- Premier League
- J1
- Arsenal-Man City (0-2)
City maîtrise les Gunners
Sans être brillant, Manchester City s'est défait tranquillement d'un Arsenal un peu brouillon. Débuts compliqués pour Unai Emery, tandis que Guardiola et sa machine à records semblent prêts à en briser d'autres.
Arsenal 0-2 Manchester City
Buts : Sterling (13e), Bernardo Silva (63e) pour Manchester City
Entre Big Four, Big five ou Big six, on ne sait plus vraiment. Ce qui est sûr, c’est qu’avant le premier choc de la saison entre Arsenal et Manchester City à l’Emirates, les quatre autres cadors anglais avaient réussi leur rentrée. Malheur au vaincu donc, dans ce premier big game de la saison de Premier League, un championnat si dense qu’il ne peut démarrer sans un choc entre deux prétendants au titre. Du moins sur le papier. Car après 90 minutes d’impuissance des Gunners face à la maîtrise tranquille des Citizens, la question qui s’impose est de savoir si c’est le nouvel Arsenal version Emery qui n’est pas au niveau, ou si le Manchester City de Guardiola demeure simplement intouchable. Sans être brillants, les Citizens ont presque banalisé ce match en simple formalité grâce à des réalisations de Sterling (13e) et Bernardo Silva (63e).
Un Arsenal enrayé face à un City clinique
Peu importe le score, ce match restera comme le premier de l’ère post-Wenger d’Arsenal. Alors, comme un clin d’œil à l’œuvre de son prédécesseur, Unai Emery applique deux des principes de l’Alsacien dans son onze de départ : titulariser un Français, et un jeune. Arrivé de Lorient cet été, Mattéo Guendouzi coche les deux cases. Surtout, il s’agit là de la seule surprise des deux formations. Fidèle à son emblème, Arsenal réalise un début de match canon avec un gros pressing, beaucoup de permutations et une alternance entre longs ballons et jeu court. Du moins pendant cinq minutes, le temps que la machine Guardiola ne se mette en route. Dans leur couloir droit, Mahrez et Walker sonnent la révolte. Dans leur sillage, City pose le pied sur le ballon et met en place son pressing haut qui étouffe les locaux.
Sur l’autre aile, Sterling reçoit le message. Après une première incursion, l’ailier anglais hérite du ballon au coin gauche de la surface, repique vers la raquette plein axe en contournant quatre défenseurs gunners avant de frapper côté gauche. Masqué, Čech est battu. Pas rassasié, l’ogre citizen continue de pousser, impressionnant de sérénité. Acculé dans son camp, Arsenal est dépassé, à l’image de Čech qui, sur un six mètres joué court, rate une passe flirtant dangereusement avec son poteau droit… En face, malgré l’absence de De Bruyne, City déploie un jeu fluide tout en restant solide, bien aidé par des Gunners trop brouillons. Si Bellerín chauffe les gants d’Ederson (20e), c’est bien City qui se procure les rares occasions, et notamment la recrue Riyad Mahrez sur un coup franc rasant (26e), puis sur sa spéciale enroulée pied gauche (41e). En riposte, Aubameyang dévisse sa première frappe juste avant une mi-temps qui arrive à point pour Arsenal.
Un City monégasque
Bis repetita au retour des vestiaires, avec une nouvelle belle entame des Gunners plus justes et plus rapides. Mais en quelques minutes, City calme tout le monde via une frappe d’Agüero non cadrée. Arsenal tente de déployer son jeu, pas aidé par un Ramsey à côté de ses pompes. Le Gallois est d’ailleurs remplacé par Lacazette dès la 54e minute. Un bon choix d’Unai Emery, puisque le Français dynamite la rencontre et envoie une demi-volée de peu à côté juste après son entrée (55e). Pep Guardiola réplique en remplaçant Mahrez par De Bruyne ! Les Sky Blues traînent volontiers la patte et gèrent ce match comme de vieux roublards, sûrement pas au top physiquement. Sur un loupé de Guendouzi – intéressant malgré quelques errements techniques –, le Kun se présente seul face à Čech qui détourne miraculeusement sa frappe.
Pas le temps de tergiverser pour les champions en titre, puisque dans la foulée, Mendy dévale enfin son couloir et centre en retrait pour Bernardo Silva qui ne se fait pas prier : au point de penalty, le Portugais envoie une mine limpide dans la lucarne droite, 2-0. City maîtrise son sujet. Le scénario idéal pour Guardiola et les siens qui, au-delà du but 100% origine monégasque, la jouent comme l’ASM en attendant leur adversaire dans leur camp, avant de piquer grâce à une efficacité clinique sur des contres supersoniques. Alors Arsenal continue de pousser, sans jamais vraiment inquiéter l’arrière-garde adverse, qui écœure les Gunners par sa maîtrise du hors-jeu. Arsenal semble dominer, mais bute sans cesse sur un City qui ne force pas son talent, et attend la fin de match. Quelques chants en hommage à Wenger résonnent dans l’Emirates. #WengerIn ?
Arsenal (4-3-3) : Čech – Bellerín, Papastathopoulos, Mustafi, Maitland-Niles (Lichtsteiner 33e) – Guendouzi, Xhaka (Töreira 70e), Ramsey (Lacazette 53e) – Özil, Mkhitaryan, Aubameyang. Entraîneur : Unai Emery.
Manchester City (4-3-3) : Ederson – Walker, Stones, Laporte, Mendy – Fernandinho, Bernardo Silva, Gündoğan – Mahrez (De Bruyne 58e), Sterling (Sané 86e), Agüero (Gabriel Jesus 78e). Entraîneur : Pep Guardiola.
Par Adrien Hémard