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Clasico, à qui la bonne affaire ?

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Clasico, à qui la bonne affaire ?

Le match nul (1-1) du Clasico a le mérite de garder ouvertes toutes les options en vue des trois autres clashs entre le Real Madrid et le FC Barcelone.

Ah hier, c’est vrai qu’elle était loin cette soirée du 29 novembre 2010 qui a fait se pâmer le monde du football. Une Manita pour l’histoire même si, on a tendance à l’oublier, c’était déjà la septième du genre dans l’histoire des confrontations entre les deux géants espagnols, ce qui doit être assez unique pour ce qui est considéré comme un sommet. Certains se sentaient déjà nostalgiques de la démo barcelonaise ? C’est leur droit mais franchement, on peut aussi ne pas bouder son plaisir d’avoir assisté à Bernabeu à un « vrai » choc. De la tension, de l’intensité, des contacts, et même plusieurs tampons à rendre jaloux Joey Barton. Et surtout, une vraie opposition de style. A l’automne dernier, on n’avait eu droit qu’à l’impeccable partition barcelonaise face à des Madrilènes qui cherchaient encore leur identité mourinhesque. Cette fois, le Real avait un plan de jeu bien calé, bien défini. On peut ne pas aimer ce modus operandi mais il faut bien reconnaître que la méthode a largement contrarié les Blaugrana qui n’ont probablement jamais été autant bougés depuis un an et un naufrage (1-3) à San Siro face à l’Inter Milan dirigé alors par… José Mourinho. Bien entendu, les aficionados du « Special One » ont tôt fait d’imaginer que le mentor madrilène détient la recette si recherchée actuellement sur la planète foot : celle qui permet de faire tomber le Barça. Mais bon, tout doux ma belle, l’affaire est plus compliquée que ça. Encore heureux.

Barcelone est encore devant

Car samedi soir, jusqu’à preuve du contraire, c’est Barcelone qui a fait la bonne affaire, non ? Un match nul à Madrid reste un excellent résultat, que ce soit en Liga, puisque cela permet de conserver huit points d’avance, ou dans la transposition sur la demi-finale de Ligue des champions à venir. En effet, en cas de résultat identique lors de la première manche qui se jouera en Castille le 27 avril prochain, Barcelone aborderait le match retour avec pas moins de trois chances sur quatre de se qualifier. Oui, l’équipe cornaquée par Pep Guardiola est encore devant celle de José Mourinho. Son vécu est tellement plus grand, son identité tellement plus profonde, une manière de garantie par gros temps que ne possède pas le Real. « C’est la plus grande différence entre le Barça et Madrid, analysait Xavi sur Canal+ récemment. Mais pas seulement Madrid d’ailleurs, avec le monde entier. Chez nous, il y a parfois huit titulaires majeurs qui viennent du club. On se connaît par cœur et on connaît par cœur la philosophie de jeu du club. Le Real ne peut pas s’appuyer sur ces automatismes, c’est un fait » .

C’est sans doute pour cela que le Barça ne connaît pas de très grosse chute de tension. Même quand il est moins bien, ce qui est le cas actuellement, le Mes que un club peut se reposer sur ses fondamentaux ultra solides car ultra ancrés. Il n’empêche, qui peut nier que, dans un paradoxe curieux, à mesure que l’écart se creusait en championnat, le Real s’est en fait rapproché de l’ogre catalan ? D’abord parce que le Barça est diminué, sans doute un peu usé aussi, moins fluide dans ses transmissions, moins mobile et moins vorace dans le pressing. Ensuite parce que Madrid, à l’inverse, est au complet ou presque, affûté physiquement et de plus en plus au point sur le plan tactique.

Les occases étaient madrilènes

Au fond, tout est lié. Tout le monde est de retour de l’infirmerie, provoque une émulation pour pousser par exemple un Benzema à troquer son abdo contre des tablettes, et donne le choix des armes à Mourinho. Car celui-ci a, en plus, retenu la leçon du Camp Nou : il ne faut surtout pas essayer de matcher les Blaugrana sur le plan du jeu. Enfin, lui le savait déjà mais peut-être fallait-il le démontrerin situ face à une pression culturelle madridiste qui l’encourageait à être audacieux. Alors va à l’époque pour quatre éléments offensifs, une sorte de suicide défensif. Mais un acte de survie en vue des seuls objectifs réalistes du Real cette saison, la Coupe du Roi et surtout la Champions League, la Liga étant clairement une course perdue d’avance tant que Barcelone restera à ce niveau infernal de régularité.

Cette fois, même a la casa, le « Mou » n’a pas fait dans la demi-mesure : trois vrais milieux défensifs, Khedira, Xabi Alonso et surtout Pepe, qui a été proprement monstrueux dans l’impact, le volume et une vraie lecture des passes barcelonaises dans l’axe, là où le Real avait tellement pris l’eau en Catalogne. Et que dire d’ailleurs de l’ensemble des déplacements défensifs ? On peut (on doit ?) admirer la circulation de balle barcelonaise mais on peut aussi apprécier le ballet d’essence mourinhesque avec la constitution systématique de petits trio de pressing parfaits pour contrecarrer les séquences triangulaires du Barça. Le Real a passé son temps à défendre ? Oui mais pas que. Car en contre, Madrid a mis Piqué et ses potes sur les talons, tout en vitesse et en percussion. Là où Barcelone a gardé la gonfle sans réelle occasion (plutôt des situations, même le péno est le résultat d’une grossière erreur de Raul Albiol), Madrid a failli marquer plusieurs fois avant de trouver l’ouverture à dix, avec un coaching payant (Özil épatant, Adebayor pesant) qui permet d’autres plans de jeu, et cet enseignement aura peut-être son importance par la suite.

Oui, le Real peut nourrir davantage de regrets que le Barça mais peut aussi sortir conforté de ce Clasico car il est dans le vrai. Ce ne sera peut-être pas suffisant car on le répète, en valeur absolue, Barcelone reste devant. Mais le match existe désormais en vue de la finale de la Coupe du Roi et surtout, surtout de la demie de C1. L’idée est excitante. Alors faut-il vraiment regretter le 29 novembre dernier ?

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