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Copa América 2019 : ce qu’il faut savoir du groupe A

par Steven Oliveira
6 minutes
Copa América 2019 : ce qu’il faut savoir du groupe A

Pays organisateur de la Copa América 2019, le Brésil est grandissime favori de ce groupe A. Et ce, même en l'absence de Neymar. Alors que la dernière place semble promise à la Bolivie, le Pérou et le Venezuela vont se battre pour la seconde place. Miam.

Comment va le favori ?

Le Brésil s’avançait serein : un groupe relativement faible, un ratio de 100% de victoires lorsque la Seleção accueille la Copa América (1919, 1922, 1949, 1989) et des résultats plus que convaincants depuis l’arrivée sur le banc de Tite le 21 juin 2016. Il faut dire que depuis cette date, le Brésil n’a perdu que deux rencontres : un amical face à l’Argentine en Australie (0-1) et un quart de finale de Coupe du monde contre la Belgique (1-2). Un optimisme qui a volé en éclats en même temps que la cheville de Neymar. Forfait pour la Copa América, celui qui pèse tout de même 60 buts en 96 sélections va forcément manquer, même si la Seleção n’a pas eu besoin de lui pour en coller 7 au Honduras en amical. Alors oui, la défense est solide, oui la doublette Casemiro-Arthur est frisson, oui Richarlison et Gabriel Jesus sont en feu. Mais il va falloir être costaud pour supporter la pression des supporters qui n’attendent rien d’autre que la victoire finale afin de refermer la cicatrice de la Coupe du monde 2014. Seule certitude, le Brésil devrait faire mieux que lors de la dernière Copa América où les coéquipiers de Dani Alves s’étaient arrêtés dès la phase de groupes après une défaite face… au Pérou.


Elle va se faire rouler dessus : la Bolivie

63e au classement FIFA, la Bolivie est l’équipe la plus mal classée de cette Copa América. Pas étonnant puisque la Verde n’a remporté qu’une seul de ses 16 dernières rencontres : une victoire 3-0 contre… la Birmanie. Difficile alors d’imaginer la Bolivie faire mieux que le zéro pointé de la dernière édition. D’autant plus que les coéquipiers de Marcelo Martins Moreno – qui a joué avec les U18 du Brésil – ne pourront pas s’appuyer sur leur antre de l’Estadio Hernando Siles perché à 3 637 mètres d’altitude pour gagner comme ils peuvent le faire lors des qualifications à la Coupe du monde. Ou lors de la Copa América remportée en 1963 sur leurs terres. Non, au Brésil, l’altitude ne dépassera pas les 858 mètres (Belo Horizonte), et la Bolivie ne dépassera donc pas la barre de 1 point.


Le joueur frisson : Josef Martinez

La mission de l’équipe du Venezuela lors de cette Copa América est simple : tenter d’apporter un peu de bonheur à un peuple qui souffre de la crise économique et politique qui touche le pays. Pour cela, la Vinotinto – quart-de-finaliste de la dernière édition – va logiquement s’appuyer sur Salomón Rondón. Mais aussi sur un autre buteur : Josef Martinez. Un homme aux cheveux peroxydés et avec des boucles d’oreilles clinquantes qui tire les penaltys en effectuant un saut de cabri juste avant de frapper. Mais surtout un homme qui est capable de claquer 31 buts en 34 matchs de MLS – devenant ainsi le buteur le plus prolifique de MLS sur une saison – pour permettre à Atlanta d’aller chercher le titre en 2018. Et si les gros Golgoths américains n’arrivent pas à l’arrêter, ce ne sont pas les défenseurs de la Bolivie ou du Pérou qui vont réussir à le faire.


Le joueur qu’on n’a pas du tout envie de voir : Paolo Guerrero

Lors de cette Copa América, Paolo Guerrero se sentira un peu chez lui puisqu’il joue dans le championnat brésilien depuis 2012. Sauf que l’attaquant de 35 ans n’aurait jamais dû être là. Comme il n’aurait jamais dû participer à la Coupe du monde 2018. Pour la simple et bonne raison que le meilleur buteur de la Copa América en 2011 et 2015 avait été contrôlé positif à un métabolite de cocaïne en octobre 2017. Et si Paolo Guerrero a toujours nié s’être dopé, sa suspension de 14 mois par le Tribunal arbitral du sport indique le contraire. Alors tant pis si c’est le meilleur buteur de l’histoire du Pérou, mais personne n’a envie de le voir sur les pelouses. Comme personne n’a envie de voir Justin Gatlin sur une piste d’athlétisme. Mieux, le sélectionneur Ricardo Gareca pourrait titulariser Raúl Ruidiaz à la pointe de l’attaque pour tenter de sortir des poules, comme c’est le cas depuis 1995. Un homme qui avait éliminé le Brésil lors de la dernière édition en inscrivant un but… de la main. Mais sans s’être dopé.


Trois bonnes raisons de suivre ce groupe

Pour voir le Brésil tout faire pour tenter de terminer parmi les deux meilleurs troisièmes qui se qualifient pour le tour suivant afin d’éviter de disputer une demi-finale au Mineirão de Belo Horizonte, théâtre du violent 7-1 contre l’Allemagne en 2018. Pour voir Luis Advincula gambader sur son couloir droit pendant 90 minutes. Pour prendre des nouvelles de l’ancien Nantais Fernando Aristeguieta.

Trois bonnes raisons de n’en avoir rien à cogner

Car le milieu de terrain de la Bolivie Pablo Escobar a pris sa retraite. Parce que le scénario est connu de tous avec le Brésil qui va terminer avec 9 points. Le Pérou avec 6. Le Venezuela avec 3. Et la Bolivie avec 0. Car la nuit est faite pour dormir. Pas pour voir des danseurs faire une battle avec des guerriers sur un rectangle vert.

Mais pourquoi il n’est pas venu ?

« À la base, c’est parti du jeu Football Manager qui m’avait attribué par erreur la nationalité franco-bolivienne. Il y a eu quand même un membre du staff de la Bolivie qui s’est renseigné. » Dommage, le latéral de Montpellier Ruben Aguilar aurait pu flirter sur ce bluff et ainsi se faire payer des vacances au Brésil.


L’inexpertise du Domaine Philippe Cordonnier, vignoble en Bourgnone

« Ici, on est sur un cépage Pinot noir. Tout est fait en fût. Avec 20% de fûts neufs. Contrairement aux vins de Bordeaux par exemple, il n’y a pas d’assemblage. Chaque parcelle fait un vin chez nous. On reste sur des vins rouges assez souples. C’est quand même les fruits rouges qui reviennent en premier. Par rapport à l’Amérique du Sud, nous avons bien plus de finesses sur nos terroirs. Je crois qu’au Venezuela, ils ont un peu de Malbec. C’est plus ensoleillé, donc c’est des rouges un peu plus lourds. Et au niveau de l’alcool, je pense que nous avons plus d’alcool. En tout cas, les Sud-Américains aiment bien notre vin, puisque j’ai déjà eu des Chiliens, des Brésiliens aussi. Ils sont aussi vin rouge que vin blanc en revanche. »


La stat à la con : 3%

Selon les projections de l’agence Credicorp Capital, le Pérou n’a que 3% de chances de battre le Brésil lors du dernier match de poule. Mais que les Péruviens se rassurent, ils ont aussi 78% de chances de se qualifier pour les quarts de finale. Mouais, attendons tout de même l’avis de Paul le Poulpe.


Si ce groupe était un tube de l’été :

Oui, tout le monde va souffrir dans ce groupe. Surtout les Boliviens.

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