- Ligue 1
- J15
- Monaco-PSG (1-4)
Colin Dagba, le retour de la droite dure
Titulaire lors de la victoire du Paris Saint-Germain à Monaco (1-4), Colin Dagba a rappelé pourquoi Thomas Tuchel a fait de lui son petit chouchou. Et cela s'explique en un mot : la défense. Un domaine que le latéral droit de 21 ans maîtrise bien mieux que son concurrent Thomas Meunier.
On ne change pas une équipe qui vient faire un joli match nul (3-3) au Parc des Princes. C’est en tout cas ce que pense Robert Moreno qui a accueilli le Paris Saint-Germain au stade Louis-II avec exactement le même onze de départ, mais qui n’est pas reparti avec le même score (1-4). L’occasion pour Thomas Tuchel, qui a, lui, décidé de faire quelques changements, de comparer certains joueurs de son effectif. Et les conclusions que l’entraîneur allemand peut en tirer sont les suivantes : Layvin Kurzawa – malgré son penalty obtenu – est à des années-lumière de Juan Bernat, Tanguy Kouassi est prometteur, mais n’est pas encore au niveau de Marco Verratti, Presnel Kimpembe, malgré quelques étourderies, peut regarder Marquinhos dans les yeux. Et surtout, Colin Dagba a le niveau pour occuper le flanc droit de la défense du PSG et obliger ainsi Thomas Meunier à poser son fessier sur le banc des remplaçants.
Prime à la défense
Alors oui, le Paris Saint-Germain dans sa globalité s’est montré plus solide ce mercredi soir que lors du match précédent au Parc des Princes. Mais cela est en partie due à la prestation défensive de Colin Dagba. C’est bien simple, quand Thomas Meunier a pris l’eau face à Keita Baldé, l’international espoirs a, lui, mis l’ancien attaquant de la Lazio dans sa poche. Idem pour Aleksandr Golovin qui s’était aventuré à plusieurs reprises sur le côté du latéral belge et qui n’a, cette fois-ci, pas osé rendre visite à Colin Dagba. Logique, il savait qu’il repartirait bredouille et sans le ballon. Finalement, la prestation du titi parisien (21 ans) prouve ce que les supporters savaient déjà : défensivement, il est bien plus solide que Thomas Meunier.
Il faut dire que le Belge a souvent souffert sur son côté droit et que ses statistiques offensives ne peuvent pas gommer quelques lacunes défensives. D’autant plus avec ce nouveau système de Thomas Tuchel et la titularisation du quatuor de luxe qui oblige les latéraux à être irréprochables en défense. Tandis que les autres se chargent de l’aspect offensif. Et visiblement, Colin Dagba se sent comme un poisson dans l’eau dans ce 4-4-2 et répond parfaitement aux critères à entendre – grâce aux chants en ASMR des supporters de Monaco – l’entraîneur allemand qui n’a cessé de complimenter son latéral durant la rencontre.
Le chouchou du coach
Cet amour de Thomas Tuchel pour Colin Dagba n’est pas nouveau. L’entraîneur allemand a très vite adoubé son jeune latéral à qui il a fait jouer une vingtaine de matchs la saison dernière malgré ses 20 piges et la présence de Dani Alves, Thomas Meunier et de Thilo Kehrer dans l’effectif. Et dès février 2019, Thomas Tuchel avait ouvert son cœur à son chouchou : « Je ne sais pas si c’est très intelligent de le dire ici, mais j’aime Colin Dagba. Vraiment, c’est un gars incroyable. Il est fiable. Il fait des entraînement chaque jour avec le même niveau, un bon état d’esprit. Il fait les choses bien. Il a la qualité pour commencer. Il est rapide, techniquement très fiable, il peut protéger le ballon, il ne perd pas de ballon facile. Il a une bonne compréhension et une bonne lecture du jeu. Il a une bonne mentalité. »
De quoi expliquer que le Paris Saint-Germain ne s’est pas ruiné sur le mercato pour recruter un nouveau latéral droit après le départ de Dani Alves l’été dernier. Le but étant de donner plus de responsabilités à Colin Dagba et de le mettre en concurrence avec Thilo Kehrer, Meunier ayant été prié de prendre la porte. Sauf qu’entre-temps, les blessures sont passées par là et le natif de Béthune – tout comme le défenseur allemand – a squatté l’infirmerie pendant plusieurs semaines. Depuis, Dagba est en train de rattraper le train à vitesse grand V. Et une chose est sûre, cette double confrontation contre Monaco lui a permis de lancer une carapace rouge sur Thomas Meunier qu’il peut désormais doubler en vue des huitièmes de finale de Ligue des champions. D’autant plus que Thilo Kehrer n’a toujours pas surmonté son traumatisme de la saison dernière.
Par Steven Oliveira