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Cinq raisons de ne plus y croire

Par Julie CANTERRANNE
Cinq raisons de ne plus y croire

Un mois de janvier qui se termine sur trois victoires d'affilée en L1 et avec quatre points de repris sur le leader, et c'est tout Tola Vologe qui se remet à y croire. La victoire à l'arraché face aux Parisiens n'en a pas mois des allures de cache-misère. Qu'on se le dise, l'OL va à peine mieux et sa seconde moitié saison a encore bien des raisons –au moins cinq– d'être longue...

1. Un plan de relance à la ramasse ?

En fin de saison dernière, Puel élaborait son plan de relance pour sa saison II. Premier étage de la fusée, le recrutement à haut risque de l’été. Après un départ canon, Lisandro passe le plus clair de ses matchs à s’épuiser à coups de grandes courses dans le vide. Une stat suffit à le situer depuis la reprise : trois tirs en trois matchs, deux cadrés, un but… De son côté, Bastos a bien réussi quelques jolis exter’-frappasses-lucarnes, mais reste encore très loin de son niveau de l’an passé. Cissokho, lui, semble le plus régulier. Sur un poste qui n’a toujours pas été doublé, il aligne les matchs comme les allers-retours côté gauche, encore le plus sûr moyen de se laisser aller à quelques moments d’égarement.

Autre réforme attendue, celle engagée après le départ de Juninho. Puel annonçait en juin dernier compter sur une poignée de darons pour tenir le vestiaire. De toute évidence, les candidats désignés ont le plus souvent joué aux abonnés absents, entre Toulalan qui n’en finit plus de jouer les pompiers de service de la défense au milieu et les quelques autres, jamais vraiment à la hauteur du rôle faute d’être tout simplement au niveau (Cris, Boumsong, Ederson).

Enfin, reprenant une méthode qui avait fait ses preuves au LOSC, le coach lyonnais entendait faire monter quelques jeunes pousses méritantes de la réserve Pro 2. Là encore, la greffe peine à prendre. Après un début fracassant, Gonalons s’emploie à terminer sa post-formation. Tafer, héritier désigné de Benzema, multiplie les piges côté gauche, à contre-emploi, alors que tout dans son jeu rappelle le Trezeguet en plein débourrage des années monégasques.

2. Turn-over qui tourne à vide

C’est la faiblesse qui est en train de perdre Puel. Après une seconde période conquérante à Lorient en L1, on pouvait penser que le coach lyonnais avait enfin mis la main sur la formule capable de sortir son équipe de l’ornière. Les matchs suivants, il n’aligne ni le 4-4-2 qui a fait mouche, ni le onze-type qui s’en était dégagé. Résultat, deux défaites et les couloirs club qui commencent à s’agacer tout haut de ces 32 compos différentes en 34 matchs. Jeudi dernier, dans une interview au Parisien, c’est Aulas himself qui a fini par revenir pour la première fois sur sa politique de soutien inconditionnel : « Est-ce qu’on peut faire mieux dans le contexte actuel ? Sûrement. (…) Avec qui de disponible ? Je crois qu’il n’existe pas. Donc je suis pragmatique : je fais tout pour aider Claude Puel parce que c’est vraiment un entraîneur de qualité » .

3. S’en tirer sans le Pjanic

Les deux mois pendant lesquels le collectif lyonnais a tourné à plein régime, l’OL les doit en grande partie à la forme éclatante de son prodige messin. Un début de dépendance s’était même installé, confirmée ces derniers mois par le retour de sélection un rien déprime du jeune Miré après l’élimination en barrages de la Bosnie. Si sa sortie prématurée en pleine première mi-temps contre Lorient est venue mettre en lumière les doutes dans lequel il semble se débattre, on l’a vu couler net dimanche dernier au fil de la rencontre, souffrant d’un physique trop léger et jamais à même de ramener le jeu vers l’avant. Ménagé depuis par Puel la majeure partie de ce mois de janvier, il pourrait bien voir un Delgado en pleine bourre lui piquer la place d’animateur de l’entrejeu lyonnais pour la suite de la saison.

4. Un effectif au complet, mais dans quel état ?

Au moment de reprendre les affaires début janvier, tout l’OL se félicitait d’un effectif enfin au complet. Problème, les quelques retours attendus n’ont rien de décisifs. Pire, la moindre contrariété fait déjouer le collectif lyonnais. Dimanche, il suffit d’un but pour liquéfier le pressing engagé les dix premières minutes, distendre dangereusement les lignes et figer l’équipe à chaque offensive. De quoi donner à certains de sérieuses envies d’aller voir ailleurs (Govou, Ederson) quand ce ne sont pas des blessures plus anciennes qui se réveillent, à l’image d’un Bodmer donné un peu plus pour disparu chaque jour.

5. OL Land et l’effet de crise

Signe des temps (de crise ?), il aura suffi d’un passage à vide pour que l’OL cesse de faire l’unanimité sur la scène politique lyonnaise. Preuve avec le projet OL Land qui se retrouve au centre de tous les débats à deux mois des régionales. Le maire de Lyon, Gérard Collomb, est même en train d’y perdre ses nerfs, coincé entre une partie de sa majorité –Verts en tête– qui dénonce le financement indécent en pleine crise d’infrastructures destinées à un projet privé (120 millions d’euros) et une opposition qui voit là une bonne occasion de se refaire une légitimité express. Après avoir vu l’ouverture à nouveau repoussée pour 2013, Aulas doit maintenant faire face à une version alternative de son Grand Stade du côté de… Gerland où les infrastructures de transport existent et où des terrains seraient disponibles. Une nouvelle donne qui pourrait avoir aussi des conséquences sur le plan sportif histoire de reprendre la main au plus vite sur ce dossier.

Voir premier volet : Cinq raisons d’y croire

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