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Comment fait-on pour sortir l’OM en Coupe de France ?

Par Benjamin Asseraf
Comment fait-on pour sortir l’OM en Coupe de France ?

Ce jeudi soir, l'OM se déplace à Jacques Chaban-Delmas à Bordeaux, mais pour y affronter Trélissac. Si le petit club périgourdin dispute le premier huitième de finale de Coupe de France de son histoire, ses chances ne sont pas aussi maigres. Car Marseille est en Ligue 1, mais Marseille est surtout le spécialiste des éliminations inattendues.

Ah, ils l’ont fait vibrer, leur public. En Coupe de France, l’Olympique de Marseille reste le seul club à être sacré à dix reprises. Une fois de plus que le PSG. Pour l’instant. Mais l’époque où la Canebière s’enflammait semble bien loin, et le dernier titre dans cette compétition remonte à 1989. Sur les dix dernières années, Marseille en Coupe de France, c’est vraiment pas terrible : deux finales perdues en 2006 et 2007, mais surtout trois éliminations face à des clubs de divisions inférieures. Trois scandales dont les Marseillais se souviennent moins, où les « petits » sont montés sur les « grands » . Carquefou en 2008, Quevilly en 2012 et Grenoble la saison passée, c’est loin d’être anecdotique. Si l’OM a l’habitude que ses adversaires se surpassent, de son côté, c’est beaucoup plus compliqué. Il faut remonter en 2011-2012 pour voir Marseille franchir les huitièmes de finale, pour finalement chuter face à Quevilly, club de National à l’époque. Marseille n’y arrive plus, et ses adversaires l’ont bien compris. Dopés à l’envie et envoûtés par la magie de la Coupe de France, ils ont peut-être trouvé la recette pour faire chuter le club phocéen.

« Ne pas être spectateurs »

La Coupe de France, c’est avant tout l’occasion pour tous de se montrer, de s’offrir une place dans les souvenirs de chacun. Et pour que ça marche, il faut marquer les esprits. Sauf que faire une grosse performance face à des équipes de plus haut niveau, ce n’est pas donné à tout le monde. Nassim Akrour était titulaire quand Grenoble a sorti l’OM la saison passée. « Il y aura une certaine pression sur certains joueurs qui n’ont jamais connu le monde pro. Ils verront le fait de jouer contre l’OM comme une chance, avec des étoiles plein les yeux. » Une chance, qui peut vite se transformer en leçon si tout le monde se regarde. Car même si Marseille n’impressionne pas ces derniers temps, elle n’en reste pas moins une équipe professionnelle. « Comme Trélissac, on a joué dans un stade de Ligue 1 qui n’était pas le nôtre. On est passés de quelques centaines de personnes à 36 000… On n’entendait rien, je donnais les consignes en faisant des signes de la main. Ça peut en perturber plus d’un. Le tout, c’est de ne pas être spectateur de son propre match » , se souvient Sébastien Le Paih, capitaine du Carquefou qui s’est payé l’OM à la Beaujoire en 2008. La concentration est un des maîtres mots, mais si elle n’est pas saupoudrée d’un peu d’amour-propre et de fougue, elle ne vaut rien.

Du cœur, du cœur et du cœur

Jouer un gros, c’est bien, mais encore faut-il se rendre compte de l’opportunité qui se présente. Pour ça, il y a les entraîneurs et les mecs qui ont déjà expérimenté de telles situations. Pour Nassim Akrour qui a bien connu les pelouses de Ligue 1, c’est une évidence : « En tant que footballeur, jouer des gros matchs, c’est ce qu’on attend. On en parlait pendant toute la semaine, mais les mots forts, c’est à l’entraîneur de les dire. » Piquer au vif, toucher là où ça fait mal, c’est ce qu’avait fait l’entraîneur de Quevilly avant la rencontre face à l’OM, en 2012. Une préparation atypique dont se souvient Julien Valéro, qui avait ouvert le score : « On était tous partis en stage, deux, trois jours avant le match, histoire de se retrouver ensemble, en dehors des entraînements habituels. Ça a fait du bien, mais ce qui nous avait frappés, c’était la causerie. Le coach avait monté une vidéo sur l’engouement de la Coupe de France, et une vidéo sur le dépassement de soi. On est tous sortis de là avec les frissons. » Forcément, ça change un homme. Et même si ça ne fait pas tout, ça permet à David de tenir contre Goliath. De résister et de se rapprocher de son but : la qualification. « Trélissac n’aura pas autant d’occasions qu’ils en ont habituellement dans leur championnat, explique Sébastien Le Paih. La Coupe, c’est tenir le plus longtemps possible. Plus les minutes passent, et plus l’équipe « supérieure » se met à douter. Une fois que tu arrives à faire ça, il n’y a plus de différence entre les divisions. »

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