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Comme prévu, Jules Koundé a mis Rennes dans sa poche

Par Simon Butel
Comme prévu, Jules Koundé a mis Rennes dans sa poche

Viser l'Europe pour y affronter les tout meilleurs, et se faire maîtriser par un défenseur qui évoluait encore à Bordeaux il y a un an. C'est la frustrante expérience qu'ont vécue ce soir les attaquants du Stade rennais, muets pour la première fois de la saison, au stade Ramón Sánchez Pizjuán, l'antre du FC Séville (1-0). La faute, donc, à un Jules Koundé aussi propre dans les duels que séduisant et dangereux balle au pied.

L’anecdote date de mars 2018. Encore tout neuf dans le paysage de la Ligue 1, Jules Koundé, 19 piges et une poignée de matchs en pro, se fend d’un message de réclamation adressée aux administrateurs Mon Petit Gazon. Considéré comme attaquant dans le jeu de Fantasy football, le stoppeur les implore de bien vouloir lui rendre sa position naturelle. Vidéo où on le voit foirer un dribble face à un joueur strasbourgeois à l’appui, le Sean Paul girondin l’admet : « On a tous rêvé d’être attaquant. Malheureusement, on est rattrapés par nos pieds… Donc ce serait cool de me replacer défenseur central. Merci ! »

Koun-délice

Deux ans et demi plus tard, la vidéo peut prêter à sourire. Car le Jules Koundé apparu ce mercredi soir sur la pelouse du stade Ramón Sánchez Pizjuán de Séville était visiblement tout sauf fâché avec ses panards. Premier relanceur d’un FC Séville totalement maître du ballon pendant 90 minutes face à un Stade rennais petit bras, l’ancien Bordelais a ainsi fait apprécier une qualité de jeu long aux petits oignons, dont a plusieurs fois souffert Brandon Soppy. C’est sur l’une de ses transversales à l’opposé que Munir, trouvé dans le dos du latéral breton, a bien failli offrir l’ouverture du score à Ocampos, frustré par un Gomis on fire (26e). Un schéma reproduit en début de deuxième période, sans plus de succès pour l’ancien Barcelonais.

Également auteur au retour des vestiaires d’une ouverture lumineuse dont Munir, parti à la limite du hors-jeu, mais rattrapé par la patrouille, n’a finalement pu profiter, Koundé ne s’est pas contenté de multiplier les diagos. L’ancien Bordelais a également porté régulièrement le danger sur la cage de Gomis. Secondé sur la ligne par Bourigeaud sur cette tête de l’international espoirs français partie pour faire mouche (29e), le portier rennais a ainsi dû s’employer peu après la demi-heure de jeu pour claquer en corner cette praline lointaine du numéro 12 sévillan à la trajectoire plongeante. Pas forcément dans les standards actuels du défenseur central, du haut de son mètre quatre-vingt-quatre, Koundé s’appuie en revanche sur une détente de basketteur, dont il a bien failli une nouvelle fois profiter sur corner en deuxième période.

Une pieuvre sur la tête, une sangsue sur le terrain

Il faut d’abord juger un défenseur à la façon dont il défend ? Cela tombe bien, le Parisien de naissance, associé à l’ancien Nantais Diego Carlos dans l’axe de la défense rojiblanca, a des arguments à revendre de ce côté-là également. Constamment debout dans les un-contre-un, le droitier, qui a délaissé sa coupe à la Jackson Five pour des tresses rappelant Rigobert Song, a plusieurs fois fait preuve d’une propreté déconcertante dans les duels. Illustration au cœur du deuxième acte, où Martin Terrier s’est vu refouler de la surface sévillane par un Koundé droit comme la justice. Les styles capillaires passent, les attaquants aussi, l’effet reste lui intact : avec l’ancien Girondin, l’Espagne se découvre un nouveau Don Limpio (Monsieur Propre, en VF), le surnom dont a rapidement été affublé Raphaël Varane de l’autre côté des Pyrénées.

Koundé poussera-t-il le mimétisme jusqu’à s’incruster chez les Bleus, à défaut de Skyblues ? DD ne s’en cache pas en tout cas : il a un œil sur lui. Et ce n’est pas la sortie du Sévillan ce soir qui risque de détourner le regard du sélectionneur français. Les Bleus, Sehrou Guirassy en rêve, mais sait qu’il devra pour cela prendre le meilleur sur les défenses du gratin européen, et ne plus se contenter de faire la misère aux arrière-gardes de Ligue 1. Ironie du sort : au même titre que ses compères de l’attaque rennaise, c’est sur un ancien du championnat de France que le numéro 9 breton, contenu jusque dans son propre camp par un Koundé en mode sangsue, s’est cassé les dents durant 90 minutes. Il n’est certainement pas le dernier.

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