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Corentin, supporter de Saint-Étienne : « Un black-out total sur le but de Boudebouz »

Par Félix Barbé
Corentin, supporter de Saint-Étienne : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Un black-out total sur le but de Boudebouz<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Opposé au Stade rennais, l'AS Saint-Étienne a décroché ce jeudi soir sa qualification pour la finale de la Coupe de France (une première depuis 38 ans), à la toute fin du temps additionnel (2-1). Un but de Ryad Boudebouz suivi d'un envahissement complet du terrain qui a fait basculer le Chaudron dans la quatrième dimension. Récit d'une folle soirée avec Corentin, supporter présent en tribune Sud aux côtés des Green Angels.

Salut Corentin. Alors, comment a été le réveil ce matin ?Franchement, je me suis levé à 8h ce matin avec des étoiles dans les yeux ! Et ça, c’est uniquement grâce aux joueurs. Je voudrais simplement les remercier, comme tous les supporters j’imagine. Ils nous ont donné beaucoup de joie. On a vécu un moment dont on se souviendra toute notre vie. Un truc m’a beaucoup touché : ce sont les larmes de Boudebouz après le match. Sincèrement, malgré les difficultés en championnat cette saison, on n’a jamais franchi la ligne rouge. Il n’y a jamais eu de cassure, entre les supporters et le club.

Justement : le moment en championnat est délicat. Dans quelle optique tu abordais cette demi-finale ?Dans le contexte actuel, après la défaite dans le derby, on abordait le match dans l’interrogation. On se disait : « Soit on gagne, et on envahit la pelouse. Soit on perd, ça pète et on envahit la pelouse aussi. » (Rires.) Malgré tout, c’est une demi-finale, donc il y a eu une union sacrée dès le départ. Les supporters n’étaient pas contre les joueurs. Les kops étaient d’ailleurs pleins dès l’échauffement.

Raconte-nous comment tu as vécu le match dans l’ensemble. On a joué notre meilleure première mi-temps depuis de très nombreuses semaines. Même si Rennes nous a cueillis à froid, on a la chance d’égaliser juste avant la pause, sur un but qui vient un peu de nulle part. Ça a d’ailleurs relancé l’ambiance en tribunes, il le fallait. En deuxième mi-temps, le rythme a baissé. On sentait que le match pouvait aller en prolongation, et se finir mal pour nous, surtout après la double occasion manquée par Debuchy et Abi.

Arrive alors ce but de Boudebouz à la 94e minute… J’étais dans le kop côté Green Angels, donc du côté du but.

Le but de Boudebouz ? C’est black-out total. J’ai juste le souvenir de voir les filets trembler, puis de vouloir prendre mon père dans les bras avant d’être emporté par des mecs derrière moi qui me sautent dessus.

Honnêtement, c’est black-out total. En retournant vers la voiture après le match, personne n’arrivait à dire comment le but était arrivé. J’ai juste le souvenir de voir les filets trembler, puis de vouloir prendre mon père dans les bras avant d’être emporté par des mecs derrière moi qui me sautent dessus. T’embrasses, tu serres tout le monde… C’est du grand n’importe quoi. Pendant quelques minutes, il y a un énorme brouhaha, tu ne t’entends plus parler.

Tu avais déjà vécu une telle ambiance ?Sur un but, non. Il y a eu plein d’autres matchs où l’ambiance générale était meilleure, mais sur un but, je n’avais jamais vu ça. Devant nous, il y avait même des mamans qui portaient leur gamine, on voyait tout et n’importe quoi.

Raconte-nous cet envahissement de terrain.Dès le but, des mecs ont débarqué sur la pelouse, mais ont vite été ramenés dans la tribune. Au coup de sifflet final, les stadiers n’ont même pas cherché à comprendre et ont ouvert les grilles. C’était très bon enfant. À ce moment-là, tout le monde a suivi le mouvement.

Visiblement à Saint-Étienne, le coronavirus vous passe au-dessus ?Franchement ouais. Je pense qu’au vu des scènes d’hier, le coronavirus a bien compris qu’il pouvait aller se faire foutre. (Rires.) Quand on a envahi la pelouse, on n’y a pas réfléchi une seule seconde. J’ai pris un mec dans mes bras que je ne connaissais ni d’Adam ni d’Ève.

Je pense qu’au vu des scènes d’hier, le coronavirus a bien compris qu’il pouvait aller se faire foutre. L’amour est plus fort que quatorze jours de confinement.

On s’en battait les couilles. Tout s’est fait tellement spontanément que personne n’y a pensé. L’amour est plus fort que quatorze jours de confinement, on l’a vu hier à Geoffroy-Guichard

Tu as déjà commandé le maillot de Boudebouz ?Désolé Ryad, j’ai déjà celui de Bouanga. Je commanderai le tien si tu nous offres le trophée.

Tu vas monter à Paris ?Évidemment ! J’y crois moyen, mais une finale, ça ne se loupe pas. Et puis, on y va aussi pour la fête.

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