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Cologne, objectif Europe

Par Sophie Serbini
Cologne, objectif Europe

Lassé de faire l'ascenseur entre la première et la deuxième division, le 1. FC Cologne a décidé de se bouger pour redevenir un grand d'Allemagne. Pour cela, le club rhénan vise dès cette année une qualification européenne. La première depuis 1992.

Il fait beau, les oiseaux chantent et la Kölsch coule à flots. En cette journée de la mi-août, comme le veut la tradition, près de 50 000 supporters du 1.FC Cologne se pressent à la présentation officielle de leur équipe. Dans une ambiance de kermesse, les joueurs, mis en avant sur une estrade installée pour l’occasion devant le stade, chantent l’hymne du club et font la ola pour Hennes, la mascotte. Les vieilles gloires du club se succèdent sur scène et souhaitent bonne chance aux petits jeunes pour cette nouvelle saison. Le public, lui, se régale entre deux gorgées de bière. Il faut dire que le Colonais, connu pour sa joie de vivre, n’a pas besoin qu’on le supplie pour faire la fête. Encore moins cette année. Car pour la première fois depuis deux décennies, le club de la quatrième ville du pays a une ambition simple : aller faire un tour en Europe la saison prochaine. Si d’ordinaire, la direction du 1.FC a pour habitude de tempérer les ardeurs de ceux qui entourent le club, cette saison il n’est pas question de se cacher. « Nous avons le niveau pour nous qualifier pour la Ligue Europa » , ont assuré tour à tour Jonas Hector, Anthony Modeste et le coach Peter Stöger, le tout avec l’aval du board.

Tout le monde sur le pont

Ce regain d’ambition arrive après un bel été pour le club. Alors qu’un bon nombre de joueurs aurait pu partir, la plupart ont choisi de rester. En premier lieu : Jonas Hector. Après un Euro où le continent a fait sa connaissance, l’international allemand aurait pu choisir de quitter Cologne pour un cador européen. Le FC Barcelone a notamment fait une offre à Kölle, mais le latéral gauche a choisi de rester dans le club qui l’a révélé au grand public. Il en a même profité pour prolonger son contrat jusqu’en 2021. « Si j’ai choisi de rester, c’est parce que nous avons ce que je considère être une bonne équipe qui peut aller chercher l’Europe. Je me sens bien ici, il y a une très bonne dynamique » , a-t-il déclaré à Kicker quelques jours après la signature de son nouveau contrat. Timo Horn, gardien formé au club, était lui aussi courtisé par de nombreuses écuries ; il a fait le choix de ne pas activer sa clause de départ pourtant ridiculement basse (environ sept millions d’euros). Restait le cas Anthony Modeste. Le Français, auteur d’une super saison l’an passé (15 buts en 34 journées de Bundesliga, 18 buts en 36 rencontres toutes compétitions confondues), a failli partir pour la Chine, mais a lui aussi choisi de rester. Du coup, Peter Stöger peut compter sur peu ou prou le même groupe, avec en plus quelques recrues bien sympathiques dont l’espoir français Sehrou Guirassy. Tous les clubs de Bundesliga n’ont pas eu la même chance.

Gagner peu, mais gagner plus

Pour progresser sportivement, Cologne sait aussi qu’il lui faut plus d’argent. Sans parler d’atteindre les sommes records engrangées par le Bayern ou Dortmund ces dernières années, le club cherche à trouver un certain équilibre. Même si les dirigeants se garderont bien de le dire, rivalité régionale oblige, un des modèles en tête est le Borussia Mönchengladbach. Lui aussi en galère pendant de nombreuses années, l’ancien club phare des 70s a réussi à se refaire une santé sans avoir un budget faramineux, mais en faisant les bons choix, notamment en vendant ou en prolongeant chaque joueur au bon moment. Le cas Hector a par exemple était résolu en suivant cette méthode. « Évidemment, vendre Jonas nous aurait assuré une grosse rentrée d’argent. Mais il faut être réaliste. C’est un poste où il y a peu de joueurs disponibles. Et sans lui, nous ne gagnerons pas autant de matchs, donc pas autant d’argent » , expliquait le directeur financier du club cet été au journal local Express. Avec une dette assez conséquente, contractée lors des nombreux allers-retours entre la Bundesliga et son antichambre, le club doit faire très attention. Pour revenir dans le vert, Cologne a émis de nouvelles actions pour ses supporters, ce qui devrait permettre de ramener le club à l’équilibre d’ici quelques années. Pour l’instant, il est encore question de faire avec les moyens du bord. Une technique qui a réussi à certains clubs, dont le BvB il y a une dizaine d’années. « Quand je vois que certains clubs comme Mayence ou Augsburg, qui n’ont pas plus, voire moins d’argent que nous ont réussi à se qualifier pour la Ligue Europa, nous devons y arriver aussi » , assure Jonas Hector.

La fin de la Poldi-dépendance

Mais le signe ultime que les habitudes sont vraiment en train de changer du côté du Dom se retrouve dans le traitement du cas Podolski. Dans « sa » ville, personne n’arrive à la cheville de ce bon vieux Lukas. Cet été, alors qu’il est venu passer quelques semaines sur les bords du Rhin comme à son habitude, ses apparitions en ville se sont souvent transformées en mini-émeutes, chacun voulant sa photo avec Prinz Poldi. Pendant des années, le 1.FC Cologne a été complètement dépendant de Podolski, sportivement mais surtout économiquement. Jusqu’il y a peu, une partie des supporters continuaient de venir au RheinEnergieStadion avec le nom de leur idole floqué au dos de leur maillot. Or, depuis quelques mois, le club essaye de se détacher de son ancien buteur. Histoire de se recréer une image sans lui. Lorsqu’un journaliste évoquait récemment un possible retour de Poldi à Cologne, l’entraîneur des Geißböcke a vite botté en touche : « J’ai appris à connaître et à apprécier Lukas. C’est toujours un plaisir de le rencontrer et de parler avec lui quand il vient nous voir. Mais honnêtement, je ne vois pas pourquoi il reviendrait. Cela n’a aucun sens. Ni pour lui qui joue dans un grand club ni pour nous qui n’avons pas vraiment besoin de lui. » Le message est clair, Cologne n’a plus besoin de Podolski. Juste de résultats et d’un peu de sous.

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