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Copa América : la fiche du Brésil
Un an après l'humiliante déroute à la maison du Mondial, le Brésil n'a qu'un seul objectif, la victoire finale. C'est dans ce but que la CBF a rappelé Dunga. Pour le moment, l'ancien champion du monde fait du très bon boulot (100% de victoires). Reste à savoir comment son équipe se comportera au Chili.
Le portrait robot
– 30% Neymar- 20% larmes- 20% corruption- 10% otaries- 19,5% favoris- 0,5% joga bonito – 0% buteur- 100% revanchards
3 questions à…
Muricy Ramalho (ex-entraîneur de Santos, São Paulo, Fluminense…)
Brisons un tabou. Le Neymar du Brésil est meilleur que le Messi d’Argentine, non ?
Comment expliquez-vous le niveau de jeu de Neymar avec le Brésil ? Il part sur les bases du record de Pelé en Seleção, là…
Quels seront les favoris de cette Copa América d’après vous ?
L’équipe type
Qui connaît des embouteillages en défense, au poste de 6 et un trafic fluide aux avant-postes ? L’Italie ? Bah non, perdu. C’est bien du Brésil dont il est question. Avec Fabinho, Miranda, Marquinhos, David Luiz, Thiago Silva, Filipe Luís et Marcelo, la Seleção a de quoi approvisionner deux défenses de niveau mondial (dont une capable d’en prendre sept dans la poire à tout moment). Si on ajoute à ça la rigueur tactique demandée par Dunga, tout laisse à croire que ce Brésil-là ne prendra pas beaucoup de buts au long de la compétition. Depuis que le capitaine des champions du monde 1994 a repris les commandes de la Canarinha, celle-ci n’a pris que deux pions dans la musette (contre la France et l’Autriche). La Colombie, l’Argentine et le Mexique (pour ne citer qu’eux) sont restés muets face au mur jaune. Devant, c’est un peu moins la fête, même si ce n’est pas dégueulasse. On sent que, malgré la progression de Willian, les inspirations de Coutinho et le surprenant Firmino, les Brésiliens restent très dépendants de Neymar dans l’animation offensive. Leur succès ou leur faillite sera étroitement liée à la forme du Catalan, qui, s’il joue à son meilleur niveau, aura de fortes chances de soulever le trophée à l’issue de cette Copa América. En fait, ça devrait même être facile pour le Brésil vu qu’il n’y a pas l’Allemagne (remarque : raisonnement également valable pour l’Argentine).
Jefferson – Dani Alves, Miranda (ou David Luiz), Thiago Silva, Filipe Luís – Fernandinho, Elias, Coutinho, Willian – Neymar et Diego Tardelli (ou Firmino)
Le mec à suivre : Thiago Silva
Oui, « O Monstro » a repris du poil de la bête. Oui, il a fait six derniers mois de patron. Oui, il s’est réaffirmé comme l’un des meilleurs du monde à son poste. Mais demain, que se passera-t-il si le Brésil est confronté à une nouvelle séance de tirs au but décisive ? Hein ? Thiago sera-t-il solide ou fondra-t-il en larmes ? Rien que pour ça, on a envie de voir les Auriverdes aller au bout des 120 minutes au moins une fois. Et puis il y a aussi la question du capitanat. À qui va revenir le brassard ? Si Neymar le reprend, comment réagira l’homme fort de la défense parisienne ? Bref, c’est peu dire que le défenseur central sera très surveillé tout au long de cette Copa.
Pourquoi ils vont nous offrir « le plus grand des spectacles »
Parce que Neymar va vouloir montrer à Messi qui est le patron en sélection. Parce que Philippe Coutinho va disputer le titre de joueur-frisson de la compétition contre Javier Pastore. Parce que Fred n’est plus là (même s’il y a bien un autre Fred dans les convoqués). Parce que Hulk n’est plus là. Parce que Marcelo est là. Parce que la Seleção jouera avec beaucoup moins de pression au Chili que devant son peuple. Parce que c’est le Brésil, et que le Brésil se doit de renouer avec son traditionnel Joga Bonito. On a le droit de rêver, non ?
Coefficient de résistance au FBI : 0,0000000000…0%
La corruption, ce domaine dans lequel le Brésil excelle… Havelange, Teixeira et Marin font sans aucun doute partie de la All-Star team des escrocs du football mondial. Le premier a en grande partie contribué à pourrir la CBF et la FIFA, tandis que le second et le troisième ont arrosé et se sont fait arroser (de pots-de-vin) comme dans un porno dégueulasse. Et même quand on quitte la sphère footeuse, on tombe sur Dilma Rousseff et le scandale de Petrobras. Non, vraiment, le Brésil a beaucoup de travail à offrir au FBI. Le jour où celui-ci se penchera sur son cas, il y a peu de chance pour que les magouilleurs en sortent indemnes.
La charade
– Mon premier est le participe passé du verbe « dire » .
– Mon second est associé au melon quand il est trop gros.- Mon troisième met du temps (à l’infinitif).
– Mon quatrième est plus confortable que les bras de Morphée.- Mon tout est un attaquant qui fera forcément mieux que Fred à la dernière Coupe du monde.
Le potentiel Piscola : très élévé
Mané Garrincha buvait une mixture à base de cachaça, miel et cannelle à peine sorti du ventre de sa mère. Il en est devenu alcoolique. L’immense Sócrates a avoué avoir connu la même dépendance peu avant son décès. Pendant la démocratie corinthiane, les mises au vert n’existaient plus, et le milieu longiligne en profitait pour boire quelques verres. Mises au vert ou pas, Vampeta, Adriano et Ronaldinho n’ont jamais hésité à s’adonner à des beuveries post-match, même après des défaites. Sans parler des talents brisés par l’alcool, comme Cicinho, éphémère joueur du Real Madrid. Les joueurs brésiliens ont toujours eu un petit faible pour le poison du sportif, à Dunga de faire la police pour éviter que ses soldats ne cèdent à la tentation pendant la compétition.
Par William Pereira