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Comment vais-je survivre sans les paris sportifs ?
En raison du coronavirus, la plupart des sports se mettent en quarantaine et annulent leurs compétitions. Un choix logique d'un point de vue de la santé, mais comment suis-je censé vivre, moi, sans l'adrénaline du pari sportif ?
La routine de Zinédine Zidane avant un match était simple. D’abord la jambe gauche, toujours. Chaussette, chaussure. Puis la jambe droite. Puis une gorgée de Volvic, toujours. Eh bien ma routine journalière à moi n’était pas beaucoup plus compliquée. Cela commençait avec un coup d’œil au réveil sur les derniers résultats de la nuit de NBA (en ce qui concerne les matchs qui débutent à 4h30 du matin), puis sur ceux des rencontres de tennis – tournée américaine ou asiatique oblige – avant d’aller vérifier sur mon compte de paris sportifs qu’il y a bien quelques euros en plus. Ou en moins. La suite ? Un double écran toute la journée avec du tennis, du biathlon et même du snooker (je crois avoir des sentiments pour John Higgins – enfin moi, je l’appelle Monsieur Higgins). Avant d’enchaîner sur la soirée de football et la nuit de NBA. Pour l’amour du sport ? Un peu. Mais surtout pour vérifier que mes paris passent. Car c’est bien connu : si tu ne regardes pas ton équipe ou joueur pour la/le « pousser » , il ne gagnera jamais. Mais ça, c’était avant.
No sport, no party
Alors oui, en temps de pandémie, le sport ne reste que du sport, et la santé des gens reste le plus important. Certes. Mais il n’en reste pas moins que ma vie en prend un coup. Et tout s’est accéléré brutalement. Il y a d’abord eu l’arrêt de la Serie A. Et donc de l’arrêt des cotes du but de Ciro Immobile à 1,70. Mais aussi de celles de l’Atalanta gagne par plus de deux buts d’écart et du combo Inter gagne et Romelu Lukaku marque. Tant pis, il restait d’autres championnats et d’autres sports. Sauf que le tennis est venu annoncer l’annulation du tournoi d’Indian Wells, puis de tous les tournois durant six semaines. Un coup dur, puisque j’avais déjà commencé à tout analyser. Spoiler : c’est l’immense Naomi Osaka qui se serait imposée sur le tableau féminin. Puis cela a été la déferlante avec l’arrêt de la NBA (coucou Rudy Gobert), du ski alpin, de l’EuroLigue, de la Liga et de la dernière manche de biathlon. Sans parler des championnats européens de hockey et des autres championnats de football qui s’étaient déjà mis en stand-by. Avant que la Ligue des champions, la Ligue Europa, la Ligue 1 et même l’Euro 2020 emboîtent le pas.
Je ne retiendrai pas mes larmes
J’ai beau retourner le problème dans tous les sens et fouiller les sites de paris sportifs, je ne trouve pas de solutions. Il reste bien quelques sports encore en vie, mais je n’ai pas le courage nécessaire pour devenir expert en beach-volley ou en badminton du jour au lendemain. D’autant plus si c’est pour qu’eux aussi voient leurs compétitions être annulées dans les prochains jours. Que faire alors ? Du poker ? Merci, mais je ne m’appelle pas Patrick Bruel et si j’ai envie de voir Moundir, je me refais la saison 3 de Koh-Lanta. Saison qui, cela dit en passant, aurait dû être remportée par Tony et non par le duo Delphine-Isabelle dont tout le monde a oublié l’existence – sauf moi apparemment, tiens. Un ami m’a parlé du cinéma. J’ai trouvé l’idée sympathique, mais à en croire les médecins, ce n’est pas vraiment l’endroit où il faut se rendre par les temps qui courent. Il faut dire que je ne suis pas emballé à l’idée de m’asseoir sur un siège qui n’a pas été nettoyé depuis 2010, à côté d’une personne qui éternue dans sa main avant de la remettre dans son seau de pop-corn. Et puis sur AlloCiné, je n’ai vu aucun film avec Jason Statham actuellement en salles.
De toute façon, désormais, nous sommes obligés de rester confinés chez nous, comme nos voisins italiens. Il va donc falloir tirer un trait sur les sorties. Ne reste alors plus que la télévision, Netflix et les jeux vidéo. Sauf que là encore, c’est compliqué. Dès que j’allume Netflix, les séries sur Sunderland et sur la Formule 1 s’affichent, comme pour me narguer. Et quand je branche ma console, on me propose de jouer à FIFA 20 ou à NBA 2K20. Résultat, je repense au sport et à mes paris que je ne peux plus faire, et je suis encore plus déprimé. Heureusement, certains championnats de foot n’ont pas encore été suspendus, comme en Turquie, en Ukraine et en Russie, et un sport continue d’exister malgré la pandémie : le snooker. Pour combien de temps ? Je n’en sais rien. Mais le simple fait de savoir que débute ce mardi 17 mars le Tour Championship me redonne le sourire. D’ailleurs, je vais commencer à étudier cela. Car si la victoire finale sera pour Monsieur Higgins, la cote de Ding Junhui au premier tour est quand même intéressante.
Pour info, SO FOOT et son partenaire RUE DES JOUEURS continueront à vous donner des conseils avisés pour parier sur les matchs qui se jouent encore. Rendez-vous ici.
Par un parieur fou