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Comment l’Atlético fait-il pour avoir autant de bons attaquants ?

Par Antoine Donnarieix
5 minutes
Comment l’Atlético fait-il pour avoir autant de bons attaquants ?

L'Atlético Madrid a réalisé le rêve de François Bayrou : devenir une 3ème force crédible face au bipartisme Real-Barça. Mieux, depuis la fin du mois d'avril, les Matelassiers peuvent légitimement réaliser un magnifique doublé. La clé de la réussite ? Une gestion sur le long terme, basée sur un commerce bien huilé : celui des attaquants. De Torres à Diego Costa, en passant par Agüero et Falcao.

À Madrid, la ville est trop passionnée par le football pour ne pas avoir au moins deux clubs de renommée européenne. Une passion démesurée qui scinde en deux le peuple madrilène. Seulement voilà, l’histoire ne retient que les vainqueurs, les places d’honneur important peu. Avec ses neuf Ligue des champions gagnées dans son histoire, le Real a pris la place d’honneur dans la capitale, ne laissant que des miettes à son voisin. En 2002, les Merengues ramènent la coupe grâce à Zidane et Raúl en buteurs. Raúl deviendra par la suite cet emblématique capitaine, et fera toujours saigner les cœurs des supporters de l’Atlético. En 1992, Jesus Gil décide de dissoudre les sections de jeunes dont fait partie le prometteur Gonzalez Blanco à la suite de graves problèmes financiers. Une aubaine dont profitera le club royal, au nez et à la barbe des Colchoneros.

Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. L’Atlético Madrid a effectué un long chemin de croix, en prenant des baffes et apprenant de ses erreurs. Toujours productif en chasseurs de buts, le club fait sortir un nouveau produit de sa Cantera : Fernando Torres. Cette fois, pas de souci de portefeuille. Le club parvient à retenir celui qui les fera définitivement décoller au plus haut niveau. Pour Radomir Antić, vainqueur de la dernière Liga remportée par le club en 1996, le système de jeu offensif a toujours été une priorité à Madrid. « Cela fait des années que l’Atlético Madrid joue avec une idée bien précise du système offensif. Actuellement, les joueurs offensifs ont des capacités techniques comme physiques qui permettent au club d’être sur le devant de la scène, comme je l’ai été avec Christian Vieri. Dans ce cycle positif pour l’Atlético, la vente de Torres a été essentielle. »

L’attaquant, incarnation du business

36 millions d’euros dans les caisses plus tard, la direction du club rojiblanco montre qu’elle comprend la logique du marché. Être dans une bonne santé économique permet de former des jeunes, de les faire progresser et lorsque la demande bat son plein, en cueillir les fruits sans oublier la plantation de nouvelles graines. Passé par l’Atlético Madrid entre 2009 et 2011, Juanito a pu observer comment fonctionnait le club en interne. « Il y a des assistants, des chargés du recrutement en Amérique du Sud implantés dans les championnats brésilien et argentin, avec des joueurs comme Agüero ou plus récemment Sosa qui sont repérés. Parfois, ces transferts te coûtent un peu plus cher qu’en Espagne car le joueur a une réputation, mais au final, c’est un choix payant. » Si le crack en question finit par exploser au yeux de tout le Vieux Continent, la manne financière va indéniablement grossir pour son acheteur initial. Une technique imparable basé sur le flair des recruteurs, ça fait forcément penser à une stratégie similaire du côté de la péninsule ibérique : Pinto da Costa et son FC Porto.

Devant une telle analogie, le vainqueur de l’Euro 2008 avec la Roja va même jusqu’à trouver la stratégie madrilène plus difficile à mettre en œuvre. « Il y a des similitudes c’est vrai, mais aussi des différences, analyse Juanito. Porto fait des bénéfices sur la revente de ses attaquants mais dispose d’une totale emprise sur la Superliga avec Benfica. Historiquement, l’Atlético est plus un club de second rang. Ses dirigeants parviennent à récupérer des joueurs prometteurs face aux grands d’Espagne. Et au final, l’Atlético doit lutter contre ces deux monstres, largement plus forts financièrement. C’est encore plus difficile. » Une prouesse sportive par la gestion économique, prise en charge par les hommes clés du système.

Caminero, le grand manitou

Le perpétuel vivier de goleadors sud-américains ne se réalise pas sans frais, mais il se fait surtout avec un cerveau. Pour Juanito, le responsable des derniers gros transferts est déjà tout trouvé. « La personne en charge du département sportif, c’est José Luis Caminero. C’est lui, la tête pensante de tous les transferts. À l’Atlético, il dégageait déjà beaucoup de prestance en tant que joueur. Il a tissé des liens forts avec les dirigeants, et je crois que cela est aussi fondamental. C’est une personne qui fait les choses posément et habilement, puisque c’est notamment lui qui décide de faire venir Falcao et Diego Simeone. » Une personne qui est aussi arrivée à réaliser une plus-value sur un transfert de 40 millions d’euros à la base. Une personne qui recrute David Villa pour des queues de cerises. Bref, un gestionnaire comme on en voit peu.

Vient alors la question de savoir jusqu’à quand cet Atlético va grandir et à partir de quel moment le club ne sera plus obligé de « vendre pour survivre » dixit Antić, dans une Liga bicéphale. « Depuis peu de temps maintenant, la direction annonce que le club n’a plus besoin de vendre, ou du moins que ce n’est plus une nécessité, explique le Bosnien. Avec une demi-finale de la Ligue des champions, leur budget sera bien amorti pour l’an prochain. Je pense personnellement qu’ils ne sont plus obligés de vendre, mais nous verrons ce que dira l’avenir. » Une thèse que ne partage pas Juanito. « Pour Diego Costa, ça me paraît compliqué. Il y a de grands clubs qui s’intéressent à lui et les enjeux financiers sont trop importants. Si vous voulez mon avis, Caminero est déjà en train de chercher son remplaçant attitré. » Et son nouvel artilleur bankable.

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