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Cinq choses à savoir sur le FC Bruges
Comme Monaco, le FC Bruges a perdu ses deux premiers matchs du groupe A. Les Belges, qui accueillent l’équipe de Thierry Henry mercredi soir (18h55), ont au moins l’avantage d’être beaucoup mieux lotis dans leur championnat que leurs adversaires du Rocher. Petit tour du propriétaire avec Ariël Jacobs, l’ancien entraîneur d’Anderlecht et de Valenciennes.
Ivan Leko, un coach dans la tourmente
L’entraîneur du FC Bruges (42 ans) traverse une période compliquée. Leko a en effet passé plusieurs jours loin du centre d’entraînement de son équipe pour répondre aux questions des enquêteurs chargés de faire toute la lumière sur le scandale de corruption qui éclabousse le football belge. Le Croate a été relâché, mais reste inculpé de blanchiment, pour avoir reçu de l’argent lorsqu’il entraînait Ould-Heverlee. Mais sa cote de popularité reste élevée auprès des supporters brugeois, qui ont profité du match contre Waasland-Beveren le 19 octobre (1-1) pour lui témoigner leur soutien, banderoles à l’appui. « Pourtant, quand il avait été nommé entraîneur en 2017, les fans de Bruges étaient un peu étonnés et se posaient des questions sur sa capacité à entraîner un club du Top 5 belge, même si Leko avait joué plusieurs années au club (2005-2008), glisse Ariël Jacobs. Jusqu’alors, il n’avait pas eu de résultats extraordinaires, même s’il avait connu une bonne période à Saint-Trond. Mais après des débuts assez moyens, il a trouvé un équilibre et a permis à Bruges de devenir champion de Belgique. C’est un coach très motivé, qui a envie d’apprendre et de progresser. Maintenant, il faudra voir quel impact ses problèmes judiciaires auront sur son équipe. »
Un football très offensif
Deuxième de son championnat à trois points de Genk, le FC Bruges possède la deuxième attaque avec vingt-neuf buts inscrits. Au stade Jan-Breydel, les Blauw en Zwart (bleu et noir, en flamand) ont remporté cinq de leurs six matchs de Jupiler Pro League. « Leko était un milieu de terrain technique. Il fait donc jouer son équipe de manière offensive, le plus souvent en 3-5-2. Il lui arrive de modifier son système, mais en général, il conserve le même dispositif, sans forcément trop tenir compte de l’adversaire, analyse Jacobs. Leko aime que son équipe ait la possession du ballon. En revanche, il y a des failles sur les côtés, car il demande à ceux qui les occupent de beaucoup participer au jeu offensif. Les Monégasques auront certainement des opportunités dans les couloirs. » Mercredi soir, les Brugeois seront privés de Jelle Vossen, touché au genou contre Waasland-Beveren, et qui sera indisponible environ trois mois.
Le trio du milieu
Ivan leko a fait du triptyque Rits-Vormer-Venaken un des points forts de son équipe, comme le valide Jacobs : « Mats Rits, qui vient de Malines, est à l’origine un joueur plutôt offensif, mais son entraîneur l’a reconverti à un poste beaucoup plus proche de la défense. Je ne vais pas le qualifier de sentinelle, mais ce n’est pas loin d’être ça. Devant lui, il y a le Néerlandais Ruud Vormer, un joueur expérimenté (30 ans), qui est là depuis quatre ans. Techniquement, il est au-dessus de la moyenne. C’est le véritable poumon, le métronome de l’équipe. Et ce trio est complété par Hans Venaken, qui est désormais international belge. À son arrivée à Bruges, en 2015, les supporters se demandaient s’il pourrait franchir un cap, car il venait de Lokeren, un club beaucoup plus modeste. Depuis, il s’est révélé et s’est imposé comme un joueur très utile, capable de marquer et de faire marquer. » Venaken est en effet le meilleur passeur du championnat de Belgique, avec six passes décisives.
Wesley, l’arme offensive
Auteur de six buts en Jupiler Pro League, le jeune attaquant brésilien Wesley (21 ans) est arrivé à Bruges en janvier 2016, après six premiers mois européens plutôt réussis à Trenčín (Slovaquie). « Il avait marqué pas mal de buts en Slovaquie (11) et Bruges a acheté ce joueur que personne ne connaissait en Belgique. On ne savait pas trop quoi en penser. Ses premiers mois ont été assez compliqués, mais il a vraiment franchi un cap la saison dernière (11 buts en championnat). » Grand (1,90 m), Wesley est aussi perçu par Jacobs comme « un véritable joueur de surface. Cela ne l’empêche pas de travailler défensivement pour son équipe. Il sait bien protéger son ballon, utilise intelligemment son corps. C’est un attaquant qui est jeune, avec une grosse marge de progression. »
Le public le plus chaud de Belgique
Le stade Jan-Breydel, qui peut accueillir 29 945 spectateurs, est considéré comme l’un des plus chauds du Royaume. Si ce n’est le plus chaud. « C’est vraiment ce qu’on peut appeler le douzième homme. C’est un public fidèle, qui fait beaucoup de bruit. C’est aussi un public de connaisseurs : les supporters brugeois veulent que leur équipe pratique un football offensif » , indique Ariël Jacobs. Le FC Bruges partage avec le Cercle Bruges cette enceinte construite en 1974, pour remplacer le vieillissant De Klokke, et inaugurée un an plus tard, longtemps appelée l’Olympiastadion, avant de prendre son nom actuel en 1997. « Il y a beaucoup de bruit, avec des tribunes très proches de la pelouse » , précise Jacobs. Vendredi soir, après le triste match nul face à Waasland-Beveren, le public a exprimé sa déception, mais sans trop en rajouter. « Il est toujours derrière son équipe, mais quand il n’est pas satisfait, il le fait savoir. » Depuis trois ans, les supporters flamands ont été plutôt gâtés avec deux titres de champion (2016, 2018), une Coupe de Belgique (2015) et deux Supercoupes (2016, 2018), après huit longues années sans le moindre trophée.
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