- Coupe de France
- 16es
- Orléans-PSG
Coupe de France : Le PSG a-t-il plus de chance au tirage que les autres ?
Le Paris Saint-Germain se déplace à Orléans ce samedi, deux semaines après avoir écarté Revel de la Coupe de France. Un nouveau duel contre un club évoluant au niveau amateur (National 1) qui laisse comme une impression de réussite au tirage. Mythe ou réalité ?
C’est une réalité qui n’est pas si évidente à première vue : le PSG n’a plus éliminé de club de Ligue 1 (ni de Ligue 2) en Coupe de France depuis bientôt trois ans. La dernière victoire du club de la capitale contre une formation de l’élite remonte à la finale de l’édition 2020-2021, remportée face à Monaco (2-0). Une éternité pour les Rouge et Bleu sous la mandature de QSI. La statistique traduit deux choses : d’abord que Kylian Mbappé et ses petits copains n’ont guère brillé dans la compétition lors des deux dernières saisons, mais également qu’ils ont affronté de nombreux clubs de divisions inférieures dans ce laps de temps.
Vannes, l’Entente Feignies-Aulnoye, Châteauroux, l’Entente Pays de Cassel et Revel, en attendant peut-être Orléans ce samedi. Voici la liste des clubs éliminés par les champions de France au cours des trois dernières saisons. Et quand vient l’heure de défier un cador, Nice vient s’imposer aux tirs au but au Parc des Princes ou Ruslan Malinovskyi fait chavirer le Vélodrome, mettant fin à l’aventure parisienne. Croiser le fer avec des équipes issues des différents championnats de National ou de Régional 1 fait bien sûr partie de la beauté de la Coupe de France, mais Paris en joue-t-il plus que les autres ?
La fête des amateurs
Si on se penche sur les quatre dernières éditions – le 32e de finale de 2020-2021 mis à part, les clubs professionnels s’étant affrontés entre eux dans le contexte de la pandémie de Covid-19 –, le PSG a disputé tout de même 6 de ses 12 matchs de coupe face à un club de Ligue 1 et six contre une équipe de National 1 ou d’une division inférieure (donc aucun lors de son dernier parcours victorieux, également en 2020-2021). Pas forcément étonnant lors des premiers tours de la compétition, même s’il faut remonter à janvier 2018 et un carton à Rennes (1-6) pour trouver trace d’un choc dès les 32es de finale. À titre de comparaison parmi le haut du panier de Ligue 1, ce sont 5 confrontations contre des amateurs sur 11 pour l’OM, 4 sur 11 pour Lyon, 2 sur 12 pour Monaco (grand habitué des clubs de Ligue 2) et… aucune pour Rennes, qui n’a donc tiré que des adversaires issus des deux premières divisions sur la période. De ce point de vue, difficile de trouver un quelconque avantage donné aux Parisiens.
Le pendant de ces tirages, c’est d’obliger les Parisiens à se déplacer (et de laisser la recette de la billetterie en repartant). Ainsi, le Parc des Princes n’a plus vu de rencontre de coupe depuis bientôt deux ans et le huitième de finale perdu face aux Aiglons, le 31 janvier 2022. La seule rencontre porte d’Auteuil en trois ans. Au total, le PSG a joué 9 fois loin de la capitale sur 12 rencontres depuis 2020-2021. Une statistique bien loin pour autant de la folle série de Rodez, qui, jusqu’à la venue de Monaco ce samedi, n’avait plus connu les joies de la coupe à Paul-Lignon depuis 7 ans et 25 rencontres. L’ASM est également habituée à voyager ces dernières années (9 matchs à l’extérieur sur 12 également), quand le total est plus équilibré ailleurs (5 matchs à l’extérieur sur 9 pour Lille, 6 sur 11 pour l’OM ou encore 4 sur 6 pour Rennes).
Si Paris a l’habitude des pelouses difficiles des quatre coins de l’Hexagone pour y défier des clubs amateurs, cela fait en revanche bien longtemps qu’il n’a plus connu l’humiliation d’une sortie de route. Depuis la saison 2008-2009 précisément, et une triste élimination en prolongation à Rodez, alors pensionnaire de National. Le club de la capitale s’est même plutôt mué en briseur de rêve, mettant fin aux parcours des petits Poucet (Quevilly en 2010, Vesoul puis surtout Carquefou en 2009, Les Herbiers lors de la finale 2018, etc.). Comme se plaisent à le répéter méthodiquement les entraîneurs à chaque verdict des boules, c’est le jour du match que l’on peut juger de la difficulté d’un tirage au sort. Réponse donc ce samedi soir, au stade de la Source.
Par Tom Binet