ACTU MERCATO
Comment Monaco doit-il se préparer à perdre James Rodríguez ?
Mathieu Faure
4 minutes
Annoncé en partance vers le Real Madrid, James Rodríguez pourrait être amené à quitter Monaco d'ici quelques jours. Sans doute après son escapade à Miami, le 21 juillet, où l'ASM est en tournée promotionnelle d'avant-saison. Ensuite, le numéro 10 pourrait tracer vers Bernabéu contre un chèque d'un montant stratosphérique (entre 75 et 85 millions d'euros). De quoi se reconstruire autrement. Oui, mais comment ?
Bien gérer la communication de son départ
Pas évident de se séparer du meilleur buteur de la dernière Coupe du monde quand on a pour slogan « We are ambitious, we are Monaco » et afficher la tête du Monégasque sur toutes les campagnes de réabonnement. Pourtant, l’AS Monaco va certainement se résoudre à laisser partir son Colombien. Sans le Mondial, pas certain que le pied gauche le plus classe d’Europe aurait pris la tangente. Même si sa saison monégasque fût très intéressante (9 buts, 12 caviars), c’est la caisse de résonance brésilienne qui a propulsé le gaucher dans le top des charts. En 5 matchs et six buts, le numéro 10 des « Cafeteros » est devenu le joueur frisson par excellence. Dès lors, quand le Real Madrid vient frapper à la porte, difficile de refuser. Surtout que le gamin est un dingue des Merengues et de Cristiano Ronaldo. En laissant partir James au Real un an après son arrivée, Monaco pourrait voir son projet sportif mis en péril. Mais non, il faut juste bien communiquer. Mettre en avant que l’ASM a permis au joueur de devenir un crack mondial, c’est aussi une belle vitrine pour le club. Et puis une institution qui sait bien vendre est un club qui peut voir venir. Ne pas chercher à remplacer l’irremplaçable
Impossible de remplacer James. Sur la scène européenne, ils sont peu à avoir son style de jeu. L’erreur serait justement de chercher un clone au Colombien. Non, il faut partir sur autre chose. Réinvestir l’argent sur différents joueurs à des postes où le club n’est pas énormément garni (milieu de terrain, latéraux, gardien). 85 millions, c’est une sacrée somme. Dernièrement, on a parlé de Sneijder, Sissoko, Griezmann, Cerci ou Petr Čech. Avec la vente du Colombien, l’ASM peut, techniquement, se payer les cinq et renforcer son équipe sans tout bouleverser. Sous Ranieri, Monaco évoluait dans un 4-4-2 en losange taillé sur mesure pour James. Si le gaucher n’est plus là, Jardim aura le loisir de changer de système : 4-3-3, 4-4-2 à plat, 4-2-3-1 ou 4-2-2-2 avec un duo Berbatov-Falcao à la finition. Bref, Monaco aura tout le loisir de remodeler son équipe avec le départ du Colombien. D’autant plus que le club de la Principauté peut largement garder sa place de dauphin du PSG sans son gaucher. Après tout, l’ASM a bien fait six mois sans Falcao sans que le rendement final en souffre.
Tout (re)construire autour de Falcao
Blessé au genou depuis fin janvier, Falcao poursuit sa rééducation et devrait retrouver le terrain lors de la tournée américaine. En Amérique du Sud, le Tigre est un vrai produit marketing. Au-delà de ses qualités footballistiques indéniables, l’ancien de River Plate va (re)devenir le patron de l’équipe. Moyen lors de ses six premiers mois (baisse physique, découverte de la Ligue 1, arbitre à charge, etc), l’ancien buteur de l’Atlético Madrid n’a pas encore mis la Ligue 1 à ses pieds. Avec le départ de son compatriote et son retour en forme, il redeviendra naturellement l’atout numéro 1 des vice-champions de France. On attend beaucoup de son association avec Dimitar Berbatov puisqu’ils n’ont encore jamais joué ensemble. Jardim pourrait, par exemple, donner le brassard de capitaine au Colombien histoire d’en faire le vrai patron de son équipe. Aujourd’hui, on voit mal l’ASM se séparer de son buteur le même été que James. Question de crédibilité. Dès lors, c’est lui le nouveau taulier.
Envoyer un message à Michel Platini
Comme le PSG, autre voisin fortuné, Monaco va devoir vivre avec le fair-play financier s’il veut s’intégrer durablement sur la scène européenne. Et pour ce faire, il faut que le club trouve un rythme de vie en adéquation avec les revenus qu’il génère. Or, à Monaco, il est difficile de dégager énormément des bénéfices sur le marketing, la billetterie ou les droits télé. Il faut donc se calmer sur les dépenses. À moins de bien vendre. Ce qui est le cas. Déjà, vendre Emmanuel Rivière pour 9 millions à Newcastle, c’est un très joli coup. Alors percevoir 85 millions pour James quand celui-ci a été acheté 45 millions douze mois auparavant, c’est de l’or en barre. 40 millions de plus-value en un an. On dit banco. Et puis tout le monde y trouverait son compte : le Real, le joueur, les comptes de l’ASM et Michel Platini. Dans le plan de développement asémiste, la vente de James n’avait sans doute pas été planifiée aussi rapidement. Cela dit, elle n’avait peut-être pas été envisagée avec une telle plus-value. Ce qui change considérablement la donne.
Ces matchs des Bleus qui ont sauvé Deschamps
Pas évident de se séparer du meilleur buteur de la dernière Coupe du monde quand on a pour slogan « We are ambitious, we are Monaco » et afficher la tête du Monégasque sur toutes les campagnes de réabonnement. Pourtant, l’AS Monaco va certainement se résoudre à laisser partir son Colombien. Sans le Mondial, pas certain que le pied gauche le plus classe d’Europe aurait pris la tangente. Même si sa saison monégasque fût très intéressante (9 buts, 12 caviars), c’est la caisse de résonance brésilienne qui a propulsé le gaucher dans le top des charts. En 5 matchs et six buts, le numéro 10 des « Cafeteros » est devenu le joueur frisson par excellence. Dès lors, quand le Real Madrid vient frapper à la porte, difficile de refuser. Surtout que le gamin est un dingue des Merengues et de Cristiano Ronaldo. En laissant partir James au Real un an après son arrivée, Monaco pourrait voir son projet sportif mis en péril. Mais non, il faut juste bien communiquer. Mettre en avant que l’ASM a permis au joueur de devenir un crack mondial, c’est aussi une belle vitrine pour le club. Et puis une institution qui sait bien vendre est un club qui peut voir venir. Ne pas chercher à remplacer l’irremplaçable
Impossible de remplacer James. Sur la scène européenne, ils sont peu à avoir son style de jeu. L’erreur serait justement de chercher un clone au Colombien. Non, il faut partir sur autre chose. Réinvestir l’argent sur différents joueurs à des postes où le club n’est pas énormément garni (milieu de terrain, latéraux, gardien). 85 millions, c’est une sacrée somme. Dernièrement, on a parlé de Sneijder, Sissoko, Griezmann, Cerci ou Petr Čech. Avec la vente du Colombien, l’ASM peut, techniquement, se payer les cinq et renforcer son équipe sans tout bouleverser. Sous Ranieri, Monaco évoluait dans un 4-4-2 en losange taillé sur mesure pour James. Si le gaucher n’est plus là, Jardim aura le loisir de changer de système : 4-3-3, 4-4-2 à plat, 4-2-3-1 ou 4-2-2-2 avec un duo Berbatov-Falcao à la finition. Bref, Monaco aura tout le loisir de remodeler son équipe avec le départ du Colombien. D’autant plus que le club de la Principauté peut largement garder sa place de dauphin du PSG sans son gaucher. Après tout, l’ASM a bien fait six mois sans Falcao sans que le rendement final en souffre.
Tout (re)construire autour de Falcao
Blessé au genou depuis fin janvier, Falcao poursuit sa rééducation et devrait retrouver le terrain lors de la tournée américaine. En Amérique du Sud, le Tigre est un vrai produit marketing. Au-delà de ses qualités footballistiques indéniables, l’ancien de River Plate va (re)devenir le patron de l’équipe. Moyen lors de ses six premiers mois (baisse physique, découverte de la Ligue 1, arbitre à charge, etc), l’ancien buteur de l’Atlético Madrid n’a pas encore mis la Ligue 1 à ses pieds. Avec le départ de son compatriote et son retour en forme, il redeviendra naturellement l’atout numéro 1 des vice-champions de France. On attend beaucoup de son association avec Dimitar Berbatov puisqu’ils n’ont encore jamais joué ensemble. Jardim pourrait, par exemple, donner le brassard de capitaine au Colombien histoire d’en faire le vrai patron de son équipe. Aujourd’hui, on voit mal l’ASM se séparer de son buteur le même été que James. Question de crédibilité. Dès lors, c’est lui le nouveau taulier.
Envoyer un message à Michel Platini
Comme le PSG, autre voisin fortuné, Monaco va devoir vivre avec le fair-play financier s’il veut s’intégrer durablement sur la scène européenne. Et pour ce faire, il faut que le club trouve un rythme de vie en adéquation avec les revenus qu’il génère. Or, à Monaco, il est difficile de dégager énormément des bénéfices sur le marketing, la billetterie ou les droits télé. Il faut donc se calmer sur les dépenses. À moins de bien vendre. Ce qui est le cas. Déjà, vendre Emmanuel Rivière pour 9 millions à Newcastle, c’est un très joli coup. Alors percevoir 85 millions pour James quand celui-ci a été acheté 45 millions douze mois auparavant, c’est de l’or en barre. 40 millions de plus-value en un an. On dit banco. Et puis tout le monde y trouverait son compte : le Real, le joueur, les comptes de l’ASM et Michel Platini. Dans le plan de développement asémiste, la vente de James n’avait sans doute pas été planifiée aussi rapidement. Cela dit, elle n’avait peut-être pas été envisagée avec une telle plus-value. Ce qui change considérablement la donne.
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