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Comment redonner le moral à Arsenal ?
Depuis quelques matchs, rien ne va plus à Arsenal. Entre manque de réussite, d'imagination et défaites sévères, les Gunners ont le moral en berne. Quelques suggestions pour les remettre sur la voie du succès.
Inscrire Diaby à Eaten Alive
Au fond de lui, Arsène Wenger le sait. Celui qui devrait porter les siens vers les sommets, être le facteur X de son équipe et un leader, aussi bien sur qu’en dehors des terrains, se nomme Abou Diaby. À 28 ans, l’international est dans la fleur de l’âge et devrait régaler l’Emirates comme jamais. Malheureusement, le sort s’acharne, et à chaque retour, une nouvelle blessure suit rapidement. Posé dans son salon, l’Alsacien a alors une idée de génie en voyant la bande-annonce d’Eaten Alive. Pour ôter toute peur de rechute à son milieu de terrain, il va lui offrir la frayeur de sa vie : se faire avaler tout cru par un serpent. Le jour J, Diaby, vêtu d’une combinaison intégrale de sécurité, se présente sur le tournage souriant, bien qu’un peu effrayé. Et alors qu’il se fait avaler, le boa, pourtant anesthésié, se rebelle et se crispe. Dans la panique, l’animal est tué sur le champ, mais laisse Diaby avec deux jambes cassées et une carrière définitivement enterrée. Un vrai serpent de mer, finalement.
Faire battre un record à Szczęsny
Errant sur les terrains d’entraînement, Wenger remarque que Wojciech Szcesny, plus pâlot encore qu’à l’habitude, n’a pas l’air dans son assiette. Miné par les buts encaissés lors des dernières rencontres, le Polonais n’a plus la tête au football. Quelques jours plus tard, alors qu’il feuillette son édition collector du Guinness Book des records, Wenger est intrigué par celui du concert le plus long de l’histoire, établi par le pianiste Gonzales, en 27 heures, 3 minutes et 44 secondes. Connaissant la passion de son gardien pour l’instrument, Wenger le met au défi, persuadé qu’un tel effort de patience peut lui donner la force mentale pour battre son propre record d’invincibilité. Et ça marche ! Après avoir pulvérisé le record, en jouant durant 42 heures, le Polonais reste invaincu dans ses cages durant 2 160 minutes jusqu’à un but du tibia de Ronny Rodelin, transféré à Burnley au mercato d’hiver. Détruit psychologiquement, le Polonais envoie tout valser et sombre dans la vodka. On le retrouvera quelques années plus tard, saoul et en pleurs dans un troquet de Varsovie, devant la retransmission du Ballon d’or 2025, remis au Big Rod pour ses 45 buts avec le Real Madrid. Encore raté.
Priver Alexis Sánchez de relations sexuelles
Bien qu’il soit entièrement satisfait du rendement de sa recrue phare, Arsène Wenger est persuadé que le Chilien peut faire encore mieux et concurrencer Leo Messi et Cristiano Ronaldo sur le toit du monde. Mis au courant des propos de son numéro 17, qui déplore « trop de foot, mais aussi trop de sexe » , l’Alsacien décide de prendre le taureau par les cornes. Lorsqu’il convoque son attaquant dans son bureau, Wenger parvient à trouver les mots pour convaincre le Chilien, meurtri mais consciencieux, de respecter une grève forcée du sexe jusqu’à la fin de la saison. Même si sa copine le largue, Sánchez s’en fout car la méthode fonctionne. Tournant à plus d’un but par match, le Chilien écrase la Premier League de son talent. Mais après une défaite aux tirs au but en demi-finale de Champions League face au Bayern, Sánchez craque complètement dans le vestiaire, attrapant son entraîneur par le col : « Tu m’as trahi, Wenger ! Déjà que je ressemble à Faudel, si en plus je peux plus bai*** ! Marre de scorer des pions. Moi, je veux scorer des meufs. » Placé sur la liste des transferts à sa demande, le Chilien atterrit au PSG où il noie rapidement son talent dans les plaisirs de la chair, en compagnie de son nouveau BFF, Ezequiel Lavezzi.
Un stage de self-défense à Wilshere
Tony Adams, Patrick Vieira, Thierry Henry… Au fond de lui, Arsène Wenger sait que ce qu’il manque à son équipe, c’est un vrai leader. Un rôle pour lequel il a pourtant passé des années à conditionner sa petite pépite, Jack Wilshere. Sauf que depuis le début de saison, le petit métronome anglais semble perdre un peu trop facilement ses nerfs. Après un accrochage avec John Terry, c’est Marouane Fellaini qui a fait les frais du stress du numéro 10 des Gunners. La goutte de trop pour Wenger. Alors, lorsque par hasard, il tombe sur une vidéo virale postée par un ami sur son mur Facebook, sa décision est prise : Wilshere est envoyé 1 mois à Grenoble chez le « King of self-défense » , Hugo Tronche. Après avoir passé 30 jours à se faire latter par le grand maître français et s’être converti au bouddhisme, Wilshere fait son grand retour sur les terrains. Pris dans la tenaille de Cahill et John Terry, Jack est repris par ses démons et enchaîne le classique « parties génitales, gorge, yeux, et je sors » . Alors que les deux défenseurs convulsent, Jack prend un rouge mérité. Banni des terrains à vie, et condamné à un an de prison ferme, Wilshere ne fait que pousser de la fonte. À sa sortie, l’ancien milieu annonce sa reconversion dans le catch et devient champion du monde en 2017, après avoir terrassé Tim Wiese. Les affres de la violence.
Franciser tous les noms des joueurs
Pris d’un instant de nostalgie sévère, Wenger se remémore ses plus belles années à la tête des Gunners. Tout d’un coup, cela fait tilt ! Si Arsenal gagnait à l’époque, c’est grâce à sa colonie française. Alors, l’Alsacien prend une mesure drastique et offre un Petit Robert illustré à tout son effectif, tout en décidant de leur parler uniquement en français, désormais langue officielle du club. Pire encore, l’Alsacien décide de franciser tous les noms des joueurs, car le Français, ça gagne. Si Pierre Mertesacœur, Jacques Villechère et Aron Ramzy ont du mal avec ces nouvelles directives, l’une des stars de l’effectif se prend clairement au jeu, et décide de porter haut les couleurs bleu blanc rouge. À la surprise générale, Daniel Houellebecq demande sa naturalisation immédiate à la FIFA, qui accepte, devant l’insistance de l’attaquant. Après avoir porté la France sur le toit de l’Europe en 2016, Daniel fait une nouvelle révélation fracassante, en affirmant que le MUC 72 a toujours été son club de cœur. Après un transfert rocambolesque, et une décennie à faire valser les défenses françaises de toutes les divisions, Daniel remporte enfin la Ligue 1. Puis le prix Goncourt dans la foulée, pour son autobiographie : La Sarthe est mon territoire. Un génie.
Par Paul Piquard