CM 2018 et 2022 : C’est déjà maintenant !

Le calendrier, d’abord. Les pays intéressés devaient se déclarer avant le 3 février, date limite du dépôt de leur “manifestation d’intérêt” auprès de la Fifa. L’enregistrement officiel des candidatures doit se faire avant le 16 mars 2009. Ensuite, les dossiers devront être rentrés à la Fifa pour mai 2010. Et enfin, c’est en décembre 2010 que le Comité Exécutif de la Fifa attribuera les Coupes du monde 2018 et 2022. Aucun pays africain ne s’est manifesté pour 2018 vu que l’Afrique du Sud organise le prochain Mondial en 2010. Les pays d’Amérique latine étaient exclus, vu que le Brésil accueille l’épreuve en 2014. A l’heure actuelle, plusieurs candidatures ont été enregistrées. Procédons par ordre…

– Espagne & Portugal : Candidature favorite pour 2018 !… Puisque soutenue assez connement par Joseph Blatter qui, en avril 2008, avait souhaité que l’Espagne se porte candidate pour 2018. Banco ! Le 19 janvier 2009, les fédérations portugaise et espagnole ont annoncé le projet commun d’organiser l’édition 2018. Bon, c’est vrai, le Portugal a déjà organisé l’Euro 2004… Mais, c’était bien foutu et puis Espagne et Portugal sont deux vrais pays de foot. Et puis, soyons francs : l’Espagne et le Portugal, c’est très proche de la France, pas de décalage horaire à la con et en 1982, les Bleus ont fini 4èmes. Sûr que si on retrouve les Allemands en demies, même à Séville, on les tape avant les prolongations, putain !

– Belgique & Pays-Bas : Candidature favorite pour 2018 ou 2020 !… Puisque soutenue assez connement par Joseph Blatter. Comme le souligne Alain Courtois, directeur du dossier : « Sepp Blatter a été clair avec nous. Il veut exclure les candidatures communes mais il accepte quand même que nous soyons différents » . Si y’en a qui se demandent encore pourquoi Sepp Blatter sera toujours président de la Fifa en 2056, faut juste qu’ils apprennent par cœur la définition du mot “démagogie”… Sepp aime tout le monde ! Sinon, le projet commun avait bien fonctionné à l’Euro 2000, sauf que là c’est un Mondial, donc faut des stades plus grands. Eh ben ils y ont pensé, les gars des Plats-Pays. Mr Courtois, encore : « Nous sommes très confiants, nous allons faire des investissements pour les stades. Le secteur privé est très intéressé depuis le début de notre engagement. Nous espérons financer la majorité des stades grâce au secteur privé. Toutes les enceintes seront localisées en dehors des villes. Le gouvernement belge va jouir de ses privilèges pour favoriser le secteur privé et lui permettre ensuite de construire des appartements ainsi que des galeries commerciales en dehors des villes » . OK, Alain, on est convaincus. Et puis, soyons francs : Belgique et Pays-Bas, c’est très proche de la France, pas de décalage horaire à la con et en 2000, les Bleus ont gagné l’Euro. Sûr que si on retrouve les Italiens en finale, même à Rotterdam, on les tape avant les prolongations, putain !

– Angleterre : Candidature légitime. Les Anglais n’ont pas eu le Mondial depuis 1966 et l’Euro qu’en 1996. Le problème, c’est que Londres a eu les JO 2012 et que ça, ça énerve beaucoup de concurrents, comme notre ami Marc Courtois : « L’Angleterre est un très bon candidat avec de grands stades, beaucoup d’argent vraisemblablement. Toutefois, ils ont les Jeux Olympiques 2012 et après ça, peut-être une Coupe du monde, ça fait trop… » Un vrai teigneux, le Marco !… Ce n’est peut-être pas pour rien que les Anglais ont recruté Sebastian Coe, grand stratège du succès de Londres pour Jeux Olympiques 2012, qui va apporter son aide pour 2018 ou 2022. Un putain d’atout, Coe. Et en plus, c’est un pote de Sepp Blatter ! Si, si : Coe, ancien champion Olympique d’athlétisme, est aussi président au comité d’éthique de la Fifa… Bon, un sbire de la Fifa a déclaré que Sebastian allait quitter exceptionnellement son poste pendant une période non spécifiée pour éviter les conflits d’intérêts. OK. Mais, bon… C’est foutu, quand même. Déjà, les Anglais ne seront pas prêts pour les JO de Londres 2012 : tous les mois, le budget initial des JO 2012 augmente un peu plus ! Ces JO ruinent l’Angleterre… Y’a qu’à se rappeler du désastre du nouveau Wembley, livré avec 18 mois de retard et avec un devis final largement supérieur au montant de départ. Les JO 2012 vont mettre l’Angleterre sur la paille et les projets de Coupes du monde seront sagement abandonnés. Ouf !

– Russie : Why not ? La dernière fois que les Russes ont organisé un grand événement sportif, c’était pour les JO de Moscou en 1980. Et en plus, y’avait eu un boycott sévère de plusieurs grands pays. Problème : l’exemple polono-ukrainien de l’Euro 2012 incite à la prudence. Question infrastructures et bon suivi des travaux, y’a comme un hic. Sinon, y’a aussi l’espérance de vie plutôt raccourcie des journalistes là-bas et puis le sort des “bronzés” à qui on recommandera de rester bien groupés et de ne pas fréquenter certains quartiers “hostiles”. Brrrrrr…

– Japon : On comprend les Japonais. Ils voulaient la Coupe du Monde de rugby 2011, mais elle a été refilée à la Nouvelle Zélande. Snif… Sauf que, non. Ce serait pas une bonne idée, le Japon. En 2002, les matchs avaient lieu le matin et en tout début d’après midi. Résultat : le soir, y’avait pas de foot et on était en manque. Inhumain. Et en plus, les Bleus se sont fait sortir au premier tour. Non et non. Candidature à bannir.

– Corée du Sud : Pareil que Japon, avec en plus les reportages à la con sur la soupe à la viande de chien. Non, merci.

– Australie : Les JO de Sydney 2000 étaient OK. Australie, grand pays de sport. En plus, bon parcours des Socceroos en Allemagne 2006, éliminés en 8ème par le futur vainqueur italien “seulement” 1-0. Problème : le décalage horaire, la sécheresse, les incendies, les flammes qui montent à trente mètres de haut, tout ça… Mal barré. Mais, bon. S’ils sont potes avec Sepp Blatter…

– Chine : Bon, déjà, revoir Robert Ménard (ex-président de Reporters sans Frontières) s’enchaîner à un réverbère en glapissant « la Chine a dictaturé les Tibétains ! » … C’est insupportable. Bon, ceci dit, il a pas tort, Robert. Et il est là le problème : en 2020, la Chine sera bel et bien la plus grande puissance mondiale (militaire, économique, diplomatique, démographique et militaire). Du coup, pas besoin de candidature. Sepp Blatter demandera poliment à « mes amis Chinois de bien vouloir organiser les Coupes du monde 2022 et 2026 » . Une bonne option pour Pékin 2022, donc.

– Égypte : L’Égypte est candidate uniquement pour 2022, étant donné que l’Afrique du Sud organise la CM 2010. Ceci dit, 2022, on l’a dit : c’est pour les Chinois.

– Indonésie : Franchement, au début, on a cru à une farce. On a bien rigolé et ensuite y’a Method qui a dit : « La Coupe du monde, c’est sérieux. Comme en amour. Car il n’y pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour » . Traduction : on veut voir le projet indonésien D’ABORD ! Method a toujours raison.

– Qatar : Si encore y’avait eu un projet commun Qatar-Iran-Irak-Ouzbékistan, on y aurait cru un peu plus. Ben, ouais, les gars : faut minimum 10 stades de 50 000 personnes et faut les remplir ! Parce que payer l’hôtel 30 0000 euros la nuit, même les supporters hollandais y peuvent pas. Et Dieu sait qu’ils sont la foi oranje…

– Mexique : Que des bons souvenirs ! 1970 et 1986 ! Alors, oui-oui-oui ! Sans hésiter. Quoi ? La chaleur, le décalage horaire ? Ouais, mais… Pelé, Platini, Maradona, Völler, Tigana, Tostao, Fernandez, Jaïrzinho, Gerson, Rocheteau, Bats, Mathäus, Viktor, Gordon Banks, Careca, Valdano, Guadalajara, Rumennigge, Rivelino, Charlton, Müller, Lineker, Butragueno, Belanov, Socrates, Zico …

– États-Unis : Non, sérieux, là. Les États-Unis progressent à mort en football. La coupe du monde, ils la veulent vraiment. Le président de la Fédération américaine, Sunil Gulati, a précisé que les États-Unis étaient intéressés aussi bien par 2018 que par 2022 : « Toutes les infrastructures nécessaires existant déjà, le plus tôt serait le mieux » (sic), c’est-à-dire en 2018. Ce sera le dernier coup de pouce de la Fifa pour faire des USA le grand pays de foot qu’ils souhaitent devenir. Rigolez pas, bande d’abrutis ! Les États-Unis, c’est l’avenir.

Chérif Ghemmour

Ilenikhena, le cauchemar du Barça