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Comment bien suivre l’Euro à Nice
Parce que Lyon n'est pas la seule ville à disposer d'un nouvel outil, Nice, son soleil, sa Coupe de France 1997 et son Lionel Letizi méritent bien une petite visite.
Les 5 moments forts du foot niçois
Nuremberg marche sur le Real Madrid : au cœur des années 50, Nice marche sur le football français avec Reims. Les Aiglons, emmenés par le mythique capitaine Pancho Gonzales – disparu il y a peu – braque quatre titres de champions (1951, 1952, 1958, 1959) et s’offre surtout le grand Real Madrid au Ray en C1. En quart de finale aller de l’édition 1960, le Gym en plante trois – triplé de Victor Nuremberg – dans le buffet du Real de Puskás. C’est fou, fort et dingue. Au retour, le club azuréen explosera (4-0) mais l’exploit de l’aller a marqué le club à jamais.
Finale Coupe de France 1997 : alors que l’équipe va terminer à la 20e place de première division, la victoire en Coupe de France contre Guingamp au Parc des Princes (1-1 ; 4-3 TAB) va marquer le club à jamais. Logique, c’est le dernier titre remporté par le Gym. Tous les amoureux de l’OGCN se rappellent le XI de départ de mémoire : Valencony – Savini, Salimi, Tatarian, Fugen – Gomis, Onorati, Gioria, De Neef – Kubica, Chaouch.
Super Victor Agali : octobre 2004, stade Louis-II, à 30 bornes de Nice. Monaco mène 3-0 à l’heure de jeu dans ce derby bouillant. Et le miracle se produit : Marama Vahirua et un triplé de Victor Agali donnent la victoire à Nice dans une ambiance indescriptible. Le retour des milliers de supporters, en scooters, restera comme l’un des grands moments du derby.
La quatrième place de 2013 : une saison euphorique. Le PSG mord la poussière au Ray, l’OM aussi, Dario Cvitanich plante 19 buts, Renato Civelli est en transe, Didier Digard joue comme Thiago Motta et Claude Puel trouve chaque semaine des ressources pour emmener son escouade à la quatrième place en fin de saison. Au soir de la 38e journée, l’équipe est acclamée par des milliers de supporters à l’aéroport et au centre d’entraînement. Il est 2 heures du matin et les fumigènes éclairent la nuit. Un exploit retentissant.
Hatem Ben Arfa : il ne devrait pas rester à Nice mais la seule saison de Ben Arfa sur la Côte d’Azur restera gravé dans toutes les têtes. Auteur de buts mémorables (Caen, Saint-Étienne, Rennes, Paris) et de gestes fous, « HBA » est déjà affublé du titre de « meilleur joueur de l’histoire du club » . Avec lui, Nice a donné du plaisir et terminé quatrième de Ligue 1. Avec lui, l’Allianz Riviera a vibré. Avec lui, une ville s’est prise d’affection pour un seul joueur au point de lui dédié un chant : « Hatem on taime, Hatem on t’adore » .
Ils sont nés à Nice (ou pas loin)
Le plus célèbre d’entre eux n’est autre que le capitaine de l’équipe de France : Hugo Lloris. Né et formé à Nice, Hugo Lloris s’est même marié dans sa ville natale, là où il a rencontré sa femme, au lycée Thierry Maulnier, pas très loin de la salle de concert Nikaïa. Son petit frère, Gautier, joue à l’OGC Nice. Sinon, les maternités niçoises ont accueilli du beau monde : Dominique Baratelli, Morgan Amalfitano, Johan Audel, Lionel Letizi, Eric Roy et… Grégoire Puel.
Le supporter emblématique du coin
Le Berger. Difficile de le manquer quand vous suivez Nice. Une barbe blanche, une dégaine à la Daniel Herrero et une folie unique. Lui, c’est le Berger. Un mec qui parle le patois niçois, qui se déplace en vélo ou en ski de fond sur le bitume, qui suit les matchs dans les arbres, qui fraude la SNCF pour aller suivre le Gym à Troyes ou à Rennes, qui se déshabille pour fêter une victoire et qui ne donne pas l’impression d’avoir la lumière à tous les étages. De son vrai nom Paul Capietto, le « Berger » est la mascotte du Gym. Sinon, pour rester dans les clous, il y a Julien Lepers. C’est la mer noire et rouge.
Le bar
Un seul endroit suffit pour prendre son pied à Nice : le Ma nolan’s, un pub irlandais situé Cours Saleya (un autre sur le port, aussi) qui est simplement appelé le « Mano » . Souvent pris d’assaut par les Britanniques, cette institution niçoise permet de boire des pintes devant des écrans géants entre deux chants irlandais ou gallois. Tout y est diffusé : football, rugby, cricket, football américain. Durant l’Euro, les Nord-Irlandais en ont fait leur QG, squattant jour et nuit l’endroit à quelques mètres de la plage.
Par Mathieu Faure