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Comment c’est Luan Peres

Par Quentin Ballue
Comment c’est Luan Peres

À peine arrivé, déjà installé. À 27 ans, Luan Peres s’est immédiatement imposé sur le côté gauche de la défense olympienne. Joueur le plus utilisé cette saison par Jorge Sampaoli (871 minutes), qui l’avait déjà fait venir à Santos deux ans en arrière, le Brésilien a montré du bon comme du moins bon, mais porte toujours une promesse : celle de pouvoir perdurer et d’être bien plus qu’un simple témoin dans le système hybride phocéen.

La Mosson, le 8 août. Luan Peres débute officiellement sous les couleurs olympiennes. Une demi-heure de jeu et sous la pression de Gaëtan Laborde, le Brésilien trompe son propre gardien Steve Mandanda. Puis écope d’un carton jaune juste avant la pause. Difficile de plus mal commencer, mais le garçon relève la tête et repart au combat. Il grattera même le ballon de la gagne à la 80e minute. « Il a du caractère, c’est quelqu’un qui va de l’avant, très positif dans la vie. Il n’est pas du genre à regarder derrière. Ce n’est pas ça qui va le déstabiliser », juge Benoît Poulain, son coéquipier à Bruges. Les matchs suivants l’ont confirmé : Peres s’est très vite adapté, disputant douze des treize rencontres olympiennes en intégralité. Bonne pioche pour l’OM et belle revanche pour l’intéressé, resté sur une expérience européenne inachevée.

La Belgique, une fois

Retour en arrière : après avoir évolué en Serie A avec Santa Cruz, Ponte Preta et Fluminense, le natif de São Caetano do Sul franchit l’Atlantique à l’été 2018, pour passer un cap. À défaut de beaucoup jouer au Club Bruges (six apparitions), il en ressort avec le cuir tanné. « C’était « logique » qu’il ne joue pas au début parce qu’il ne semblait pas prêt physiquement, mais au fur et à mesure, il espérait avoir beaucoup plus sa chance, retrace Poulain. Quasiment tous les jours, il faisait une séance de muscu après l’entraînement. Moins il jouait, plus il travaillait. Il était bon quand il entrait, mais des joueurs étaient déjà là, ils connaissaient mieux le club… Ça a été un peu difficile, il n’a pas beaucoup joué, mais il a appris plein de choses. Aujourd’hui, il a une idée plus précise de ce qu’on attend d’un joueur de foot en Europe. Je pense vraiment que cela lui a permis de ne pas se poser de question et d’être tout de suite à son niveau à Marseille. »

C’est le cas de le dire : le gaillard de 190 centimètres n’a pas raté la moindre rencontre depuis son arrivée sur la Canebière. Deuxième Marseillais au nombre de tacles réussis en Ligue 1 derrière Valentin Rongier (17 contre 21), le Brésilien a rapidement trouvé sa place dans la défense à trois installée par Jorge Sampaoli. Benoît Poulain rembobine : « Dès le premier entraînement, on fait une possession et je vois tout de suite qu’il aime bien le duel, qu’il est rugueux. J’ai trouvé qu’il lisait très bien les trajectoires. Il n’avait pas une technique aussi aiguisée que maintenant, mais il le savait et il jouait avec ses qualités. Maintenant, il a rajouté une palette tactique et technique qui en fait un joueur moderne. » Assurément la conséquence de ses années de futsal, mais aussi de la patte Sampaoli, qui a commencé à le polir à Santos en 2019.

Luan Peres est venu (à Santos) parce que Sampaoli le voulait. Il l’a beaucoup fait progresser, au niveau de son jeu de passes notamment.

Ouvertures faciles

Le technicien argentin lui a en effet remis le pied à l’étrier après sa saison en Belgique, jusqu’à faire du gaucher son titulaire en charnière avec Lucas Veríssimo. « Dès son arrivée, Sampaoli a demandé un nouveau gardien car celui qui était là ne pouvait pas jouer avec ses pieds, explique le journaliste brésilien Caique Stiva. Ils ont pris un nouveau gardien pour initier les actions avec du jeu court, et les défenseurs ont aussi dû intégrer cette philosophie. Luan Peres est venu parce que Sampaoli le voulait, parce qu’il le voyait dans ce processus. Il l’a beaucoup fait progresser, au niveau de son jeu de passes notamment. Luan occupait souvent le côté gauche quand il y avait besoin, parce qu’il a des qualités défensives, mais aussi offensives. Même si c’est un défenseur, il sait comment attaquer. »

Des qualités dont le finaliste de la Libertadores 2020 a fait la démonstration à Monaco, avec une superbe passe décisive pour Bamba Dieng, et contre Rennes, avec une ouverture du gauche pour lancer Amine Harit, auteur du second but marseillais. De quoi faire un peu plus enrager les fans de Santos quant à son indemnité de transfert (4,5 millions d’euros). Une bouchée de pain pour celui qui manque cruellement à la défense alvinegra, le Peixe ayant dégringolé depuis son départ, au point de lutter aujourd’hui pour son maintien.

Il va faire une bonne saison. Le seul truc que je redoute, c’est que c’est plus dur d’éviter les erreurs dans ce système.

« Effacer la première impression que j’avais eue de l’Europe »

« En venant à l’OM, je voulais effacer la première impression que j’avais eue de l’Europe. Elle était mauvaise, tout comme mon expérience. Je voulais me prouver à moi-même que j’avais la capacité de changer ça », expliquait récemment l’intéressé, qui garde la confiance de son entraîneur malgré des errements remarqués, notamment contre Lens et Lorient. « Il va faire une bonne saison. Le seul truc que je redoute, c’est que c’est plus dur d’éviter les erreurs dans ce système, estime Benoît Poulain. Si l’équipe est moins bien, ça peut se compliquer. Mais je pense que ça va bien se passer. » Face au PSG, le joueur formé à Portuguesa s’est montré appliqué, se concentrant sur son placement et ses tâches défensives, à un poste de faux latéral gauche qui n’est pas son préféré. La soirée aurait pu virer au cauchemar sur le papier (avec un but contre son camp finalement annulé pour hors-jeu), elle s’est finalement plutôt bien déroulée.

De quoi emmagasiner de la confiance, gagner en sérénité et faire preuve de plus de témérité, dans un contexte qu’il commence à appréhender. « Il me disait toujours que São Paulo était la plus belle ville du monde, et moi je vantais les mérites du sud de la France, glisse Benoît Poulain, natif de Montpellier passé par le Nîmes Olympique. Il me disait que je n’étais jamais allé à São Paulo, je lui disais qu’il n’était jamais allé dans le sud de la France… C’était le débat éternel. Du coup quand il a signé, je lui ai dit : « Tu verras, tu pourras vraiment juger. »Je lui laisse un an pour voir s’il est honnête, s’il dit que le sud est le plus bel endroit du monde ou pas. » L’intéressé n’a en tout cas de cesse d’affirmer sa joie d’être à l’OM, malgré l’épisode douloureux de son cambriolage. Presque un passage obligé, qui confirme qu’il est bien marseillais.

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Par Quentin Ballue

Tous propos recueillis par QB, sauf ceux de Luan Peres, tirés de La Provence.

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