- C1
- Résumé
City et Tottenham s’amusent, le Bayern et la Juve renversants
La soirée a été riche en buts sur les terrains européens. Dans leurs jardins respectifs, Manchester City a dérouillé l'Atalanta Bergame (5-1) et Tottenham s'est offert un bol d'air en corrigeant l'Étoile rouge de Belgrade (5-0). Pendant ce temps-là, le Real Madrid s'est contenté d'un petit succès logique à Galatasaray (1-0). Pas la même chanson pour la Juventus et le Bayern, qui se sont difficilement débarrassés du Lokomotiv Moscou (2-1) et de l'Olympiakos (3-2).
Manchester City 5-1 Atalanta
Buts : Agüero (34e, 38e sp) et Sterling (58e, 64e, 69e) pour les Citizens // Malinovskyi (28e, sp) pour la Dea
Qui se souvient de cette époque où Raheem Sterling était moqué ? Plus grand monde, tant l’international anglais s’est transformé en monstre depuis qu’il côtoie Pep Guardiola. La preuve, encore, ce mardi soir, dans une rencontre excitante à l’Etihad, où Sterling aura été impliqué dans les cinq pions de Manchester City. Mais avant la démonstration, il y a eu la sensation Atalanta : une équipe sans complexe, un bloc haut et un penalty transformé par Malinovskyi (0-1, 28e) après une faute de Fernandinho sur Iličić. La joie est de courte durée : Agüero profite d’une ouverture délicieuse de Sterling pour égaliser, avant de claquer un doublé sur un penalty obtenu par son pote anglais (2-1, 38e).
Mais ce n’est pas terminé, l’attaquant est affamé et le festin ne fait que commencer. En onze minutes, le joueur de 24 ans met la tête de l’Atalanta sous l’eau en claquant un triplé : une frappe puissante de près (58e), un enchaînement crochet-tir imparable (64e) et une déviation du droit (69e) pour achever définitivement Gollini. Les visiteurs sont au fond du trou ? Pas un problème pour les Citizens, qui poussent pour faire trembler les filets pour la sixième fois de la soirée. Raté, les locaux réussissent même à finir la rencontre à dix, après l’expulsion de Foden pour deux biscottes en moins de dix minutes. Le point noir dans une partie de rêve : Manchester City poursuit son sans-faute, pendant que l’Atalanta reste scotchée à la dernière place du groupe avec zéro unité.
Note du match : 11/11, comme le nombre de buts encaissés par l’Atalanta en trois journées disputées dans cette phase de groupes de C1. Sympa, cette opération portes ouvertes.
Galatasaray 0-1 Real Madrid
But : Kroos (18e) pour le Real
Il paraît que Zinédine Zidane était menacé avant le déplacement en Turquie, son équipe a donné la meilleure réponse sur le terrain (1-0). Pourtant, la partie commence avec deux grosses frayeurs, Courtois se montrant ultra-décisif devant Andone (10e, 11e). La chance de Galatasaray est passée. Dans la foulée, Kroos ouvre le score d’une belle reprise (1-0, 18e) et facilite le match des Merengues, totalement libérés. La connexion Hazard-Benzema est redoutable, mais les deux hommes tombent sur un Muslera en état de grâce. Pour ne rien gâcher, le portier est chanceux quand il est battu, puisque le Belge envoie une mine sur la barre après avoir dribblé l’international uruguayen. Les Madrilènes l’ont compris : la défense turque est fragilisée sur chacune de leurs accélérations, mais les visiteurs incapables de se mettre à l’abri, malgré vingt-sept tirs tentés. Pire, ils auraient pu nourrir d’énormes regrets si Nzonzi avait cadré son ultime tête (84e) ou si Courtois n’avait pas enfin été digne de son statut dans les bois. Le plus dur est fait : le Real Madrid lance sa saison de Ligue des champions et s’installe à la deuxième place derrière le PSG. Zizou peut respirer.
Note du match : 26/50, comme le nombre de défaites de Fatih Terim sur un banc en Ligue des champions. Un record pour un coach après cinquante matchs dans la plus belle des compétitions.
Tottenham 5-0 Étoile rouge de Belgrade
Buts : Kane (9e, 72e), Son (16e, 44e) et Lamela (57e) pour les Spurs
Le vice-champion d’Europe n’avait plus le droit à l’erreur. Et dans une période difficile, Tottenham ne met pas longtemps à remettre les pendules à l’heure en faisant exploser l’Étoile rouge, rarement brillante en déplacement européen. À la baguette, Lamela, auteur de deux passes décisives en sept minutes pour une tête décroisée de Kane (1-0, 9e) et une reprise sous la barre de Son (2-0, 16e). Le retour au 4-2-3-1 signé Pochettino fait son effet, même si les Serbes réagissent timidement pendant que les Spurs gèrent tranquillement leur avantage, avant de l’accentuer avec un doublé de Son, profitant d’une perte de balle grossière de Marin et d’un bon boulot de Ndombele (3-0, 44e). Pas une raison pour s’endormir après la pause : le club londonien se balade et ne se gêne pas pour corriger une équipe serbe dépassée. Cette fois, Lamela enfile le costume du buteur d’une belle frappe en pivot après un débordement d’Aurier (4-0, 57e). Mais le clou du spectacle est réservé à Kane, qui signe un doublé du pied droit après un service de Ndombele (5-0, 72e). Un succès idéal pour se réconcilier avec son public et dépasser l’Étoile rouge pour grimper à la deuxième place du groupe B.
Note du match : 16/17, comme le nombre de buts marqués par Harry Kane en dix-sept matchs en phase de poules de C1. À quand des pions au printemps ?
Olympiakos 2-3 Bayern Munich
Buts : El-Arabi (23e) et Guilherme (79e) pour l’Olympiakos // Lewandowski (34e, 62e) et Tolisso (75e) pour les Bavarois
C’est un carton plein pour le Bayern Munich. En Grèce, les hommes de Kovač pouvaient sécuriser leur première place au classement du groupe B, et c’est réussi. Mais l’Olympiakos aura donné du fil à retordre aux Bavarois et à leur charnière 100% française (Pavard-Hernandez). Mieux, les Grecs font douter les visiteurs en première période : El-Arabi surprend Neuer d’une tête au deuxième poteau (1-0, 23e) et la bande à Valbuena signe un beau hold-up. Mais voilà, le Rekordmeister peut toujours compter sur Lewandowski pour le remettre dans le droit chemin. En bon renard, le Polonais renverse la formation grecque en suivant les tentatives de Müller (34e, 62e). Puis, c’est au tour de Tolisso de briller, le milieu de terrain français décochant une magnifique frappe dans la lucarne de José Sá pour faire le break (3-1, 75e). Rideau pour l’Olympiakos ? Pas totalement, Guilherme répondant avec une nouvelle praline (3-2, 79e), avant que Neuer ne sauve les meubles en privant El-Arabi d’un doublé. Le Bayern peut passer l’automne au chaud sur son fauteuil de leader.
Note du match : 58/100, comme le nombre de buts marqués par Robert Lewandowski en Ligue des champions. L’international polonais devient le cinquième meilleur buteur dans l’histoire de la compétition.
Juventus 2-1 Lokomotiv Moscou
Buts : Dybala (77e, 79e pour la Vieille Dame // Miranchuk (30e) pour le Lokomotiv
À la Juve, le héros ne s’appelle pas toujours Cristiano Ronaldo. Ce mardi soir, Paulo Dybala a enfilé sa cape pour sauver la Vieille Dame d’une cruelle désillusion. Alors que les ouailles de Sarri étaient dos au mur à l’approche du coup de sifflet final, l’attaquant argentin s’est offert un doublé (77e, 79e) pour renverser un Lokomotiv Moscou courageux et rigoureux (2-1). Un amour de frappe enroulée et un but de renard pour enterrer les espoirs d’une équipe russe qui aura tenu près de quarante minutes après l’ouverture du score surprise de Miranchuk (0-1, 30e), profitant d’une balle repoussée par Szczęsny pour enflammer le parcage visiteur. Avant la bascule signée Dybala, la Juventus manque longtemps d’inspiration pour fissurer un bloc moscovite compact et difficile à bouger. Sympa, cette baston laborieuse pour la première place entre l’Atlético et la Juve.
Note du match : 77,8/100, comme la possession de balle de la Juventus ce soir. Un record pour les Turinois dans un match de C1 depuis 2003-2004.
77.8% – Juventus have collected their best average possession (77,8%) in a #UCL match since Opta collected this kind of data (2003/04).28 – Only vs Nordsjælland (2012, 33 shots), Juventus have fired more shots in a UCL match than tonight (28). Mentality. #JuveLokomotiv pic.twitter.com/psmFMsD9Su
— OptaPaolo (@OptaPaolo) October 22, 2019
Par Clément Gavard