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Comment les bars préparent-ils la Coupe du monde ?

Par Antoine Donnarieix
Comment les bars préparent-ils la Coupe du monde ?

Considérés comme des lieux de communion populaire, les bars sont devenus une habitude pour ceux qui n'ont pas les chaînes du câble et qui souhaitent profiter d'une ambiance collective. À l'heure où la mairie de Paris prive ses habitants d'une diffusion sur écran géant et où beIN cadenasse les droits, les commerçants voient d'un bon œil l'arrivée du Mondial. Pour des raisons patriotiques bien sûr, mais pas que.

Mater le match dans un bar, une pinte à la main, entouré de potes ou d’inconnus : un bonheur pour n’importe quel fan de foot. Du coup, les établissements se doivent d’être à la hauteur de l’évènement. Co-gérant du bar éphémère Le Ballon, à Paris, James Whelan explique le concept : « Juste pendant la Coupe du monde, nous avons loué l’Inconnu, un bar fixe, avec deux collaborateurs. » Un commerce avec des rouages bien huilés, semble-t-il. « Déjà, on bénéficie du réseau du bar avec sa clientèle habituelle. On a aussi créé un groupe privé sur Facebook, mais vu qu’on ne voulait pas faire comme les autres, on a inclus nos potes, mais uniquement les vrais fans de foot. Le but, c’est d’avoir une discussion assez poussée sur la Coupe du monde sans tomber dans les généralités et parler des petites infos marrantes : certaines déclarations de joueurs qui ont la parole facile ou des conneries du type photos, par exemple. » Sans le nommer, Mario Balotelli est déjà attendu par ses plus grands fans.

Scènes de joie

Les discussions entre experts, c’est une chose. Mais avant tout, il faut garder en tête que le principal dans un événement planétaire, c’est de voir les gens heureux. Chargé de la programmation au Cannibale Café, Matthieu Trochu voit en cette compétition l’opportunité de rassembler les foules. « Les attentes seront surtout festives : on souhaite voir des embrassades, des scènes de joie. Que les gens boivent de la bière ou du champagne, c’est un détail. Avant tout, il faut de la convivialité. » Une logique aussi valable en province, mais où l’on cache moins l’incidence d’un bon parcours des Bleus. « On est derrière la France en tant que supporter et gérant de bar, avoue Abdel Kader, patron du France à Grenoble. J’espère qu’ils iront loin, ce serait bon pour le business. On a prévu des fanions, des sifflets, des coloriages bleu-blanc-rouge pour les matchs des Bleus… Des trucs un peu sympas pour vibrer avec notre équipe nationale ! » Certains bars ont même pensé à créer des thèmes selon les rencontres. « Il y aura des tournois organisés, mais aussi des sweet-stake, explique James.Tu mets un pot avec 32 papiers pour les 32 équipes, tu mises de l’argent et tu pioches une équipe au hasard qui devra gagner la Coupe du monde. Si tu prends le Brésil, tu es favori, mais avec l’Iran ou l’Algérie, tu es mal parti. » La fameuse part de chance dans une Coupe du monde…

« La Birra Peroni contre la Newcastle Brown Ale »

Cependant, suivre un match dans un bar devient finalement la seule alternative au fait de s’abonner au câble et de regarder les matchs entre potes chez soi. Car oui, par exemple, la mairie de Paris n’autorisera pas d’écran géant dans sa ville, si ce n’est sur une surface privée de 750m2 gérée par le constructeur automobile Kia. Pour les 2,2 millions d’habitants, c’est une maigre consolation. « J’imagine que plus de monde va aller dans les bars, du coup, analyse James. Après, je trouve cela assez triste… Les grands écrans, c’est toujours quelque chose de spécial, des souvenirs qui restent. Pour moi qui vient de Birmingham, c’est très bizarre de ne pas avoir cette ferveur. Ce n’est pas l’esprit de la Coupe du monde. » Un avis que Matthieu préfère atténuer. « Sur le parvis de l’hôtel de ville, on n’est pas dans le même contexte que dans un bar. Tu profites sûrement d’une ambiance particulière, mais d’un autre côté si tu veux une canette de Coca fraîche à la mi-temps, tu sais que tu vas au moins galérer pendant un quart d’heure avant d’avoir ta boisson. Ici, on te sert et c’est réglé. » Et autant dire que les services promettent d’être animés dans la capitale. « Il y aura des boissons spéciales pour les confrontations directes, annonce James. Pour Italie-Angleterre, il y aura la Birra Peroni contre la Newcastle Brown Ale, une bonne bière ambrée que les hooligans ont l’habitude de boire. Et ça vaut pour tous les pays : on aura des cocktails spécifiques pour le Honduras ou le Costa Rica. Après les matchs aussi, on va ramener des digestifs. » Attention au combo aguardiente-saké lors du prochain Colombie-Japon…

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