une caisse de résonance pour le mouvement féministe #NiUnaMenos (« pas une de moins » en VF) qui, à grand renfort de foulards verts, lutte contre les violences faites aux femmes. Devenir un modèle pour les autres, c’est aussi cela. Et le retour sur la scène internationale après douze ans d’absence, déjà une victoire en soi.


La joueuse frisson : Lucy Bronze

La raison pour laquelle l’Olympique lyonnais est le meilleur club européen, c’est qu’il a des yeux partout pour s’attacher les services des joueuses les plus performantes à leur poste. C’est le cas Lucy Bronze (27 ans) dans le rôle de latérale droite. Arrivée à l’OL en 2017 en provenance de Manchester City, la native de Berwick-upon-Tweed, une petite bourgade côtière située non loin de la frontière écossaise, en a connu des vertes et des pas mûres avant d’être sacrée deux fois championne d’Europe avec Lyon. Avant ses 23 ans, elle a subi pas moins de quatre opérations du genou, ce qui n’a en rien entaché sa détermination à toujours aller de l’avant en franchissant un à un les paliers en club, après une formation terminée aux États-Unis. De quoi lui ouvrir les portes de toutes les sélections nationales de jeunes jusqu’au Saint-Graal des A, dont elle porte le maillot depuis 2013. Souvent classée, jamais gagnante, Bronze a remporté la médaille du même métal que son patronyme en 2015. Nul doute qu’elle aura à cœur de sacrifier un bon jeu de mots pour une breloque un peu plus brillante cette année.


Trois bonnes raisons de suivre ce groupe :

Pour les retrouvailles entre Shelley Kerr et le Japon, un pays qui a permis à la sélectionneuse de l’Écosse (49 ans) de boucler ses fins de mois lorsqu’elle était joueuse puisqu’elle travaillait dans une usine Mitsubishi pendant dix-sept ans, passant de la chaîne, où elle assemblait des magnétoscopes, à un poste de contremaîtresse. Pour voir un petit morceau d’Anthony Modeste dans une Coupe du monde à travers les célébrations de l’Anglaise Ellen White. Fan absolue de l’attaquant du FC Cologne, la joueuse de Birmingham lui rend hommage en mimant une paire de lunettes avec ses doigts à chaque fois qu’elle plante un but. Parce qu’il y a un duel à distance entre Phil Neville et sa frangine Tracey, sélectionneuse de l’équipe nationale anglaise de netball, qu’elle a menée jusqu’à la médaille d’or lors des derniers Jeux du Commonwealth, le premier titre majeur de son histoire. Pour éviter de trop se faire chambrer au prochain repas de famille, Phil sait ce qu’il lui reste à faire.

Trois bonnes raisons de n’en avoir rien à cogner :

Le meilleur débarquement des Anglais au Havre, c’était en 1944. Aucune chance que les fans des Three Lionesses fassent mieux le 14 juin contre l’Argentine. Le vrai objectif des Japonaises, ce sont les JO de Tokyo dans deux ans. La preuve, onze joueuses sur 23 ont moins de 22 ans. Autant dire que le Mondial français servira avant tout de galop d’essai pour un groupe à la fois jeune et inexpérimenté avant la grande fête à domicile. Cette fois-ci, les hooligans russes ne seront pas là pour calmer les supporters d’outre-Manche quand ils emmerderont tout le monde aux terrasses des cafés en beuglant comme des zouaves.

Mais pourquoi elle n’est pas venue ?

Lors d’un tel événement, le soutien du conjoint ou de la conjointe a toute son importance. Mais l’Argentine Lorena Benítez devra faire sans sa concubine Veronica Rivero. Coup dur ? Pas vraiment. Veronica a en effet accouché de jumeaux le 1er juin et restera donc au pays avec leurs deux bambins, pendant que Lorena ira de son côté faire bonne figure avec l’Albiceleste en France. Après quoi, elle pourra retrouver son double emploi de joueuse à Boca Juniors et à Kimberley, club de futsal où elle excelle. Et une fois le congé maternité de Veronica arrivé à terme, les deux femmes pourront à nouveau goûter aux joies de se lever à deux heures du matin pour se rendre au marché central de Buenos Aires et s’occuper du stand de bouffe dont elles sont propriétaires.


L’inexpertise de Léo, sorti pendant trois mois avec une Argentine rencontrée dans la cuisine du quatrième étage du bâtiment 17 de la résidence CROUS Panorama de Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime) en 2015 :

« Alors que je faisais des crêpes, Esther est entrée dans la cuisine et m’a hurlé dessus car, selon elle, je prenais toute la place. Je lui ai alors intimé l’ordre de goûter à mes crêpes et suis tombé sous son charme lorsqu’elle a reconnu les deux hermines floquées sur mon pantalon de survêtement. Elle ne se souvenait pas du nom du Stade rennais, mais se rappelait avoir joué avec à FIFA. De notre brève relation, je garde le souvenir de quelques insultes typiquement argentines, ainsi qu’un maillot de San Lorenzo. Hélas, aucune joueuse de l’Albiceleste n’y évolue et c’est bien regrettable. J’espère cependant qu’elles infligeront une sévère correction aux Anglaises le 14 juin au Havre, car il n’est jamais mauvais de rappeler que l’on dit Malouines et pas Falkland. Avec quel plan de jeu ? Je n’en sais rien. Mes seuls souvenirs du football argentin féminin se limitent aux petits ponts que me collaient Esther avec le ballon taille 1 qui traînait dans ma chambre d’étudiant. »


La stat à la con :

536 – Comme le nombre d’employés de Nintendo ayant mâché conjointement du chewing-gum en 2012, à l’occasion du vingtième anniversaire du jeu vidéo Kirby. C’est évidemment un record du monde et cela n’a rien à voir avec le record que détient la meneuse de jeu anglaise Fran Kirby depuis 2015, celui du transfert le plus cher de l’histoire de la Premier League féminine : 50 000 livres sterling, payés par Chelsea à Reading pour s’offrir les services de la plus petite des Three Lionesses (1,58 mètre).


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