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Colleter : « Le Barça est meilleur aujourd’hui qu’à l’époque »
Paris a décroché le Barça ! Voilà c'est dit. Reste plus qu'à assurer en Ligue 1 (et accessoirement en Coupe de France) pour pas finir l'année sur le carreau. Enfin, petit motif d'espoir tout de même : Rai, Ginola et leurs potes l'avaient fait en 95, au même stade de la C1, face à ces mêmes Bleus-Grenats. Patrick Colleter en était, mais n'y voit aucun signe du destin…
Quand on affronte une équipe comme le FC Barcelone en quarts de C1, l’important, c’est de participer ?Nous à l’époque, on était là, on méritait notre place, comme Paris aujourd’hui. Ils l’ont démontré contre Valence, en huitièmes. On n’est pas là pour participer. On est là pour aller le plus loin possible. D’ailleurs, on l’a prouvé sur ce quart de finale. C’est vrai que c’était une grosse équipe. Y avait deux matches à faire, on était là pour se qualifier.
A l’époque, Paris fait 1-1 au Camp Nou à l’aller. La confiance règne pour le retour ?On avait fait un bon résultat à l’extérieur. On avait réussi à inscrire ce but si important. Au retour, on sait que ça va être un match compliqué parce qu’il y a une grande équipe en face. On reste concentrés. La moindre erreur peut nous coûter la qualification. Donc on reste très concentrés et impliqués dans ce qu’on fait.
Bakero ouvre le score. Y a 1-0 pour le Barça au Parc. Le PSG est momentanément éliminé. Qu’est-ce qu’on se dit à un moment pareil ?A ce moment-là, on se dit qu’on n’a plus rien à perdre. Il faut se jeter dans la bataille et essayer d’égaliser avant tout. C’est vrai qu’on s’en retrouve un peu abattus sur le moment, mais il reste encore du temps.
Rai égalise puis Guérin glisse le deuxième à sept minutes du terme. On pense à quoi quand on touche au but ?Sincèrement, on ne pense à grand-chose. On sait qu’à ce moment-là, on est qualifiés et qu’on ne doit pas prendre un deuxième but qui nous éliminerait. On ne se rend pas très bien compte du temps qu’il reste à jouer. On est dans le match et on fait tout pour garder ce score-là jusqu’à la fin.
Ça fait quoi finalement d’éliminer le Barça après un match comme celui-là ?C’est un peu mélangé comme sentiment. Il y a de la fierté avant tout. De la satisfaction, aussi, celle d’aller en demies. Ça faisait longtemps qu’on était en Coupe d’Europe (trois saisons dont une demi-finale de C2, et une demi-finale de C3, ndlr).
Paris écarte le Barça, mais coule en demies face au Milan ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ?Milan était plus fort que nous à l’époque. Je me rappelle très bien du match aller. J’étais suspendu et j’avais vu une équipe du Milan vraiment pas à l’aise du tout. Ils avaient gagné 1-0 en toute fin de match sur un contre consécutif à un corner pour Paris. Leur gardien – il me semble que c’était Rossi à l’époque – a fait des arrêts exceptionnels tout le long du match. Par contre, au match retour, on perd 2-0 et là, on n’avait pas vu le jour. Ils étaient bien meilleurs que nous. J’ai quand même un petit regret sur le match aller. On n’aurait pas dû perdre celui-là.
Est-ce que le PSG de cette année est plus balaise que celui de Rai, Weah, Ginola et… toi ?C’est difficile de comparer. Ça fait un petit bout de temps déjà. C’est vrai qu’on avait une très bonne équipe aussi. Avec des stars, il faut le dire. Weah, Rai, Ricardo, Valdo… C’était tout de même des joueurs de très haut niveau. Aujourd’hui, il y en a aussi mais je pense que Barcelone est encore meilleure aujourd’hui de toute façon donc… (Rires).
Paris peut le refaire cette saison ?Barcelone est vraiment, aujourd’hui, au-dessus du lot. On l’a encore vu lors des matches contre le Milan. Ils perdent 2-0 à l’aller à l’extérieur, ils en passent quatre au retour… Moi, j’étais persuadé qu’ils allaient passer. Ils ont l’expérience, ils ont plein de choses que Paris n’a pas. En plus, le match aller est à Paris. Sans Ibrahimovic. Il y a plein de choses qui font que ça va être compliqué. Bon après, il faut les jouer.
Un prono ?Je vais dire 1-1 au match aller et 3-1 pour Barcelone au retour.
Propos recueillis par Joshua Lekaye