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Comment ressouder le vestiaire lyonnais ?
Depuis le début de la saison, l'Olympique lyonnais peine à reproduire ses performances de la saison passée. La faute notamment à un vestiaire qui vit mal. Pour éradiquer le mal, cinq propositions plus ou moins radicales qui feront de nouveau de Tola Vologe un lieu d'amour et d'amitié.
Payer des cours de communication de crise à Hubert Fournier
Il avait déjà plombé le moral d’Alexandre Lacazette, donné le sentiment à son équipe de ne jamais assumer la responsabilité des défaites… Quelques minutes après la victoire contre Toulouse le week-end passé, Hubert Fournier a poursuivi dans sa communication subtile tout en premier degré : « Il y a des choses à revoir, notamment le mieux vivre ensemble. » Ou comment confirmer les bruits de la presse quant aux problèmes relationnels au sein du vestiaire, alors que la victoire offrait la possibilité de repartir du bon pied tout en lavant tranquillement son linge sale en famille. Quand Jean-Michel Aulas flingue publiquement et gratuitement Gaël Danic après une élimination européenne contre Astra Giorgiu en 2013, c’est une manière de faire porter le chapeau à un joueur dont il veut se séparer prochainement. Faire d’une pierre deux coups et non pas simplement s’octroyer un petit plaisir sadique… Quand Fournier insiste sur le penalty raté de Lacazette contre La Gantoise ou rappelle publiquement après une nette victoire à la maison que ses joueurs ne peuvent plus se saquer, c’est se tirer une balle dans le pied. Un peu comme dire à sa copine qu’on fantasme sur sa meilleure amie quand bien même on sait qu’on n’osera jamais tenter sa chance. Quoique…
Vendre Nabil Fekir
Selon JMA, avec Nabil Fekir, l’OL aurait déjà six points en Ligue des champions, et qui sait, beaucoup plus en Ligue 1. Avec Nabil Fekir, la force de frappe offensive rhodanienne serait donc intacte. Lacazette, moins de pression sur les épaules, serait sur les bases de 2014-2015… Sauf qu’à force de se lamenter sur l’absence de son international, l’OL tend à se trouver des excuses plutôt que des solutions, alors que l’effectif lyonnais compte tout de même du bon matos entre Mathieu Valbuena, Sergi Darder ou un Alexandre Lacazette dont le problème semble essentiellement mental. Pour résoudre ce complexe, autant refourger Nabil Fekir dès cet hiver au plus offrant. Primo, Jean-Michel Aulas pourrait remplir les caisses du club. Deuxio, il pourrait forcer son collectif à prendre les problèmes à bras-le-corps sans arrière pensée. Ou dit plus crûment, pousser ses ouailles à se sortir les doigts.
Dénicher cette fichue taupe… ou pas
L’embrouille Tolisso-Rose, les moqueries mesquines de Lacazette à l’égard de Yanga M’Biwa et le combat de coqs qui a failli suivre… Depuis quelque temps, le vestiaire lyonnais est en période portes ouvertes pour les journalistes. La faute selon Aulas à une taupe que le président prétend être sur le point de débusquer : « Vous me connaissez. Tout ce qui concerne ma maison, mon vestiaire et mon club, je le gère les yeux dans les yeux. J’ai des infos. » Un bon début que de se débarrasser d’un animal nuisible, mais est-ce que pour autant, cela empêcherait Mapou Yanga-M’Biwa d’afficher son spleen de manière aussi ostentatoire en conférence de presse ou Lacazette de lui balancer des vannes qui piquent ?
Proposer un échange Nkoulou-Yanga M’Biwa à l’OM
La direction marseillaise se dit qu’elle aurait peut-être bien fait de vendre son joueur quand il y avait des prétendants à 10 millions d’euros, Mapou Yanga-M’Biwa semble quant à lui ne pas être épanoui dans le décor feutré de Lyon et aurait besoin d’un contexte plus passionné et proche de Rome ? Et si l’idée du siècle pour le prochain mercato ne serait pas un échange ni vu ni connu entre Nicolas Nkoulou et Yanga-M’Biwa ? L’OL écoulerait ainsi ce qui s’apparente pour le moment à une erreur de casting et décrocherait enfin sa cible prioritaire de l’été, quand l’OM s’éviterait de finir en juin avec un titulaire de plus parti gratuitement, récupérant à la place un international A français avec trois ou quatre années de contrat. Et vu que l’un comme l’autre n’ont pas forcément été au top dernièrement, cet échange de bons procédés aurait peut-être le mérite de relancer deux joueurs aux qualités certaines, mais à la confiance en berne.
Organiser un stage de team building « survie en territoire zombies »
« On met les joueurs en situation fictive, mais le principe, c’est qu’il y a des zombies partout. » François Richard est responsable de production pour l’agence 10 Torsions. Quand, dans une entreprise, « le ver est dans le fruit » et que les différents employés ne s’entendent plus, son équipe propose différentes activités dont l’animation zombie. « Cela peut commencer par une simple présentation classique sur Power Point – les participants ne savent rien de la thématique zombie – et d’un coup, le présentateur se met à tousser, ou alors l’écran de télévision s’allume sur BFM TV en direct, et on voit qu’en « direct » est annoncé une invasion de zombies à l’endroit où on est » . Et les gens ont beau ne pas être idiots et savoir qu’il ne s’agit que d’une mise en situation, « quand on lâche trois comédiens zombies et qu’on s’arrange pour bouffer deux ou trois employés – prévenus à l’avance et donc complices -, tout le monde réagit » . L’idée de ce stage de Team Building : ressouder les liens, faire face à l’adversité ensemble, se faire de nouveau confiance ou encore gérer une situation de crise. « C’est clair que nous, on pourrait les aider à l’Olympique lyonnais, je les invite à nous appeler. » Et pour réconcilier Mapou et Alexandre, rien de tel que de mettre en scène la zombification de Jean-Michel Aulas, Bernard Lacombe et Hubert Fournier, car « c’est toujours intéressant quand on fait croquer les dirigeants, car dans une situation de grand stress, on se tourne vers l’autorité, mais nous, on la coupe. Comme ça, les gens doivent apprendre à s’en sortir différemment. » À éviter donc, le sacrifice d’un Gaël Danic ou d’un Lindsay Rose, qui seraient contre-productifs, car le but « c’est d’identifier un problème, un ennemi commun, et de faire admettre que chacun peut apporter quelque chose, a ses qualités propres. » Même Bakary Koné.
Par Nicolas Jucha