S’abonner au mag
  • Portrait du vendredi
  • Clermont

Mory à tout prix

Par Maxime Brigand, à Clermont
Mory à tout prix

Arrivé au PSG à l’âge de 16 ans, Mory Diaw a été forcé de quitter son club formateur en juillet 2015. En août dernier, il a découvert la Ligue 1 dans les buts du Clermont Foot avant d’être convoqué pour la première fois par le Sénégal. Mais que s’est-il passé entre-temps ?

Installé derrière une table pliante posée au milieu d’une salle feutrée, Mory Diaw raconte le « regard » dans le foot. Première étape : au début des années 2010, Diaw vit dans un rêve et s’entraîne chaque matin avec l’équipe première du PSG sur des gazons de Saint-Germain-en-Laye, ceux au bord desquels il allait demander, plus jeune, autographes et photos aux héros du coin. Intégré à la troupe de gardiens du groupe professionnel par Laurent Blanc aux côtés de Salvatore Sirigu, Nicolas Douchez et Mike Maignan, il découvre alors ce qu’il dessine comme le « vrai monde du foot » et laisse certains grands de son quartier l’habiller en « phénomène ». « Le week-end, je donnais des places à tout le monde. Les gens disaient : “Mory, c’est le meilleur. Il va faire ceci, cela…” Pourtant, je ne jouais pas une minute. Moi, je me contentais d’apprendre, d’avoir les yeux grands ouverts, d’écouter les conseils », sourit l’intéressé. L’un d’entre eux lui est un jour glissé par Zlatan Ibrahimović, au lendemain d’un match de Ligue 1 et à quelques jours d’une rencontre de Ligue des champions. « On se retrouve dans la même équipe à l’entraînement et sur les trois premières frappes adverses, je prends trois buts. Il me met une soufflante et me dit : “Oh, t’as pas de gants ? Pas de mains ?” Je me retourne, me jette de l’eau sur le visage et derrière, on gagne l’opposition, mais à la fin de la séance, Zlatan est venu me voir pour me dire qu’il n’avait pas besoin de me dire ça pour me motiver, que je devais être performant tout de suite. Il m’a aidé, comme tous les grands joueurs que j’ai côtoyés à cette époque-là, à comprendre ce qu’était l’exigence du haut niveau. »

Deuxième étape : plus de deux ans plus tard, la vie de Mory Diaw, poussé à la porte du PSG au début de l’été 2015 à la suite de l’exhumation d’anciens posts publiés en 2012 et 2013 sur son compte Twitter (1), n’est plus la même. Le regard des grands du quartier non plus. « Cette affaire de tweets a évidemment bousculé ma carrière et m’a pas mal coûté. Certains en ont également profité et, alors que quelques clubs français étaient intéressés par mon profil, on m’a fait passer pour un mauvais garçon. Je n’ai pourtant jamais été un fouteur de merde, loin de là, et je pense que tous les gars avec qui j’ai joué le confirmeront. Par contre, quand je me suis retrouvé sans club et que j’ai dû revenir chez moi, au quartier, tout a changé. Certains qui me louaient ont été les premiers à me critiquer. J’ai entendu : “C’est bon, t’es mort. Il est 22h, t’es au quartier avec nous et, au final, tu n’es qu’un mec comme nous.” » Quelque chose raconte pourtant que le natif de Poissy, dont la carrière a rapidement pris l’allure d’un labyrinthe géant, a toujours eu un petit truc en plus. Lui : « C’était peut-être ma destinée, tout simplement. Je devais galérer. Ça ne pouvait pas tomber du ciel. » Sans un bruit et dans un anonymat retrouvé, Mory Diaw s’est alors réfugié dans le boulot et a serré les dents jusqu’à une troisième étape clin d’œil. Au début du mois d’août dernier, au moment où une nouvelle saison de Ligue 1 levait son rideau avec un Clermont-PSG vite transformé en démonstration (0-5), des regards se sont illuminés : ceux de Marquinhos, de Marco Verratti et de quelques autres employés du Paris Saint-Germain, heureux de croiser sur une pelouse de l’élite un ancien coéquipier dont ils avaient suivi de loin « les péripéties ». Ce match, le tout premier de Diaw en Ligue 1, a alors bouclé une autre histoire : celle de la longue bataille d’un homme face au système afin de retrouver sa place.

La promesse en débardeur

Trouver sa place, justement, est d’ailleurs parfois une curieuse affaire. Là où certains aiment raconter une vocation naturelle, Mory Diaw, lui, offre un autre récit : celui d’un type devenu gardien, mais qui, enfant, ne rêvait pas de cette vie de parades et de galipettes sur sa ligne. « Le foot est arrivé dans ma vie un peu comme tout le monde. On jouait au quartier après l’école, avec les plus anciens, les plus jeunes, sauf que j’étais attaquant et que je ne voulais jamais aller dans le but, sourit-il. Ça a basculé par hasard, lors d’un tournoi de foot en salle, à Cergy-Pontoise. Notre gardien n’est pas venu, il a fallu le remplacer, je me suis désigné et j’ai fini meilleur gardien. Je me suis dit que c’était peut-être un signe et je n’ai plus bougé. » Aujourd’hui encore, le gardien du Clermont Foot ne va pourtant faire la sécurité dans un but que lorsqu’il y est obligé par son métier. Lorsqu’il rejoue avec ses potes d’enfance, il préfère ainsi se balader dans le champ et martyriser des filets. Fils d’un ancien joueur de rugby, celui qui a grandi entre un frère et sept sœurs affirme, en revanche, ne jamais avoir voulu pratiquer un autre sport. Alors, très tôt, Diaw a signé sa première licence à l’AS Poissy, un club où il n’a jamais disputé le moindre match en équipe première et qu’il a quitté à l’adolescence pour signer au FC Versailles en compagnie de deux amis, Sofiane et Alexandre. « On avait tous les trois un bon niveau, et le coach de l’équipe première de notre catégorie, Olivier, a été clair : “Je prends les trois ou je ne prends personne.” On était dans le même collège, et il venait nous chercher à Poissy, ce qui veut dire qu’il comptait sur nous. On est resté une saison au club, où on a fait une bonne saison, avec notamment une demi-finale de Coupe de Paris… »

Avec Mike (Maignan), on a toujours été très solidaires. Si l’un devait courir parce qu’il était arrivé en retard, l’autre le faisait avec.

On vit ensemble, on Mory ensemble

La raison de la fin de cette belle aventure est simple : un jour, Mory Diaw tape dans l’œil de Pierre Reynaud, qui est alors recruteur pour le centre de formation du PSG et lui propose un essai. Un essai positif qui va déboucher sur la signature d’un premier contrat : « La chance que j’ai eue, c’est que le club n’ait pas demandé mes bulletins scolaires, sinon, ça aurait été compliqué. J’ai signé le contrat un midi. Je devais manger à la cantine, mais j’ai dit à mes potes : “Je ne viens pas, je dois aller faire un truc.” J’ai signé ce contrat avec un débardeur du PSG et derrière, je suis retourné à l’école avec. » Du haut de ses 197 centimètres, Diaw change de vie et se lie vite d’amitié avec deux promesses du club parisien, aux côtés de qui il découvrira le groupe pro : Adrien Rabiot et Mike Maignan, dont il partage le poste, les journées et les quelques punitions. « Avec Mike, on a toujours été très solidaires. Si l’un devait courir parce qu’il était arrivé en retard, l’autre le faisait avec. On a travaillé avec Alfred Dossou-Yovo, puis avec Nicolas Dehon, deux coachs qui ont été très stricts avec nous, mais qui nous ont structurés. On a progressé tous les jours, on a consolidé notre jeu, on a affiné nos connaissances d’un poste qui reste spécial. En tant que gardien, la frontière entre héros et zéro est très mince. Si tu fais une erreur, tu n’as personne pour te couvrir : c’est but automatique. On prend goût à cette responsabilité, à cette sensation. Dans tous les cas, aucun gardien n’est arrivé en haut sans faire la moindre erreur. L’objectif est simplement d’en faire le moins possible, sans refuser de prendre des risques qui sont souvent dans l’intérêt du jeu. » Problème, faire moins d’erreurs que ses semblables ne suffit pas toujours.

« Mais qu’est-ce que je fais là ? »

En juillet 2015, Mory Diaw doit rebondir et choisit, sur les conseils pas forcément avisés de son agent de l’époque, de quitter la France, où sa réputation est tachée. Son choix se porte sur le Portugal et le CD Mafra, alors en D2 nationale. Sur place, il découvre que l’effectif compte déjà deux gardiens – Filipe Leão et João Godinho, au club depuis 2012. Malgré ça, Diaw réussit à se faire une place et à pousser le premier de ses deux concurrents sur le banc pour gratter dix-sept titularisations. Bilan : treize buts encaissés, sept clean sheets, une relégation en fin de saison malgré l’une des meilleures défenses du championnat, mais aussi une grosse suspension de deux mois à la suite d’un rouge reçu sur la pelouse de Covilhã après une altercation avec un ramasseur de balle lui ayant craché dessus et l’ayant insulté de « noir de merde ». En fin de saison, il décide de repartir sur la route et pense voir des portes s’ouvrir. Erreur : Mory Diaw va finalement devoir attendre six mois avant de signer un nouveau contrat, en Bulgarie, au Lokomotiv Plovdiv. « C’est la première fois où je me suis demandé : mais qu’est-ce que je fais là ? Maintenant, la vérité est qu’au moment où je rejoins Plovdiv, je n’ai que ça. On m’a proposé un essai, ça a fonctionné, j’ai signé… Puis quelques mois après, un nouveau coach arrive au club et me dit : “Je vais prendre un autre gardien. Il n’est pas meilleur que toi, mais c’est lui qui va jouer.” Il faisait froid, je ne voulais pas rester pour être sur le banc, je venais de rejouer quelques mois et je me suis dit que ça allait être simple. Finalement, ça a été tout sauf simple. »

J’ai discuté avec tellement d’intermédiaires qu’à un moment, je me suis retrouvé avec plus de 70 numéros d’agents sur mon téléphone.

Numéro Diaw

Diaw pousse la fenêtre d’un univers parallèle, où les agents se bousculent pour « monter des rêves » en tout genre et où le joueur de haut niveau voit les siens brûler doucement sous ses yeux. Revenu dans les Yvelines auprès de sa mère, le Franco-Sénégalais déballe un tour du monde des essais, un paquet de nuits sans sommeil et un grand ménage. « Pendant de longs mois, j’ai vécu en décalage. Ma mère m’a souvent répété de ne pas lâcher. Parfois, elle se levait pour prier, je venais le faire avec elle et derrière, j’allais faire mon footing. La nuit, je me posais des questions, je dormais peu. J’ai discuté avec tellement d’intermédiaires qu’à un moment, je me suis retrouvé avec plus de 70 numéros d’agents sur mon téléphone. On te vend un truc, ta seule envie est de jouer au foot, donc tu t’accroches, puis tu prends un billet d’avion pour finalement te retrouver à un endroit où il y a déjà des gardiens ou dans une énième galère… » Pour imager, Mory Diaw sort sur la table l’exemple d’un voyage en Angleterre où, une fois arrivé sur place, il se retrouve au milieu d’une grande maison avec une trentaine d’autres joueurs. Des mecs de tous les profils, dont certains tuent le temps en se grillant des clopes. « Le lendemain, on a finalement fait un match entre nous devant le recruteur d’un club de D5 ou D6. J’ai joué trente minutes, il y avait six gardiens… Bref. »

Mory Diaw n’est plus totalement un footballeur : c’est, parfois, un mec qui bosse dans la chicha d’un pote pour lui filer un coup de main ou qui en aide d’autres, la nuit, à livrer des sandwichs. Il avoue avec le recul n’avoir même pas fait ça pour l’argent, mais uniquement pour « s’évader ». « Je ne voulais plus penser, appuie-t-il. En parallèle, même si j’ai parfois perdu le plaisir et pris du poids, j’ai quand même continué à m’entretenir à la salle ou en m’entraînant avec le club de Chanteloup-les-Vignes, qui était à l’époque en première ou deuxième division régionale. J’ai eu peur de ne rien faire de ma vie. J’ai douté de mon rêve. À Chanteloup, on m’a même un jour envoyé m’entraîner avec la réserve, mais peu importe, ma mère habitait face au terrain, donc dès que la lumière s’allumait, je prenais mes crampons. » Puis Diaw a fini par accepter un nouveau pari.

Les regards de Matam

La proposition est tombée début 2019 et a été la suivante : rejoindre l’effectif d’une équipe de D4 suisse, le FC United Zürich, ayant pris plus de 60 buts sur la première partie de saison, le tout avec une possibilité d’intégrer les rangs d’un autre club de Zürich, pensionnaire de D2, quelques mois plus tard. Tentant ? « C’était soit ça, soit aller en Irlande du Nord, où un club me proposait un salaire plus important, sauf que je n’ai pas senti le truc, répond Diaw. Il y avait un risque, car les dirigeants de Zürich ne m’avaient jamais vu jouer, mais j’y suis allé. Et sur place, j’ai vite vu que c’était, là aussi, du blabla. » Sauf que Mory Diaw s’accroche et accepte de ne toucher que la moitié du salaire prévu à la base. Sur place, il n’est en plus pas seul. Hamza, un ami gardien rencontré à Chanteloup-les-Vignes, a fait le voyage avec lui et a été recruté au même moment en tant que numéro deux. Le duo vit ensemble, chacun dort sur un matelas posé à même le sol, mais le plaisir revient, petit à petit. Surtout, Diaw rencontre de nouvelles personnes, des types qui ne sont pas à ses côtés uniquement par intérêt. Il rit : « De toute façon, je n’avais rien à leur proposer. »

Quand tu n’as plus rien, tu te rends compte qu’il ne te reste que ta famille et quelques potes, peut-être deux ou trois. Et encore, dans le lot, il y en a un qui s’en fout un peu de ta vie, qui est surtout là parce qu’il a l’habitude d’être là.

Mory avec ses idées

En juillet 2019, le FC United Zürich a beau n’avoir remporté qu’une seule rencontre avec son nouveau gardien, un jour buteur lors d’un nul face au FC Kosova Zürich, ce dernier est en revanche un type à qui certains – les deux clubs de Lausanne – ont des choses à proposer. Mory Diaw voit enfin sa chance tourner et va s’engager dans un premier temps pour quelques mois avec Lausanne Sport à la suite de la blessure d’un gardien de l’effectif. Il n’en est reparti que trois ans plus tard grâce à ses performances et à l’aide d’un agent qui ne lui a « pas raconté de sottises » et l’a « sorti de la merde ». Aujourd’hui, c’est toujours avec lui qu’il collabore, mais aussi bientôt avec son pote Hamza, qui passe actuellement ses diplômes d’agent. C’est donc aussi à ses côtés qu’il a pu revenir en France il y a quelques mois, au Clermont Foot, après avoir discuté avec d’autres clubs français. « Il a été repéré et recruté par Philippe Vaugeois, appuyé par notre entraîneur des gardiens, Éric Gelard, éclaire Pascal Gastien, le coach clermontois, qui a passé toute la saison 2021-2022 à alterner entre les portiers. Je dois dire que Mory a rapidement été comme j’attendais qu’il soit : calme, posé, régulier, décisif. Pour être honnête, il a même dépassé mes attentes. » Après 28 journées, Mory Diaw, qui débriefe chacun de ses matchs avec son ancien coéquipier Nicolas Douchez, est ainsi, selon les statistiques avancées, l’un des gardiens de Ligue 1 qui a évité le plus de buts à son équipe – il se classe au niveau de Samba et de Lafont, juste derrière Pau López et surtout Yehvann Diouf – et est le troisième qui réussit le plus d’arrêts. Forcément, cela a fait revenir autour de lui plusieurs oiseaux. Des agents : « Je pense qu’entre quinze et vingt agents m’ont recontacté ces deux dernières saisons. Je n’oublie pas qu’ils m’ont vendu du rêve quand j’étais dans la merde. Revenir aujourd’hui, c’est trop facile. » Des faux amis : « J’ai fait le tri. Sur la route, j’ai vu ceux qui étaient là pour mon bien, puis ceux qui étaient là pour autre chose. Quand tu n’as plus rien, tu te rends compte qu’il ne te reste que ta famille et quelques potes, peut-être deux ou trois. Et encore, dans le lot, il y en a un qui s’en fout un peu de ta vie, qui est surtout là parce qu’il a l’habitude d’être là. » Autre chose ? Oui, bien sûr.

Il faut parfois partir loin, très loin, pour mesurer la fin d’une boucle de galères. En novembre, Mory Diaw, 29 ans, est ainsi monté dans un avion, direction Matam, une ville du Sénégal située à plus de 500 bornes de Dakar, où son père est devenu maire. Sur place, il a assisté aux matchs des Lions à la Coupe du monde aux côtés de sa famille et des enfants d’un village dont les habitants se réunissent chaque week-end pour regarder les matchs du Clermont Foot. « Certains ont pris des abonnements, d’autres viennent chez mon père, c’est la folie. Chaque week-end, mes cousins m’envoient des vidéos. Ça responsabilise. Quand je viens, il y a peut-être 100 ou 200 enfants devant la maison. Je ne viens jamais les mains vides. Je donne toujours des maillots ou des crampons. C’est ce qui va le plus faire plaisir aux jeunes. Tout ça, c’est quand même assez fou. Il y a quelques années, je pesais 10 kilos de plus, je n’avais pas de club, pas trop d’avenir… » Diaw, convoqué par Aliou Cissé en septembre dernier, n’était surtout pas international sénégalais, ce qui a de nouveau fait évoluer les regards. Ceux des habitants de Dakar et de Matam. Ceux d’un monde du foot qui a appris à redécouvrir un footballeur après avoir blagué de son cas. Et même ceux de quelques-uns de ses anciens coéquipiers du FC United Zürich, qui lui ont rapidement fait comprendre qu’il n’avait rien à faire avec eux. Dimanche, face à Ajaccio, ils seront dans les tribunes de Gabriel-Montpied. C’est aussi ça retrouver sa place.

Mbappé dément formellement son implication dans l’enquête pour viol à Stockholm

Par Maxime Brigand, à Clermont

Tous propos recueillis par MB.

(1) Où on pouvait lire ce genre de prose : « J’avoue Renan Le Crom PSG il paye 24 000 euros alors que il fait rien… Moi chui la sur le synthé à me faire des Pizzas pour rien. »

À lire aussi
Articles en tendances
12
Revivez Belgique-France (1-2)
  • Ligue des nations
  • J4
  • Belgique-France
Revivez Belgique-France (1-2)

Revivez Belgique-France (1-2)

Revivez Belgique-France (1-2)
14
Revivez Israël - France (1-4)
  • Ligue des Nations
  • J3
  • Israël-France
Revivez Israël - France (1-4)

Revivez Israël - France (1-4)

Revivez Israël - France (1-4)
Logo de l'équipe France
Les notes des Bleus
  • Ligue des nations
  • J3
  • Israël-France (1-4)
Les notes des Bleus

Les notes des Bleus

Les notes des Bleus

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

12
Revivez Belgique-France (1-2)
Revivez Belgique-France (1-2)

Revivez Belgique-France (1-2)

Revivez Belgique-France (1-2)

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine

Ligue 1

Clermont

Actus PSG

Sénégal

Mory Diaw

11
Revivez le match nul du PSG face à Clermont
Revivez le match nul du PSG face à Clermont

Revivez le match nul du PSG face à Clermont

Revivez le match nul du PSG face à Clermont
12
Revivez la défaite de Lyon contre Clermont
Revivez la défaite de Lyon contre Clermont

Revivez la défaite de Lyon contre Clermont

Revivez la défaite de Lyon contre Clermont

France