- Angleterre
- Premier League
- 18e journée
- Manchester City/Liverpool (2-1)
City en patron de Premier League
Mené sur sa pelouse par Liverpool, Manchester City est finalement repassé devant avant la pause, avant de gérer et de prendre un malin plaisir à pointer les limites de son adversaire (2-1).
Les détracteurs de Premier League s’en étaient donné à cœur joie après le triste Arsenal – Chelsea de lundi soir : le championnat anglais était donc terriblement surcoté et si le reste de l’Europe cédait à la mode du Boxing Day, on ne se focaliserait pas tant dessus. Autant dire que cette théorie en a pris un sacré coup avec ce Manchester City – Liverpool. Sans dire que ça pourrait être la finale de la Ligue des champions 2015, il faut reconnaître que le niveau technique était sacrément costaud avec une équipe de Liverpool qui, malgré la défaite, prouve qu’elle va lutter pour le titre jusqu’au bout avec un Suárez toujours aussi déterminé, qui fait croire que son équipe attaque à 5 alors qu’ils ne sont que 3 en réalité. Le problème, c’est qu’à City, ils sont vraiment 5.
Une histoire de contres
Manchester démarre le match avec l’envie de faire plier les Reds comme ils y sont parvenus pour les visites d’Arsenal et Tottenham. Mais cette fois-ci, il faudra faire sans Kün Agüero, blessé. Pour autant, Pellegrini a de quoi être confiant, parce que Negredo avec une ligne Jesús Navas – Nasri – David Silva juste derrière, ça a de la gueule. L’ailier espagnol prend d’ailleurs une balle de la tête qu’il fout sur la barre dès les premières minutes. Il se dit que ça sent bon avec une défense où l’on peut trouver un Mamadou Sakho pas en confiance par ses premiers placements et Aly Cissokho. Mais la défense de City n’est guère mieux, surtout dans l’alignement. Du petit lait pour Brendan Rodgers qui avait prévu de faire jouer son équipe bas, pour mieux lancer le trio Coutinho – Suárez – Sterling à toute vitesse. Avant la 20e, le jeune Anglais est lancé seul face à Joe Hart, mais l’arbitre assistant invente un hors-jeu. Pas grave, cinq minutes plus tard, Coutinho ouvre le score sur une action collective de grande classe avec notamment une déviation de Suárez qui surprend tout le monde. Le cannibale refera le même genre de déviation super classe, « à la Pagis » , dans la surface pour permettre à Coutinho de frapper à bout portant. Mais Hart sort une parade des grands jours. Pas pour rien, parce qu’à la demi-heure, Kompany avait égalisé sur corner, prenant le meilleur sur Škrtel, dans un duel qui n’a évidemment pas été tendre. Et juste avant la pause, les Citizens contre-attaquent avec une passe parfaite de Nasri pour Jesús Navas qui renchérit avec une mise en orbite parfaite pour Negredo qui frappe en force, mais de l’extérieur du gauche. Mignolet est surpris et relâche dans les airs la balle dans ses filets.
City fait tourner, Sakho finit cramé
Du coup, Liverpool, qui misait donc sur les contres, doit faire avec une équipe de City qui s’y met pour la seconde période. Et comme les pensionnaires de l’Etihad Stadium sont plutôt doués techniquement, s’ils veulent faire courir leur vis-à-vis, ils peuvent. Pour illustrer, David Silva en est alors à 95% de passes réussies, quasiment toutes dans la surface adverse. Mais bon, comme ce n’est pas le Barça de Guardiola non plus, Liverpool arrive à se créer des occasions, notamment sur le côté droit avec Glen Jonhson. Mais Kolarov la joue au vice, Hart est vigilant, alors que Sterling commence à être trop fatigué pour être lucide devant le but. Niveau manque de lucidité, il ne fait cependant pas pire que Sakho derrière, qui enchaîne les pertes de balle comme des perles. Pellegrini endort la rencontre avec les entrées de Milner et Džeko. Rodgers, lui, ne peut faire entrer que Moses et Aspas pour apporter du sang neuf devant. Ça n’aura aucun impact, surtout que Fernandinho, après des débuts mitigés, commence à devenir sacrément impressionnant à la récupération et que l’arbitre n’entre pas dans le jeu de Suárez pour siffler des pénos. Même s’il est un point derrière Arsenal, City est plus que jamais favori pour le titre.
par Romain Canuti