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Claude (Koh-Lanta) : « J’aurais envie de me mesurer à Zlatan »

Propos recueillis par Kevin Charnay
14 minutes
Claude (Koh-Lanta) : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>J&rsquo;aurais envie de me mesurer à Zlatan<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

En l'absence de football ces dernières semaines, c'est Koh-Lanta et plus particulièrement Claude Dartois qui égaye nos vendredis soir par ses performances sportives et son haut sens de la tactique. Candidat en 2010, 2012 et donc en 2020, le double finaliste et recordman d'épreuves gagnées sur l'émission de TF1 est aussi supporter du PSG. Alors que la neuvième journée de Koh-Lanta se joue ce soir, Claudio The King raconte son amour de la gagne.

Salut Claude. Pas trop dur le confinement ?Écoute, ça va ! On n’a pas les conditions optimales puisqu’on n’a pas de jardin et tout, mais on est loin d’avoir les conditions les plus précaires. Donc on ne se plaint pas. Là, je suis dehors, on a fait une petite sortie en forêt avec les enfants pendant que madame travaille.

Comment t’as découvert Koh-Lanta et pourquoi avoir voulu y participer ? J’étais pas un fan de l’émission au départ, je ne la connaissais pas trop. Mais un jour, en 2009, je suis tombé dessus par hasard et j’ai pas mal accroché. Quelques semaines après, j’étais chez ma sœur, qui ne regarde vraiment jamais la télé.

Lors des dernières étapes du casting, ils te disent : « Si vous êtes pris, on vous rappellera. Sinon, on ne vous donne pas de nouvelles… » Donc je suis parti en Thaïlande en vacances. J’étais avec un pote à table et je checke mes mails rapidement. Là, je vois un message : « Claude dépêche-toi, tu as été sélectionné. Ça fait deux jours qu’on cherche à te joindre… » Donc j’ai écourté mes vacances.

Je l’ai poussé à regarder avec moi et elle a vu que j’étais vraiment pris par le jeu. Donc elle m’a dit de m’inscrire plutôt que de m’exciter devant l’écran. (Rires.) Je lui ai dit : « Je te prends au mot. Vas-y, tu as une meilleure plume et tu seras plus à même de parler de moi. » Elle a fait une lettre où elle a retracé toute ma vie, je n’aurais pas pu faire mieux.

Et tu as été pris directement pour l’édition de 2010.Oui, ça a matché direct. Lors des dernières étapes du casting, ils te disent : « Si vous êtes pris, on vous rappellera. Sinon, on ne vous donne pas de nouvelles… » Donc je suis parti en Thaïlande en vacances. J’étais avec un pote à table et je checke mes mails rapidement. Là, je vois un message qui disait en gros : « Claude dépêche-toi, tu as été sélectionné. Ça fait deux jours qu’on cherche à te joindre, si on n’a pas de nouvelles demain, on sera obligé de prendre quelqu’un d’autre ! » Donc j’ai rappelé direct et j’ai écourté mes vacances.

Et pourquoi tu as décidé de revenir en 2012 et en 2020 ?En 2010, je perds en finale parce que c’est les autres qui en décident. Ils ont estimé que je le méritais moins que Philippe. Mon objectif, c’était d’atteindre la finale et non pas les 100 000 euros. Si je les avais gagnés, tant mieux, mais ça ne m’a jamais vraiment travaillé. Je pense avoir fait une aventure pleine et j’en étais très satisfait. J’ai gagné beaucoup d’épreuves, j’ai appris plein de choses, comme reconnaître du manioc. (Rires.) Deux ans après, on me rappelle en me parlant d’un gros challenge contre des aventuriers confirmés. Ça m’a chauffé parce que ce qui m’avait saoulé lors de la première aventure, c’était d’être avec des gens qui n’étaient pas des aventuriers pour la plupart. Là, je savais que j’allais affronter les plus forts, donc j’ai dit ok. J’avais plus à perdre qu’à gagner. Et puis, finalement, j’ai réussi à me hisser jusqu’en finale. Bon, encore une fois, pareil, je n’ai pas gagné, mais pas de regrets. Cette année, même schéma : on m’a rappelé et c’est difficile pour moi de refuser des beaux challenges. Surtout maintenant, dix ans après, alors que je suis devenu papa et tout, ça me fait une seconde jeunesse. (Rires.)

On voit que tu essayes de te retenir, mais tu as du mal à supporter les faiblesses des autres, non ?Je suis très exigeant avec moi-même, donc je suis très exigeant avec les autres, forcément. Quand ça me tient à cœur, j’ai tendance à laisser peu de place aux faiblesses. Je veux absolument qu’on donne le max et j’ai toujours l’impression que ce n’est pas le cas. Je sais que, parfois, je suis trop dur avec les gens. On l’a vu avec Alexandra la semaine dernière, je lui mets un peu la pression parce que je pense savoir ce qui ne va pas. Mais on n’a pas tous les mêmes capacités, et c’est un truc sur lequel il faut que je travaille encore, même dans ma vie de tous les jours. (Rires.)

Tu préfères les sports individuels du coup ?Non, franchement, je suis quand même un joueur de collectif. J’aime être au service des autres et me sacrifier pour eux. J’ai longtemps joué au rugby par exemple. Tu te donnes physiquement pour les autres, tu prends des coups, tu te fais mal. Je n’avais pas le gabarit qui me permettait de renverser les piliers, mais j’étais plutôt vif, j’accélérais bien. Et c’est un jeu très collectif. Tu ne peux pas gagner seul, encore moins que dans le foot, je trouve. Mais plus j’ai grandi et plus je me suis tourné vers les sports individuels, c’est vrai, notamment le tennis. Mais ce n’est pas vraiment par ma volonté. C’est surtout que quand on grandit, c’est plus facile de trouver un pote pour faire un tennis que d’en trouver toute une troupe pour faire un foot.

Quel est ton rapport au foot justement ?J’ai pratiqué étant jeune. Je n’ai pas joué très longtemps, mais j’ai toujours aimé manier le ballon. Je n’avais pas une technique de dingue, mais je compensais par des bonnes passes, et surtout de la volonté. Je courais sans arrêt. Si on me propose un foot aujourd’hui, j’y vais, mais en ce moment, on me propose surtout des foots en salle. Ce n’est pas très compatible avec moi, comme je fais beaucoup de course, les chevilles prennent trop cher sur ces petites surfaces. Mais c’est surtout un sport que j’ai toujours suivi à la télé. J’ai été biberonné au foot des années 1990, où les équipes françaises avaient de la gueule. Elles m’ont toutes plu : le grand Paris bien sûr, mais aussi Bordeaux, et même Marseille. Je n’avais pas Canal+, mais j’allais toquer chez mon voisin de l’époque pour voir le plus de matchs possible.

Comment t’as découvert le foot ?J’ai eu de la chance parce que c’est le Bordeaux de Zidane qui m’a fait découvrir le football pour de vrai. Enfin, c’est surtout Zidane. (Rires.) Quand il entre et plante ses deux buts pour sa première sélection en équipe de France… C’est mon premier souvenir net et précis, celui qui m’a marqué. Quand j’étais plus petit, on suivait l’AC Milan de Van Basten, puis il y avait Jean-Pierre Papin, mais j’étais encore trop jeune.

Lionel Letizi a fait une carrière de très haut niveau, il a été gardien international, il a tout le respect que je lui dois par rapport à ça. Mais ! Si je dois dire qui était le plus mauvais gardien du PSG, je dirais Letizi…

Je collectionnais les Panini au moment des Coupes du monde, mais ça s’arrêtait là. C’est plus tard, avec Zidane, que j’ai commencé à comprendre le jeu, à voir le potentiel des joueurs et à prendre conscience de ce qu’était le foot.

Tu es supporter du Paris Saint-Germain, c’est ça ?J’aime toutes les équipes, j’aime le jeu et j’aime voir les matchs. Après, l’équipe que je préfère et que je supporte est le Paris Saint-Germain, parce que je suis de la région parisienne. C’est mon club. Je trouve qu’on a de la chance d’avoir une équipe comme ça dans notre championnat. Mais je suis loin d’être un ultra, je ne suis pas arrêté. J’aime toutes les équipes, même les équipes étrangères, du moment qu’elles me procurent des émotions.

Il paraît que tu détestes Lionel Letizi.(Rires.) N’importe quoi ! J’ai jamais dit ça de Lionel Letizi, j’ai juste dit à ton collègue que pour moi, ça a été le plus mauvais gardien du Paris Saint-Germain. Il a fait une carrière de très haut niveau, il a été gardien international, il a tout le respect que je lui dois par rapport à ça. Mais ! Si je dois dire qui était le plus mauvais gardien du PSG, je dirais Lionel Letizi. J’ai encore ses quelques boulettes gravées dans ma mémoire malheureusement. (Rires.)

Quel est ton souvenir de stade le plus marquant ?J’ai fait beaucoup de matchs du PSG et j’ai hâte d’y emmener mon fils. Il va avoir cinq ans cette année, ça me tarde. Mais mon souvenir le plus marquant n’est pas forcément ultra-positif. (Rires.) J’étais dans le kop avec le copain de ma sœur, qui était un abonné du kop à l’époque, pour le match contre Galatasaray, en 2001. Ils avaient tiré un grand drapeau des Turcs et se sont mis à le brûler ! Juste devant moi. Et après, c’était parti en couilles. C’est vraiment un souvenir qui restera gravé. Le foot, c’est aussi une passion extrême. J’étais jeune, il y avait un meneur torse nu qui donnait ses ordres à tout le monde. S’il allait envahir le terrain, tout le monde l’aurait suivi. Je me suis dit : « Ouais quand même, est-ce que je suis vraiment à ma place dans cette tribune ? »

Tu comprends cette démesure que le foot peut entraîner ?Quand quelque chose te fait rêver, ça peut prendre une ampleur folle dans ta vie. Si, à côté de ça, t’as un quotidien pas facile, que tu n’as pas la tête sur les épaules ou pas assez de recul, tu peux te laisser entraîner dans des trucs comme ça. Surtout avec l’effet de foule qu’il y a aussi dans le côté supporter. Si on peut faire un parallèle avec ce que je connais moi, Koh-Lanta, c’est un peu comme ce qu’a vécu Ahmad. Les remarques démesurées qu’il a prises dans la gueule sur les réseaux, c’est des gens qui sont devant leur télé, qui se prennent de passion pour un jeu, qui sont hyper contrariés par je ne sais quoi et qui se défoulent. C’est là que tu vois qu’il y en a partout des gens qui peuvent verser là-dedans, pas seulement dans le foot.

Toi, ça t’est arrivé de sortir de tes gonds pour quelque chose qui, avec le recul, ne valait pas tout ça ?Évidemment ! Tout le monde a des bas instincts en lui. C’est le même phénomène qui faisait que quand je jouais à la Playstation plus jeune, je pétais un plomb quand je perdais. (Rires.) Mais même encore aujourd’hui. Ma femme me le dit quand je suis devant le foot : « Tu te rends pas compte, mais là tu es en train de hurler. » C’est comme ça, quand tu es dedans, tu vis l’instant.

La remontada, le match retour à Barcelone, c’est n’importe quoi. On est les principaux fautifs, on recule et on prend un but trop tôt. Mais ce match, c’est un scandale. On pourra toujours en débattre, mais je n’ai pas la force là…

Il faut juste garder un minimum de lucidité.

Quel est ton meilleur souvenir de foot ?C’est la Coupe du monde, forcément !

Laquelle ?(Rires.) C’est vrai qu’il y a les deux maintenant. La dernière, j’étais à Aix-en-Provence, je courais partout avec mon fils, c’était magnifique. Mais la première, en 1998, c’était autre chose. J’étais chez des amis, on est parti sur les Champs-Élysées, il y avait un monde de fou ! C’était la première déjà, et, surtout, on était vachement jeunes. Quand tu es jeune, tout te paraît plus grand, plus impressionnant.

Et le pire souvenir ?C’était il n’y a pas si longtemps hein… La remontada, le match retour à Barcelone, c’est n’importe quoi. On est les principaux fautifs, on recule et on prend un but trop tôt. Mais ce match, c’est un scandale. On pourra toujours en débattre, mais je n’ai pas la force, là… (Rires.)

Tu comprends le blocage qu’a ou qu’a pu avoir cette équipe en Coupe d’Europe ?Il y a un blocage psychologique c’est sûr, mais je pense que c’est trop réducteur d’expliquer les échecs du PSG seulement par ce soi-disant blocage. On ne va pas se le cacher, il y a aussi plein de petits détails qui ne sont pas allés dans notre sens : des décisions arbitrales, des absences de joueurs importants… Il faut aussi être là au bon moment pour certaines équipes. Paris n’a pas encore été là au bon moment, mais je suis confiant, ça viendra. C’est dur de gagner une Ligue des champions, c’est normal.

C’est quoi ton regard sur ce PSG ultra-dominant en France ?Cette équipe est ultra-dominatrice parce que les autres équipes en font un complexe. Sur un match, rien n’est impossible. Toutes les équipes peuvent battre le PSG, elle a des failles, cette équipe, en plus. Alors oui, c’est dur, oui tu n’auras pas beaucoup le ballon, mais ça doit être un moteur, une envie supplémentaire de parvenir à battre cette équipe. Et puis, il ne faut pas banaliser les titres, surtout les supporters. Quand tu gagnes tout, tu tombes dans une forme de « c’est normal de gagner ». Non, ce n’est jamais anodin de gagner.

Tu as apprécié chacune de tes treize victoires d’épreuves à Koh Lanta ? Une victoire à Koh Lanta, c’est toujours agréable parce qu’avec la fatigue, la faim, tout ça, ça te rebooste. Mais quand tu as tendance à trop gagner, des fois sur l’épreuve, tu arrives un peu trop facile. Par exemple, sur l’épreuve des cochons pendus avec Sam, je l’avais déjà gagné deux fois, je me sentais fort. J’étais sûr qu’elle était pour moi, honnêtement. Et puis, il y a quelqu’un qui vient, qui te pousse et qui te bat.

À Koh-Lanta, je préfère être le plus fort quitte à ne pas gagner à la fin. On retient souvent celui qui a maîtrisé toute la compétition plutôt que le vainqueur. Parce que généralement, le vainqueur, ce n’est pas celui qui a maîtrisé toute la compétition. En football, c’est différent. On n’élit pas le champion du monde à la fin. Si tu perds, tu perds sur le terrain. Mais c’est une évidence que quand t’as la sensation d’avoir été le meilleur sur le terrain et que finalement, ça se joue sur des détails, sur une seule petite erreur, ça soit hyper frustrant.

Est-ce que je suis arrivé trop confiant ? Probablement. Tout ça pour dire que gagner c’est bien, mais avoir envie de gagner tout le temps, c’est mieux.

Tu préfères gagner à tout prix ou tu préfères être le plus fort quitte à ne pas gagner à la fin ?À Koh-Lanta ? Je préfère être le plus fort quitte à ne pas gagner à la fin. On retient souvent celui qui a maîtrisé toute la compétition plutôt que le vainqueur. Parce que généralement, le vainqueur ce n’est pas celui qui a maîtrisé toute la compétition. En football, c’est différent. On n’élit pas le champion du monde à la fin. Si tu perds, tu perds sur le terrain. Mais c’est une évidence que quand t’as la sensation d’avoir été le meilleur sur le terrain et que finalement, ça se joue sur des détails, sur une seule petite erreur, ça soit hyper frustrant. Mais c’est ça, le sport. Ce n’est pas toujours le plus fort qui va gagner. Il y a trop de paramètres qui entrent en ligne de compte : un fait de jeu, une blessure, un geste moins bien réussi au mauvais moment…

Toi, tu as réussi à le prendre avec philosophie de ne pas avoir gagné en finale ou t’as eu le seum ?Bah oui, évidemment que j’ai eu le seum sur le moment. (Rires.) Mais j’ai réussi à prendre du recul. On m’a tellement dit : « Tu aurais dû gagner » ou « en vrai, c’est toi qui l’as gagné », que finalement, j’ai presque l’impression d’avoir gagné. Il y a juste mon banquier qui n’est pas d’accord. (Rires.)

Alban dit de toi dans une interview que tu es un peu le Poulidor de Koh Lanta. Tu aimes ce surnom ? Quand tu vois le palmarès de Poulidor, est-ce que tu crois que je suis à même de refuser ce surnom ? Évidemment que je l’accepte. (Rires.) Le fait qu’il n’ait pas gagné le Tour, ça lui a donné une popularité extrême qu’il n’aurait peut-être jamais eu autrement. Et puis, ok, il a été malchanceux sur le Tour de France, mais il a gagné plein de trucs à côté. C’est quelque chose malgré tout, Poulidor, ce n’est pas rien. Tu n’es pas éliminé au tout début, tu as pu accomplir de belles choses.

Il y a des joueurs de foot que tu aimerais bien voir sur l’île ?Ah ouais ! Moi, je suis un amoureux de Zlatan Ibrahimović. Alors voir un compétiteur hors norme comme lui sur l’île, ce serait fabuleux. En plus, on aurait de la punchlineà tout-va. Tu mets Balotelli en plus pour son caractère explosif, ce serait le feu.

Zlatan sur l’île, tout le monde veut le sortir le plus vite possible, non ?Je ne raisonne pas comme ça. Ok, à Koh Lanta, il ne doit en rester qu’un et il faut s’éliminer à un moment. Mais si Zlatan arrive sur l’île, je serai comme Sam avec Teheiura. J’aurais envie de me mesurer à lui, de le côtoyer, d’apprendre de lui et de le voir évoluer.

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