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Comment Paris a balkanisé Kezman

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Comment Paris a balkanisé Kezman

Les 15 jours de mis à pied décidés par le PSG pourraient signer l'épilogue de la courte aventure de Mateja Kezman à Paris. Chronique d'une mort annoncée, mais que l'on peut regretter. Eh oui !

Bien sûr, l’occas’ était immanquable. Mais quel attaquant n’en a jamais loupé d’identiques dans sa carrière. Le débat n’est donc pas là. Le jet de maillot ? Sauf à se raidir comme un responsable marketing sur le respect dû à la tunique bleue et à ses valeurs, dur de voir dans le geste de Kezman autre chose que du dépit, la tristesse de ne pas être à la hauteur des couleurs qu’il défend.

Une implosion plus qu’une explosion. Plutôt logique, humaine en définitif. Depuis son arrivée au PSG, le Serbe a autant au le droit à l’erreur qu’un funambule sans filet de protection. Il a fini par chuter.

Pas désiré par Le Guen, le tatou serbe, après un tranfert-feuilleton, débarque à Paris sans avoir fait la préparation, vécu avec le groupe, avoir eu le temps de trouver des automatismes, tout ça, tout ça… Appelé à commenter les premiers bouts de matchs disputés par l’ex de l’Atletico, Le Guen, habituellement roi de la langue de bois, ne s’efforce pas à cacher son scepticisme persistant.

Les premières entrées en jeu du Serbe ressemblent alors davantage à de la diplomatie de groupe – éviter que Kezman devienne pas un élément perturbateur – qu’à de la confiance accordée au joueur. Au total, l’ex serial buteur du PSV aura été titularisé deux fois en tout pour tout en championnat. La première, face à Nantes. Un mauvais match du PSG où le Serbe s’est montré plutôt meilleur que ses coéquipiers. La seconde, face à Grenoble, première grosse fausse note du début de saison parisien (0-1).

On pourrait en déduire que Paris joue mal avec Kezman. C’est une thèse qui se défend. On pourrait aussi soutenir que si Kezman n’est pas un attaquant exceptionnel, ses qualités – un classicisme technique tourné vers l’efficacité, une bonne vision du jeu – sont autant d’atouts pour réussir en Ligue 1. Mais Le Guen préfère les Fabrice Pancrate aux joueurs de foot.

La faute à Kezman ou à Le Guen ?

Depuis le 15 septembre, lendemain du match face à Grenoble, pour voir le Serbe disputer une partie dans son intégralité, il faut se rabattre sur les matchs de Coupe, où Le Guen aligne son équipe A’-B. Lors de la campagne d’UEFA, Kezman fait la différence face à Santander : un but et une passe déc, puis le Guen saborde le navire en ne sortant pas l’inexistant Bourillon, alors que son milieu prenait l’eau. Score final : 2-2, et avenir européen menacé.

Face à Twente, Kezman rate un penalty, certes, mais marque le but de la qualif’. Un bilan pas si nul pour la chèvre qu’aime à huer une bonne partie du Parc. La même qui doit aujourd’hui acclamer sans retenue Hoarau, après l’avoir sifflé en début de saison. De même pour Luyindula.

C’est évident, Kezman n’a rien eu pour lui à Paris : un entraîneur méfiant, une paire d’attaquants (Hoarau-Giuly) qui marche et lui barre la route et un public (trop) impatient. Et à bout, après une vendange et un remplacement qui apparaissait comme une sanction, le natif de Belgrade a craqué. Paris a été patient avec Le Guen, ses tâtonnements, ses errements tactiques, Le Guen n’attendra pas Kezman.

L’attaquant barbichu n’est sans doute pas le plus facile des hommes. C’est un Serbe, dirait Thierry Roland. « Et depuis l’archiduc François-Ferdinand, chacun sait qu’un Serbe est toujours prompt à enflammer la mèche, n’est-ce pas mon petit Jean Mimi ? » . Ouhlala Thierry, comment vous y allez ! Bref.

En recherche de paix intérieure, Mateja se pose des questions. Trop sans doute. Son avant-dernier Noël, il l’a même passé seul avec Dieu. Mais qui ne s’en poserait pas à sa place ? Un attaquant au CV bien plus irréprochable que celui de Mateja s’est retrouvé dans la même position que l’orthodoxe serbe. Pour le même résultat. Titularisé faute de mieux, parfois moqué par son coach, le malheureux ne mettait plus un pied devant l’autre. Et a fini par tout envoyer balader.

C’était avec les Bleus. Son nom : David Trézeguet.

Sinisa Nikolic

Ilenikhena, le cauchemar du Barça

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