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Comment la Juve peut affaiblir ses autres rivaux ?
Pour son mercato estival, la Vieille Dame a décidé d’adopter une stratégie agressive et de ne pas faire de cadeaux à ses adversaires directs. Ainsi, elle a soustrait, à prix d’or cela étant, Higuaín au Napoli et Pjanić à la Roma, soit les meilleurs éléments de ses derniers dauphins. Et si ce n’était que le début ?
Marcelo Brozović de l’Inter
Avec la vente quasi certaine de Pogba à Manchester, combinée à la grave blessure au genou de Marchisio (retour repoussé à décembre), sans oublier les départs l’an passé de Pirlo et Vidal, la Vieille Dame se refait le portrait dans l’entrejeu. Recruter dans ce secteur est ainsi devenu un impératif, et de préférence, un élément capable de combiner les phases défensives et offensives. À la Paul en somme. Parmi les noms cités, celui de Marcelo Brozović apparaît régulièrement. De plus en plus à l’aise en Serie A – même si manquant encore de constance -, le bonhomme se fait apprécier, d’autant que l’Inter a besoin d’effectuer une belle plus-value lors de cette session de mercato. En effet, elle devra attendre quelques semaines avant de bénéficier de la manne financière de ses nouveaux propriétaires, et est toujours dans le viseur du FPF. Nul doute qu’elle préférerait sacrifier le Croate à Icardi.
Paulo Sousa de la Fiorentina
En réalité, les Bianconeri ont déjà affaibli le club toscan, en faisant signer son portier brésilien Neto l’an passé, en fin de contrat qui plus est. Allegri se sent bien à la Juve, et la Juve se sent bien avec Allegri. Toutefois, une saison un poil ratée – genre une élimination trop précoce en Coupe d’Europe -, ou à l’inverse, une année triomphale et l’offre d’un Real, qui pourrait changer la donne. Il ne fait aucun doute que le duo Marotta-Agnelli a déjà pensé au futur technicien, comme lorsque Conte les avait plantés sans prévenir il y a deux ans. Paulo Sousa est un profil qui plaît énormément, de par sa philosophie de jeu, son image positive et son passé de joueur de la Juve. Bref, il a la gueule de l’emploi.
Domenico Berardi de Sassuolo
Pour le coup, voilà une opération qui pourrait être déjà conclue depuis deux étés. À la manière de Zaza, la Juve a une option pour le faire venir à un montant prédéfini : 25 millions. D’un commun accord, il avait été convenu de le laisser là où il était il y a un an, mais cette fois, les Bianconeri étaient bien décidés à le ramener à Turin. Il paraît même que Max trépigne d’impatience de l’entraîner. Or, c’est le joueur lui-même qui a refusé, prenant tout le monde de court. Frilosité ? Peur de la concurrence ? Volonté de privilégier l’option « temps de jeu » ? Préférence pour l’Inter, son club de cœur ? La Juve ne l’entend pas de cette oreille et n’a pas l’intention de laisser le meilleur espoir offensif italien à la concurrence.
Gigi Donnarumma du Milan
Bon, c’est vrai, on est dans le fantamercato pur et dur – pour reprendre un terme utilisé au-delà des Alpes -, mais pourquoi pas. Dans deux ans, Gigi Buffon prendra sa retraite, comme il l’a annoncé depuis un moment. Et il n’y a pas de successeur digne de ce nom à l’horizon si ce n’est celui qui porte le même prénom que lui. Tout dépendra du Milan et de son rachat d’ici là. Celui d’aujourd’hui aurait du mal à résister à une offre pharaonique et la vente du club s’éternise depuis plus d’un an. Il n’est donc pas impossible que les Rossoneri soient contraints de vendre leur meilleur élément, surtout en cas de qualification européenne, et donc, de fair-play financier à respecter. « Au Milan à vie » , a-t-il déclaré récemment. Mais ce n’est pas toi qui décide jeune homme…
Lucas Biglia de la Lazio
Bon, les Laziali ne sont pas des rivaux directs à la course au titre, mais en scrollant jusqu’à la 8e place, on tombe sur eux et sur un élément très prisé par les clubs plus huppés. Après des débuts timides, l’Argentin a finalement trouvé son rythme de croisière, s’imposant comme un des tout meilleurs playmakers de la Serie A, sans oublier qu’il a pris les rênes de l’Albiceleste depuis quelques années. Il a 30 ans, encore deux années de contrat et une envie de franchir un dernier cap. Le brassard de capitaine qu’on lui a confié pourrait ne pas suffire à le retenir. Une opération découlant encore du départ de Pogba, mais aussi d’une volonté de se débarrasser d’Hernanes, recruté à l’Inter quand la Juve faisait encore des fleurs à ses rivaux.
Par Valentin Pauluzzi