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Comment l’OM peut-il séduire Walter Mazzarri ?
Premier match des Marseillais avec Franck Passi aux commandes. Si ce dernier estime pouvoir faire le taf, les supporters, eux, rêvent de plus prestigieux. Walter Mazzarri, par exemple, que la presse italienne envoie déjà sur la Canebière. Et voici les arguments qu'ils peuvent faire valoir pour l'embrigader…
Avec ses supporters
Même si toute la ville sort d’une rupture douloureuse avec le plus fou des fous, inutile de s’en cacher, de se mentir, de résister… Marseille aime les excentriques, les insensés, les inconséquents, les inconscients, les extravagants… Bref, tous ceux qui sortent des sentiers battus. Et c’est peu dire que Walter Mazzarri a le profil recherché. Un mec capable par exemple de se faire expulser pour avoir bousculé un joueur adverse. Le San Paolo l’a aimé et c’était réciproque. Aucun doute, ça matcherait entre le Vélodrome et le technicien.
Avec une défense à trois
Ce n’était pas toujours très simple à justifier l’année dernière. Marcelo Bielsa n’a cessé de répéter qu’ « un système à trois ou à cinq est plus efficace qu’un système à quatre défenseurs » , mais malheureusement pour lui, les résultats ne confirmaient pas sa théorie. Ça tombe bien, Mazzarri est le spécialiste de la défense à trois et pourra réconcilier tout le monde avec ce système. Disons que Bielsa a initié les joueurs à la défense à trois, Mazzarri perfectionnerait tout ça. L’héritage et l’effectif laissé par l’Argentin conviendrait très bien à l’Italien, lui qui prône également un jeu offensif, avec une pincée de grinta et une flopée de jeunes joueurs talentueux.
Avec un statut d’outsider
Mazzarri n’a encore jamais entraîné de top club. Quand il entraînait le Napoli, il avait pour mission de le ramener au premier plan. Pareil avec l’Inter. Donc, de ce point de vue-là, l’OM a un projet intéressant à lui proposer : aller titiller le PSG, sans avoir rien à perdre et bien figurer en Ligue Europa. Et ça Walter, il sait le faire.
Avec le langage corporel
Marseille et l’Italie ont beaucoup en commun. Le climat, la Méditerranée et la manière de parler. Toujours avec les mains. Peu importe que ce soit en français ou en italien, Walter sera compris ici.
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— Federico Armeni (@Fredlebowski) 21 Octobre 2014
Avec la promesse d’un nouveau Mazzarri time
Le plus gros chantier de l’OM, c’est d’apprendre à gérer ses fins de match. Ouvrir le score et marquer, ça, les joueurs savent faire. Mais tenir un avantage, revenir au score, beaucoup moins. En tout cas, c’était l’un des points faibles de l’équipe l’année dernière. Vincent Labrune n’a qu’à lui faire le coup de la complémentarité pour le convaincre : « Vous êtes réputé pour votre efficacité en fin de match. Nous sommes vulnérables à ce moment-là. Nous étions faits pour nous rencontrer… »
Avec la bonne mère
« Je crois en Dieu. Je crois aussi en moi-même. Parfois, je ne partage pas certains de ses choix, mais je ne les conteste pas. Parce que moi, j’entraîne les hommes et les cœurs, lui, les âmes, et je sais qu’un entraîneur doit prendre des décisions difficiles. » Comme il l’écrit si bien dans son autobiographie Le meilleur est encore à venir, Walter Mazzarri est un homme croyant. Et Marseille possède l’un des plus beaux édifices en la matière. Un endroit où il pourra encore, à l’image de tous les supporters marseillais, comparer Dieu à un entraîneur de foot.
Avec Lavezzi et Cavani
En posant ses valises à Marseille, Walter serait à trois heures de train de Paris, la ville où se trouvent ses deux anciens « enfants » , comme il aime appeler ses joueurs. Et si ça fait trop, il pourra toujours les voir au moins deux fois par saison.
Avec le mulet
Le dernier homme à avoir porté cette coupe de cheveux à Marseille y était adulé. Walter Mazzarri a certainement porté la plus belle nuque longue de l’histoire du football. Un peu moins longue que celle de Chris Waddle, mais impressionnante quand même. À Marseille, le technicien italien peut donc revenir à ses premières amours capillaires sans être jugé par qui que ce soit.
Avec Alec Baldwin
Reprendre l’équipe de Marseille après une journée de championnat, sans avoir touché au mercato, ni à la préparation, et viser la Ligue des champions, c’est une mission impossible proposée par Vincent Labrune. Ça tombe bien, Walter Mazzarri est le sosie officiel du directeur de la CIA dans Rogue Nation. Cette mission, si toutefois il l’accepte, est taillée pour lui.
Par Ugo Bocchi