- International
- Copa América
- Groupe C
- J1
- Brésil/Pérou
Copa América : la fiche du Pérou
A priori l'équipe la plus faible de ce groupe C, le Pérou va essayer de survivre avec ce qu'il appelle ses 4 Fantastiques et un entraîneur argentin. En essayant aussi de limiter les sorties nocturnes, une belle spécialité péruvienne.
Le portrait-robot
– 50% 4 fantastiques- 20% franja – 10% Inca Kola- 10% tradition- 10% pisco
3 questions à…
Pancho Lombardi, réalisateur péruvien proche de Marcelo Bielsa et président du Sporting Cristal, un des trois grands clubs du pays
Avec la forte communauté péruvienne au Chili, le Pérou va bénéficier d’un soutien populaire important, cela peut jouer un rôle important ?
Le retour des 4 fantastiques (Farfán, Pizarro, Guerrero, Vargas) ensemble en sélection suscite pas mal d’attentes, tu en penses quoi ?
Quel est ton pronostic pour le Pérou lors de cette Copa ?
L’équipe type
Gallese – Yotun, Ascues, Zambrano, Advincula – Ballon, Lobaton – Vargas, Farfán, Carillo – Guerrero
Le mec à suivre : Paolo Guerrero
Alors que Farfán revient de blessure, que Vargas joue très peu à la Fiorentina, et que Pizarro, lui, sort carrément d’une saison blanche au Bayern, Paolo Guerrero est en réalité le seul membre de la clique des 4 fantastiques qui arrive au Chili en pleine possession de ses moyens. Auteur d’un bon début de saison avec les Corinthians, l’avant-centre passé par le Bayern Munich doit porter sur ses épaules les espoirs de quarts de finale du pays. D’autant que la Copa América réussit bien au « Prédateur » , meilleur buteur de l’édition précédente avec 5 pions.
Pourquoi ils vont nous offrir « le plus grand des spectacles »
Parce qu’encore plus que pour la sélection chilienne, c’est le moment ou jamais pour les stars de la sélection d’enfin répondre aux attentes suscitées par leur talent. Parce que Vargas, Farfán, Pizarro, Guerrero surnommés abusivement les 4 fantastiques – en même temps, on a les stars que l’on mérite – sont à nouveau réunis sous le maillot national. Parce que les Incas ont le maillot le plus classe d’Amérique du Sud. Parce que Ricardo Gareca a su redonner une belle identité de jeu à cette sélection. Parce que les Péruviens ne sont jamais aussi forts que quand on ne les attend pas. Parce que la communauté péruvienne ultra présente à Santiago va soutenir son pays comme jamais.
Coefficient de résistance au FBI : 50%
Le Pérou, c’est d’abord cette vaillante tentative de résister à l’américanisation des palais. Tout ça grâce à l’Inca Kola, un soda jaune au goût incertain, qui s’établit dès les années 70 comme « la boisson du Pérou » . Grâce à un marketing agressif et des prix bas, Inca Kola prend vite le leadership en érodant les parts de marché de Pepsi et Coca-Cola. Aujourd’hui encore, avec 31% de part de marché, la boisson nationale est le soda le plus consommé du pays. Sauf que, lassé par ce concurrent local, Coca-Cola a en réalité racheté son rival andin en 1999. Et tant pis si Douglas Ivester, président de The Coca Cola Company venu à Lima lors du rachat, aurait déclaré : « Ça ressemble à de la pisse, ça a le goût du chewing-gum. »
Une charade
– Mon premier est une boisson anisée sudiste.
– Cinq doses de mon second accompagnent en bonne et due forme mon premier.- Mon troisième voit passer les trains.
– Mon quatrième se dit y en espagnol.- Mon cinquième débute Koala.
– Mon tout est un entraîneur argentin, récemment débarqué à Lima.
La pub qui va bien
Quand El Cholo Sotil, l’un des plus grands joueurs de l’histoire du pays, parle amour de la patrie et lance un défi à son successeur Paolo Guerrero.
Le potentiel Piscola
Incontestable. D’abord parce que le pisco est péruvien, comme on vous le dira du côté de Lima. D’ailleurs, les amateurs de cette liqueur confirment que les plus grands crus sont originaires du pays inca. Ensuite, parce que les joueurs péruviens disposent d’un solide lever de coude. Début juin, Farfán, Pizarro, Zambrano et Guerrero ont d’ailleurs été aperçus à une heure avancée de la nuit dans une discothèque de Lima. Le premier nommé est d’ailleurs un récidiviste, puisqu’en 2010, son incursion à 4h et demie du matin dans un casino de Panama où la sélection se déplaçait avait déjà fait scandale.
Par Arthur Jeanne