- Coupe du monde
- Groupe B
Coupe du monde 2018 : la fiche du Maroc
Sur le sol russe, le Maroc de Hervé Renard a envie de montrer au monde qu'il n'est pas qu'un vulgaire sparring-partner. Pour cela, il va falloir que les Lions de l'Atlas croquent l'Espagne ou le Portugal. Sacré challenge.
Le onze type
Mohamedi – Hakimi, Saïss, Benatia, Dirar – Boussoufa, El Ahmadi – Belhanda, Ziyech, Amrabat – Boutaïb.
L’analyse tactique
Réputé pour ses résultats, mais pas forcément pour son beau jeu, Hervé Renard n’a pas changé la recette lorsqu’il a pris les Lions de l’Atlas sur le bord de la route. Un 4-2-3-1 à plat qui voit les deux travailleurs El Ahmadi et Boussoufa protéger leur arrière-garde dirigée par l’imposant Mehdi Benatia et complétée par l’ancien Clermontois, Havrais et Angevin Romain Saïss. Une tactique qui marche plutôt bien d’ailleurs, puisque lors des éliminatoires, le Maroc n’a pas encaissé le moindre but. Devant, Hakim Ziyech et Younès Belhanda ont carte blanche pour mettre le bazar dans les défenses adverses, tandis que Khalid Boutaïb s’occupe de ramasser les miettes.
La stat’ à la con : 0,5
Comme le pourcentage de chances qu’a le Maroc de remporter cette Coupe du monde 2018 selon l’agence spécialisée dans les data Opta. Oui, c’est bien le plus faible total des 32 participants.
14.2% – Based on our World Cup predictor, Opta give Brazil the highest chance of winning the 2018 World Cup (14.2%), followed by Germany (11.4%). Probability. pic.twitter.com/TKDTdilCqk
— OptaJoe (@OptaJoe) 1 décembre 2017
La blessure de dernière minute du Nîmois Rachid Alioui explique sûrement cela.
Ce que Poutine dirait de cette équipe
« Les Marocains se font appeler les Lions de l’Atlas ? Leur coach s’appelle Hervé Renard ? Parfait, je n’avais encore jamais domestiqué de lion, ni de renard. »
Il aurait pu être russe, mais il est né à Amsterdam
Mbark Boussoufa a passé cinq années en Russie, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le pays de Vladimir lui va comme un gant. L’ancien joueur de l’Anzhi Makhatchkala et du Lokomotiv Moscou a ouvert son cœur au peuple russe quelques mois avant le début de la compétition, espérant convertir l’ensemble de ses partenaires : « Le championnat russe est l’un des meilleurs. J’ai beaucoup appris sur les plans personnel et professionnel, et puis Moscou est une belle ville et l’une des plus grandes d’Europe… » C’est peut-être en voyant l’état de l’équipe nationale russe que Boussoufa se dit que c’est bien, voire même mieux, d’être marocain en ce moment.
Le joueur frisson : Hakim Ziyech
Meilleur joueur d’Eredivisie cette saison, Ziyech a pourtant failli ne jamais voir la Russie. En froid avec Hervé Renard, le milieu offensif de l’Ajax s’est rappelé à temps que la Coupe du monde a lieu tous les quatre ans, et que ça aurait été bien bête de sa part de louper l’événement. Doté d’un superbe pied gauche, bon dribbleur et aussi altruiste, nul doute que Ziyech va voler pas mal de reins dans les jours à venir.
Le joueur qu’on n’a pas du tout envie de voir : Hamza Mendyl
Il est encore jeune, il sort d’une première saison plus que mitigée en Ligue 1 avec le LOSC où il n’a joué que huit matchs dans leur intégralité. Mendyl possède évidemment une marge de progression, mais le latéral gauche des Lions n’a rien à faire ici. Quel est l’intérêt de l’envoyer au front face à David Silva ou Gonçalo Guedes ? Hamza Mendyl a le temps pour découvrir la compétition, il n’a que 20 ans. Qu’il soit dans le groupe pour apprendre et regarder ce qu’il se passe, ok. Mais n’en faites pas un bouc émissaire si tout ne se passe pas comme prévu. Cordialement. Merci.
Le grand absent : Sofiane Boufal
En délicatesse à Southampton où il n’a commencé que onze matchs en tant que titulaire cette saison, le milieu gauche de 24 ans passé par le LOSC ne verra donc pas la Russie. Pourtant, Hervé Renard l’avait déjà prévenu en août 2017 que son temps de jeu lui portait préjudice : « Je lui ai téléphoné, parce que j’aime bien expliquer les choses aux gens que j’apprécie… Je lui ai dit qu’il n’avait pas eu beaucoup de temps de jeu ces derniers temps, du fait certainement du changement d’entraîneur. Je lui ai dit qu’il fallait redoubler d’effort. » Appel manqué.
S’ils étaient un tube de l’été…
Roc de Nâdiya. Tout simplement car si on a quelques troubles de l’audition, le « Solide comme Maroc » sur le refrain est évident. Et tant pis si cette célèbre chanteuse à textes est d’origine algérienne.
Pourquoi ils vont créer la surprise du groupe B
Après un premier match gagné sans difficultés face à l’Iran (2-0, buts de Benatia et Ziyech), le Maroc arrive rempli de confiance face au Portugal à Moscou. Résistants et vaillants de bout en bout, les Lions de l’Atlas arrachent le nul à la dernière minute grâce à un coup franc délicieux de Belhanda (1-1). Mieux, lors de la dernière journée face à une Espagne déjà qualifiée, les Marocains résistent et décrochent un nul (0-0) pour finalement terminer sur la deuxième marche de ce groupe B. Hervé Renard pète la chemise, le Maroc est en huitièmes, et le Portugal rentre à la maison. Vous êtes prévenus.
Le programme du Maroc
Vendredi 15 juin : Maroc-IranMercredi 20 juin : Portugal-MarocLundi 25 juin : Espagne-Maroc
Par Andrea Chazy