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- J3
- Man City-West Ham (3-1)
City roule sur West Ham
Emmené par un bon Sterling et porté par une excellente première période, Manchester City s'est imposé dimanche en clôture de la troisième journée de Premier League face à West Ham (3-1). Samir Nasri est entré en jeu, alors que Guardiola a une nouvelle fois été intenable.
Manchester City 3-1 West Ham
Buts : Sterling (7e, 90e) et Fernandinho (18e) pour Man City // Antonio (62e) pour West Ham
Pep Guardiola est un éternel insatisfait. Il suffit de le regarder s’agiter derrière sa ligne pour comprendre à quel point il ne sera jamais pleinement heureux devant un match de foot. L’entraîneur catalan vit toujours ses rencontres en plusieurs phases : enfoncé dans son siège d’abord, pour observer ; puis il se lève rapidement pour célébrer un premier but et surtout donner ses consignes. Guardiola a toujours su intégrer une joie en quelques minutes seulement. Dimanche, alors que son Manchester Ciy menait déjà tranquillement 2-0 après moins de vingt minutes, le technicien s’est rapidement levé, a tendu son poing vers le ciel et a attendu un temps mort pour gesticuler encore comme un homme possédé devant David Silva et Kevin De Bruyne. Pep Guardiola est comme ça. Il ne sera jamais totalement satisfait, mais ce qu’il sait ce soir, c’est que la machine qu’il est en train de construire depuis quelques semaines à Manchester est parfaitement lancée. En tête, déjà, avec un carton plein de cinq victoires en cinq rencontres officielles.
Big Fernand
Ce troisième rendez-vous national avait pourtant la gueule d’un test. Face à City, West Ham. Celui de Slaven Bilić, le même qui était venu s’imposer à l’Etihad Stadium il y a un an, mais on espérait pas le même que celui qui a été sorti sans lumière de la Ligue Europa dès les barrages jeudi pour la seconde année d’affilée contre l’Astra Giurgiu. Après ce tacle aux espoirs d’un peuple qui vient de déménager au stade olympique de Londres, Bilić débarquait donc à Manchester avec une certaine soif de revanche, malgré un effectif toujours amputé de ses atouts créatifs (Payet, Ayew, Feghouli) et alors que Manuel Lanzini revient juste de blessure. Dans les choix, cela se concrétise aussi par le choix de titulariser le jeune Ashley Fletcher, arrivé de Manchester United cet été, à la place d’un Calleri en manque de confiance. Guardiola, de son côté, voulait continuer à marcher sur tout le monde et ne touche donc à rien. Seul Clichy retrouve une place de titulaire, alors que Kolarov se pose sur la banquette.
Et comme attendu, rien ne change. Manchester City s’amuse, rend fou ses adversaires avec un secteur offensif en confiance et il ne faut finalement que sept minutes pour lancer la représentation au terme d’une action collective parfaite, initiée par Silva et terminée par Sterling (7e, 1-0). West Ham est bouffé de tous les côtés, Arthur Masuaku commence à délirer, alors que City continue à dérouler et enfonce le scénario avec un deuxième but inscrit de la tête par Fernandinho (2-0, 18e) – son premier depuis un an – sur une caresse de Kevin De Bruyne. La suite ? Des coups de tampons sur coup franc ou de loin, alors que Vincent Kompany, toujours blessé, occupe son fils en lui posant la tête sur l’écran de son smartphone. Tout est sous contrôle, mais Pep ne se détend pas. Et on le comprend.
L’art de se relâcher
Le Catalan connaît déjà les habitudes de son groupe qui a tendance à se relâcher par moments et qui n’arrive pas encore à livrer une copie intégralement parfaite. Cette fois encore, face à West Ham, City a reculé. Dans la tête d’abord, à l’image d’un Caballero une nouvelle fois titulaire, alors que Hart boit son café sur le banc, qui tente de faire le pitre avec Fletcher après la pause, ou d’un Stones qui commence à laisser apparaître des sauts d’esprit. West Ham s’est rebiffé, Valencia lance une première alerte, mais c’est finalement Antonio, comme souvent, qui réduit la marque de la tête (2-1, 62e). Alors Bilić balance Lanzini et Calleri – à la place d’un Reid couché par Agüero – dans la bataille malgré les cartouches tirées par Nolito et Agüero. Guardiola, lui, sort Nasri du silence et arme son groupe pour tenir le résultat malgré les doutes d’une seconde période mal maîtrisée. Le milieu français alerte Adrián, Sterling aussi, mais l’histoire a décidé d’offrir un troisième but superbe (3-1, 90e) à l’attaquant anglais pour faire fermer la gueule des supporters des Hammers qui hurlent un magnifique « You let your country down » . Manchester City enchaîne et peut maintenant se tourner vers son histoire, le 10 septembre prochain, à Old Trafford.
Résultats et classement de Premier League Retrouvez toute l’actualité de la Premier LeaguePar Maxime Brigand