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City – Michael Johnson, lune bleue

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City – Michael Johnson, lune bleue

Il existe une tripotée de Michael Johnson sur Terre. Le plus connu d'entre eux étant black, américain et sprinteur. Mais il en est un autre qui aimerait se faire un nom. Il est blond, anglais et milieu de terrain à Manchester City. Portrait d'un lad, (trop vite) comparé à Steven Gerrard, qui devrait faire son retour dans le groupe Citizens ce lundi et qui s'en remet au yoga pour soigner ses blessures récurrentes...A tout juste 20 ans, c'est dur.

Tourbillonnés par les dollars de Dubaï, la valse des keffiehs à la tête de leur club et le sourire Colgate de Robinho, les supporters de Manchester City entretiennent ce qu’ils peuvent de chauvinisme et se targuent de couver en leur sein quelques spécimen de l’avenir du foot anglais. Entre le gardien Joe Hart, 21 ans, et l’attaquant Daniel Sturridge, 19 étés, les espérances de la pépinière City se concentrent sur les 20 berges de Micah Richards à l’arrière et de Michael Johnson dans l’entrejeu.

Comme s’il n’y avait pas de secret, chaque club du Big Four se distingue par un milieu charismatique, les jambes aimantées par l’avant et un œil dans la nuque. C’est Gerrard à Liverpool, Lampard à Chelsea, Fabregas à Arsenal ou Scholes à Manchester United. Des noms qui inspirent Michael Johnson. « Ma force principale, c’est ma qualité de passe. Je pense que c’est l’aspect le plus important de mon jeu et si une équipe peut transmettre le ballon mieux que son adversaire, elle a toutes ses chances non ? » plaque-t-il, élémentaire. C’est dans cette optique que, la saison passée, Sven Goran Eriksson lui a remis le trousseau de la maison Citizen, avec au bout du compte, la meilleure saison du club depuis belle lurette. Pour l’exercice en cours, Mark Hughes, le nouvel entraîneur de l’ère Abou Dabi, devrait poursuivre cette politique.

S’il a, adolescent, tenté sa chance à Everton ou Liverpool, c’est bien dans les équipes de jeunes de Manchester City qu’il a tracé son autoroute vers la Premier League. Côté création, Johnno, comme on l’appelle, se distingue par des transmissions qui passent bien et des percées cuir au pied sans à-coups. Et parce qu’il est british, ce n’est jamais le dernier pour un bon tacle à l’ancienne. “Nouveau Stevie G” pour certains, réincarnation de Colin Bell, la légende du club, pour d’autres, le natif de Manchester, fan de Zidane et de Leeds, reste lucide quant à ses faiblesses : « Je devrais améliorer mon jeu de tête et marquer plus de buts. J’essaie de faire des choses pour lesquelles mes coéquipiers ne me massacreront pas ! »

Vrai que parfois, on lui chuchoterait bien de la lâcher cette frappe. Ces derniers mois, son aisance a titillé les papilles de Tottenham, de Liverpool, d’Arsenal (pour remplacer Flamini)…ou d’Everton, parce qu’ils ont peut-être fait une boulette en le laissant s’envoler. Eriksson s’était étonné des faibles émoluments du gaillard. Les Citizens ont contre-attaqué dans la foulée, avec un nouveau contrat courant jusqu’à 2013 signé il y a peu. Mark Hughes à l’appui : « A City, il y a tout pour qu’il se développe et je suis sûr qu’il deviendra un membre régulier de l’Angleterre » .

Puisqu’il s’agit bien de cela à moyen terme. Si déloger Gerrard ou Lampard relève pour le moment de l’onirisme, batailler parmi les autres milieux axiaux Gareth Barry, Michael Carrick, Owen Hargreaves, est à sa portée. Après tout, Fabio Capello a bien fait appel à Jimmy Bullard de Fulham pour les derniers matchs de qualification pour 2010. Petit hic, MJ va devoir rendre sa carte d’adhérent à l’infirmerie : pas moins de six passages entre avril 2007 et septembre 2008 et une aine capricieuse…

Sinon, dans la vie quotidienne, Michael Johnson n’est pas le plus funky des lascars mancuniens : « Un jour, je tirais un tenner (un billet de dix livres, ndlr) au distributeur. Des potes sont passés derrière moi et m’ont baissé le futal. J’ai attendu mon fric et j’ai remis mon pantalon calmement » . Le mec n’est pas très télé, conduit un Ford Explorer et est amoureux de Jessica Alba, comme tout le monde.

En fait, s’il n’était pas devenu cette promesse du foot insulaire, ce joueur « aussi loyal que le jour est long » selon le Times, il serait aujourd’hui vendeur de voitures dans le garage de son père. Comme un Michael Johnson lambda.

Pierre Maturana

« D’ici deux ans, le gardien de l’équipe première aura un casque »

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