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Christophe, le Pélissier de service à l’AJ Auxerre
En grande difficulté, l’AJA compte sur Christophe Pélissier pour relancer la machine. Et tout laisse à penser que le technicien de 57 ans est armé pour cette mission.
« Cela fait quinze ans que, partout où je passe, les objectifs sont atteints. Alors je n’ai pas envie d’attendre. » Deux mois après avoir été démis de ses fonctions à Lorient après une montée puis deux maintiens consécutifs dans l’élite, Christophe Pélissier dépose son CV dans les colonnes de L’Équipe. « J’ai la chance d’être consultant, ce qui me permet de regarder des matchs. Je suis prêt à relever un nouveau défi, à m’inscrire dans un projet en Ligue 1, comme je l’ai fait durant quatre saisons. » Ça n’aura donc pas traîné. Nouvel entraîneur d’Auxerre depuis le milieu de semaine, Pélissier a laissé les plateaux de Prime Vidéo pour le banc de l’Abbé-Deschamps, avec l’ambition de maintenir l’AJA, actuellement 18e de Ligue 1. Une tâche qu’il a toujours réussi à remplir avec ses anciennes écuries.
Christophe Pélissier nouvel entraîneur de l’@AJA L’AJA est heureuse d’annoncer l’arrivée de Christophe Pélissier au poste d’entraîneur de l’équipe première pour les deux prochaines saisons, plus une en option. Plus d’infos https://t.co/HcXJihFIBj#TeamAJA pic.twitter.com/U5y0zk0sCm
— AJ Auxerre (@AJA) October 26, 2022
Puissance quatre
Amiens 2018. Amiens 2019. Lorient 2021. Lorient 2022. Après avoir envoyé ces deux clubs en Ligue 1, le technicien français de 57 ans est systématiquement parvenu à les laisser dans l’élite. Des faits d’armes qui ont forcément poussé le propriétaire James Zhou et son directeur général Baptiste Malherbe à jeter leur dévolu sur Pélissier. « Son recrutement est une évidence. Il a déjà rempli ailleurs ce qu’on lui demande avec une méthode, du travail, des valeurs, assurait le dirigeant français auprès du quotidien L’Yonne républicaine. Il correspond bien à ce challenge. Il faut prendre ses responsabilités, trouver des solutions, être courageux, déterminé. Il correspond en tout point à ce dont on a besoin aujourd’hui. » Au terme de son premier entraînement avec l’AJA ce mercredi, le natif de Revel, en Haute-Garonne, a assuré avoir un lot de remèdes dans son sac. « Avec mon staff, on a aussi la chance de bien connaître la Ligue 1 et d’y avoir obtenu quatre maintiens en étant monté. On sait ce qu’il faut pour performer, expliquait Pélissier, prenant le temps de dévoiler sa méthode maintien. Tout est basé sur les valeurs de respect, de rigueur et d’ambition, mais aussi de plaisir. Aussi, une équipe qui a des résultats, c’est une équipe qui a une identité avec une âme de guerrier. Il faut du caractère et on sait que la détermination peut compenser certaines choses. »
La première de Christophe Pélissier et son staff avec l’AJA en https://t.co/c0QW5PMbLL#TeamAJA pic.twitter.com/UTWpZDnUif
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Puissance trois
Pas sûr toutefois que la volonté suffise à sortir la tête de l’eau d’une équipe qui n’a plus gagné depuis le 27 août dernier. L’AJA reste sur une triste série de huit matchs sans victoire (six défaites et deux nuls). Le revers face à Clermont (2-1) le 9 octobre dernier a donc été celui de trop pour Jean-Marc Furlan, démis de ses fonctions dix jours après son geste d’humeur et un doigt d’honneur envers les supporters clermontois. Pour parvenir à l’objectif du club, la direction auxerroise a laissé à son nouvel entraîneur la liberté de modifier tout le staff de son prédécesseur. Cette nouvelle aventure se fera donc sans les têtes qui ont fait l’AJA de Furlan, en place depuis 2019. « Michel Padovani, Emmanuel Pascal, Attila Farkas et Robert Duverne quittent le staff et ont tous compris, a précisé Baptiste Malherbe, reconnaissant du travail effectué ces trois dernières années. Vu ce qu’il faut faire, nous sommes obligés d’implanter une nouvelle méthode. »
Pour être encore plus précis, seuls le préparateur physique Loïc Damas, l’analyste vidéo Ming Zhi et le team manager Christophe Grosso ne bougent pas. Un changement tout de même drastique pour les joueurs de l’AJA. Et pour mettre toutes les cartes de son côté, Pelissier s’est entouré de ceux qui l’ont toujours accompagné dans ses missions : son adjoint Jean-Marie Stephanopoli, l’entraîneur des gardiens Olivier Lagarde, et enfin l’analyste vidéo Olivier Renard, tous passés sur le banc d’Amiens et de Lorient. « C’est important d’avoir un staff que je connais bien, mais qui me connaît bien aussi. Ce sont des experts dans leur domaine, et après, il faut arriver à manager tout ça. Il y avait déjà beaucoup de gens compétents, et donc certains sont restés dans le staff. Il n’y a pas un staff d’avant et un staff de Pélissier, il y a un staff de l’AJA. » À l’Abbé-Deschamps face à Ajaccio ce dimanche, l’écurie icaunaise tourne définitivement une page pour passer à la suivante avec l’espoir d’écrire la suite de l’histoire dans l’élite.
Par Matthieu Darbas