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Composez le 18 et demandez Javier Aguirre

Par Robin Delorme, à Madrid
Composez le 18 et demandez Javier Aguirre

Au fond de la cuvette il y a de ça deux mois, l'Espanyol est aujourd'hui en passe de rentrer dans le ventre mou de Liga. Un changement qui doit tout à l'arrivée de Javier Aguirre, véritable marabout du championnat espagnol.

« Barcelone, ville des extrêmes. » Jusqu’à la fin novembre, la branche touristique de la mairie barcelonaise disposait déjà de son slogan pour la prochaine pause estivale. Figure de proue de la capitale de Catalogne au même titre que Gaudi ou de la plage de Barceloneta, le FCB écrasait tout ce qui se présentait face à lui. A contrario, à pas moins de 30 longueurs, l’Espanyol se retrouvait largué en queue de peloton. Mais ça, c’était avant. Avant le 28 novembre et la destitution de Mauricio Pochettino. En remplacement, le board des Pericos s’est porté sur Javier Aguirre. Sans club depuis son éviction de Saragosse il y a un an de cela, l’ancien sélectionneur du Mexique a décidé de relever le défi barcelonais. Bien lui en a pris : en l’espace de six journées, l’Espanyol a troqué son statut de condamné. Arithmétiquement parlant, les Perruches ont engrangé onze points pour s’installer au quinzième rang domestique – eux qui n’en avaient que neuf en 14 journées… Oui, Javier Aguirre est un sorcier.
Après Saragosse, la récidive
Un sorcier qui a déjà fait ses preuves lors de missions-sauvetages en Espagne : c’était lors de la saison 2010-2011, à quelque 312 kilomètres de Barcelone. Le Real Zaragoza, alors bon dernier de Liga avec ses maigres sept points en onze journées, décide de se séparer de José Aurelio Gay. L’électrochoc se fait attendre et Saragosse termine la phase aller avec une piteuse 18e place. La phase retour sera, elle, bien plus fructueuse : les Blanquillos ramènent 29 points et un maintien lors de la dernière journée sur la pelouse de Levante (victoire 2-1). Mais Javier Aguirre n’est pas seulement un entraîneur des bas-fonds de la Liga. En 2006, pour sa première expérience sur un banc de touche ibère, il envoie son ancien club de l’Osasuna sur la quatrième et dernière place qualificative pour le tour préliminaire de Ligue des champions. Un exploit historique pour le fanion de Navarre, qui n’a toujours pas été égalé. Dans la foulée, il rejoindra pour un peu plus de deux saisons les Colchoneros de Madrid. Avant de s’envoler avec la sélection mexicaine. Bref, Javier Aguirre est un entraîneur multifonction.
Avec l’Espanyol, sa dite fonction sera bien loin des standards européens ou internationaux. En pompier de service, il doit faire face à un début de saison effrayant. Bien décidés à jouer la première moitié de tableau (cf. les recrutements des vieillissants Capdevilla et Simão), les Pericos ne la verront jamais. Avec cinq défaites pour deux petits nuls, ils se voient rapidement confier le bonnet d’âne. À la fin de novembre, un énième revers (2-0 à domicile face à Getafe) pousse Mauricio Pochettino vers la sortie. Deux noms reviennent sur la short list du président Joan Collet : Marcelino Garcia Toral et Javier Aguirre. Le ticket sud-américain sort en premier du chapeau. Après deux matchs nuls pour se mettre en jambe, la touche Aguirre fait effet. Pour sa troisième sortie, l’Espanyol se rend au Santiago Bernabéu. Malgré l’ouverture du score de Sergio Garcia, il se retrouve mené jusqu’à la toute fin de match : le moment choisi par Albin pour égaliser face aux Merengues. Ce petit point en vaut bien plus que trois, la saison de l’Espanyol est enfin lancée.
La gagne sans la manière
La défaite lors du derby de Barcelone mise à part (4-0), les joueurs de l’Espanyol alignent par la suite trois victoires – soit une de plus que durant toute la première partie de saison. Mieux, Javier Aguirre devient l’entraîneur avec le meilleur départ de l’histoire du club. Comment, avec un effectif inchangé (seul le Bulgare Petrov vient de garnir les rangs du Cornellá-El Prat), l’Espanyol a-t-il bien pu inverser une tendance si pessimiste ? Tout d’abord, la niaque du natif de Mexico a boosté un vestiaire quasi habitué aux déroutes. « Avec l’ancien entraîneur, les choses ne fonctionnaient plus et la direction a décidé de changer. Il n’y en a pas un (Pochettino) meilleur que l’autre (Aguirre), mais nous, les joueurs, nous nous sommes adaptés à sa philosophie » , acquiesce d’ailleurs Joan Capdevilla. Tout en précisant que « les choses étaient meilleures qu’avant » , l’ex-latéral de la Roja décrypte la méthode Aguirre qui « préfère gagner et ne pas bien jouer » . Niveau jeu, pourtant, le technicien de 54 ans a apporté ses retouches. La plus marquante reste le repositionnement de Sergio Garcia, feu international de la Roja. Cantonné au banc de touche sous Pochettino, il a retrouvé des couleurs sur le front de l’attaque de l’Espanyol et commence à retrouver goût au but. Et à quelques ambitions que beaucoup de Perruches avaient oubliées.

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