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Concrètement, où va La Masia ?

Par Maxime Delcourt
Concrètement, où va La Masia ?

Face aux (trop) nombreuses arrivées ces deux dernières années, les jeunes joueurs issus de La Masia, centre de formation du FC Barcelone, semblent avoir des envies d'ailleurs. Au point de trahir la philosophe du club catalan ?

Visiblement, les places sont de plus en plus chères pour les jeunes pousses issus de La Masia. Après les départs de Patric Gabarron (direction la Lazio), de Gerard Deulofeu à Everton et de Martin Montoya à l’Inter Milan, Pedro pourrait également déserter le Camp Nou dans les prochains jours pour rejoindre Londres et Stamford Bridge. Ajoutons à ces départs celui de Xavi et l’on comprend aisément que la philosophie du Barça, instaurée par Johan Cruijff à la fin des années 1970 et sublimée par Guardiola au début de la décennie 2010, est quelque peu mise à mal ces derniers mois.

Un Barça galactique ?

Les raisons de ce léger changement de méthode sont pourtant floues. Lors de la saison 2012/2013, par exemple, Barcelone ne recrute que deux joueurs (Alex Song et Jordi Alba, lui-même formé au club) et lance dans la foulée les carrières de Marc Muniesa, Cristian Tello, Jonathan Dos Santos, Marc Bartra et Martin Montoya. Mieux, le 25 novembre 2012, face à Levante, les Blaugrana alignent pour la première fois de leur histoire onze joueurs formés au club : Valdés, Montoya, Puyol, Piqué, Alba, Xavi, Busquets, Iniesta, Messi, Pedro, Fàbregas. Et ça paye : piloté par Vilanova, ce Barcelone fait maison remporte aisément la Liga avec 100 points, soit quinze de plus que le Real Madrid et ses galactiques. Bref, statistiquement, ce Barça là est encore plus fort que l’Ajax de 1995 ou le Manchester United de 1999.

Depuis, tout a changé. En 2013-2014, déjà, le club recrute Neymar et vend Thiago Alcántara, le successeur annoncé de Xavi et Iniesta. Pis, la saison suivante, le club dépense sans compter (près de 170 millions d’euros pour Luis Suárez, Jérémy Mathieu, Thomas Vermaelen, Ivan Rakitić, Ter Stegen ou encore Claudio Bravo), tout en laissant filer une flopée de joueurs estampillés Blaugrana : Fàbregas, Tello, Bojan, Jonathan, Puyol, Valdés, Isaac Cuenca, etc. Alors, bien sûr, le Barça fait peur, les résultats suivent et les titres aussi. Toujours est-il que seuls Munir El Haddadi et Rafinha ont eu la chance l’année dernière d’afficher leurs qualités au sein de l’équipe première, ne laissant que des miettes à Sandro Ramírez, Adama Traoré et Sergi Samper. Ce dernier, en dépit de qualités techniques indéniables, pourrait même quitter la Catalogne d’ici peu suite à la signature d’Arda Turan. Même constat pour Munir El Haddadi et Gerard Gumbau, respectivement effacé par le trio MSN et menacé par la possible arrivée de Paul Pogba.

Une saison déterminante ?

Difficile, dès lors, de connaître la stratégie employée par les dirigeants barcelonais : ont-ils pour ambition de rejoindre le cercle des galactiques, formé par leur principal rival et quelques grands clubs européens ? Luis Enrique, pourtant lui aussi formé au club, attache-t-il moins d’importance au centre de formation que Pep Guardiola ? Les nouveaux espoirs n’ont-ils pas la capacité, selon le staff technique, de devenir des piliers du FC Barcelone ? Ou bien le club n’a-t-il tout simplement plus une confiance inébranlable en sa jeunesse ? Ce dont on est certain, en tout cas, c’est que la saison 2015-2016 risque de livrer plusieurs éléments de réponse quant à l’importance de La Masia au sein du projet barcelonais.

Une saison où seuls Marc Bartra, Sergi Roberto, voire Alejandro Grimaldo semblent pouvoir espérer avoir un minimum de temps de jeu. Et ce, malgré les mots rassurants de Joan Laporta lors de la présentation de saison fin juin : « C’est une question d’identité que de créer un club solide et durable. Nous voulons que La Masia continue de bien fonctionner. Cela nous a permis d’avoir de grands succès ces dernières années. Nous voulons que les jeunes joueurs de La Masia puissent jouer à un niveau élevé en équipe première, comme ce fut le cas avec Iniesta, Busquets, Pedro, Xavi et Messi. » Oui, mais depuis eux, qui ?

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