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Comment bien suivre l’Euro à Bordeaux
Pénétrer dans le nouveau stade de Bordeaux se mérite, tant son accès peut se révéler pénible. Mais une fois installé dedans, le confort et la vue sont garantis. Un peu comme à une terrasse du centre-ville de la capitale girondine. Tournée générale.
Les cinq moments forts du foot bordelais
La campagne européenne de 1984-1985 : le périple en Ukraine, avec interdiction de jouer à Dniepropetrovsk en pleine guerre froide, et une qualification aux tirs au but grâce à une frappe victorieuse de Chalana, d’abord. Puis cette demi-finale de C1 perdue face à la Juventus, malgré une victoire 2-0 à Bordeaux. Le but du Parc Lescure tremble encore à chaque fois que cette frappe de Battiston est évoquée.
Le doublé de 1986-1987 : championnat de France, Coupe de France. Les deux derniers trophées de l’ère Claude Bez sont raflés la même saison, à chaque fois devant l’OM de Bernard Tapie. À Bordeaux, on n’aime pas Bernard Tapie.
L’épopée de 1995-1996 : un parcours démarré le 1er juillet 1995 en Intertoto, pour s’achever le 15 mai 1996 en finale de coupe de l’UEFA, face au Bayern. Avec au passage, douze équipe éliminées, dont l’AC Milan de Fabio Capello.
Le titre de Champion de France 2008-2009 : Gourcuff, Chamakh, Wendel, Fernando, Cavenaghi, Ramé, Trémoulinas, Jurietti… Les victoires 4-3 à Monaco, et 4-0 à domicile face au PSG. C’est fou comme sept années peuvent en paraître quarante.
Tous les Bordeaux-Marseille depuis le 2 décembre 1978 : il y a un peu plus de 37 ans, les Girondins entamaient leur folle série d’invincibilité à domicile face à Marseille. Depuis, chaque visite des Olympiens est un événement. Surtout depuis la guerre ouverte entre Claude Bez et Bernard Tapie, à la fin des 80’s.
Les légendes locales
Alain Giresse : L’homme de Langoiran a pris part à 520 des 2326 rencontres disputées par les Girondins en première division. Champion de France en 1984 et 1985, vainqueur de la Coupe de France en 1986, membre du « carré magique » chez les Bleus. Le tout en mesurant sept centimètres de moins que Lionel Messi.
Lilian Laslandes : « Lilian Laslandes, Lilian Laslandes, Quand le virage chantera, Un but tu marqueras, Pour la joie de tes Ultras » . Tu sais que tu es de Bordeaux quand tu connais ce chant par cœur.
Pierre Ducasse : Pierrot, ce n’est certes que 73 matchs en cinq saisons bordelaises. Mais c’est surtout ça.
Fernando Cavenaghi : Il est bordelais, le peuple l’a décidé.
Les supporters bordelais emblématiques
Il ne porte pas de pull sur les épaules, ne vote pas franchement à droite, et milite plus volontiers pour la légalisation du cannabis, que contre le mariage pour tous. Oui, les Ultramarines, principal groupe de supporters bordelais, vont contre tous les clichés qui collent à « Bordeaux la bourgeoise » . Et c’est très bien comme ça.
Les endroits qu’il faut connaître
Après avoir passé une bonne partie de l’après-midi place du Palais, sur la terrasse de Chez Fred, où vous aurez commandé à Clémence quelques verres de blanc sec pour séduire cette supportrice rencontrée plus tôt sur les quais, n’hésitez pas à déambuler jusqu’au Black Velvet, le pub irlandais situé rue du Chai des Farines. Avant de vous installer devant l’écran géant qui retransmet les matchs de l’Euro, n’oubliez pas de vous munir d’une pinte servie au bar par Beth. Après le coup de sifflet final, votre itinéraire vous conduira forcément au Cappadoce, situé à quelques mètres, rue des Bahutiers. L’occasion de vous restaurer en dégustant le meilleur kebab d’Europe occidentale, concocté par le sosie approximatif de Fernando Menegazzo. Avec supplément feta, bien sûr. Un ravitaillement nécessaire avant de passer aux choses sérieuses, au Milo’s. Le troquet de la rue du Parlement-Saint-Pierre sert le meilleur long-island de Bordeaux, préparé par la souriante Manon. Une attraction qui ne se rate pas. En fin de soirée, alors que les bars bordelais tirent leurs rideaux, vos dernières forcent vous porteront jusqu’au Cercle des poètes disparates. Un lieu associatif, dans lequel DJ Corinne balance des tubes des 80’s, aussi imparables que leurs bières à trois euros.
Retrouvez So Foot à Bordeaux
– Foot Sentimental. Dans le cadre du festival HORS JEU !, So Foot s’affiche en vingt photos, signées Renaud Bouchez, au cœur de la prestigieuse cour Mably.
– L’Exposition Les Unes de So Foot, par Cyrille Fourmy, se tient jusqu’au 30 octobre au Musée d’Aquitaine, dans le cadre du projet « À la limite du hors-jeu » .
– Des magazines et abonnements sont à gagner avec Take est easy.
– Des planches de l’exposition Foot Sentimental sont exposées au Club SNCF de la Gare Saint-Jean.
Par Mathias Edwards