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- Nice-Versailles (2-0)
Christophe Galtier, profession taulier
Christophe Galtier avait déjà montré de quoi il était capable à Saint-Étienne et Lille, deux clubs qu'il a sauvés d'une relégation, puis menés jusqu'en Coupe d'Europe, en gagnant au passage une Coupe de la Ligue en 2013 et un titre de champion de France en 2021. Le quinqua est bien parti pour également laisser une trace à l'OGC Nice, qui jouera une finale de Coupe de France au mois de mai. De quoi valider une bonne fois pour toute son statut de meilleur coach de l'Hexagone.
Seize ans que l’OGC Nice piaffait de retrouver le Stade de France. Le 8 mai, l’attente prendra fin pour de bon, puisque l’OGC Nice a fait respecter la hiérarchie en écartant Versailles mardi à l’Allianz Riviera (2-0). Sortir un club de N2 ne relève en rien de l’exploit pour le Gym. En revanche, atteindre la finale en ayant éliminé le Paris Saint-Germain (au Parc des Princes qui plus est) et l’Olympique de Marseille en chemin, ce n’est pas anodin. Le mérite en revient en grande partie à Christophe Galtier, qui confirme ainsi qu’il réussit partout où il passe, et qu’il est bien l’un des tauliers du football français.
Galette it be
Champion de France avec Lille au printemps dernier, et logiquement élu meilleur entraîneur de Ligue 1 pour la troisième fois de sa carrière (après un trophée partagé avec Ancelotti en 2013 et un autre en solo en 2019), le Marseillais a choisi de relever un nouveau challenge durant l’été. Cap au sud, au bord de la Méditerranée, pour relever une équipe niçoise seulement neuvième du championnat en 2020-2021, mais pleine d’ambition. À l’image de son coach. « Passer du titre de champion de France et de la Ligue des champions à Nice, ça peut interpeller, mais je sais ce que je veux, je sais où je veux aller », avait-il justifié. Sa direction lui a donné les ingrédients en recrutant Melvin Bard, Mario Lemina, Andy Delort ou encore Justin Kluivert, le chef Galette s’est ensuite occupé de les cuisiner.
Il y a des hauts, il y a des bas, mais son OGC Nice, au-delà de son parcours en Coupe, pointe aujourd’hui sur le podium de la Ligue 1. Le club peut légitimement espérer faire au moins aussi bien que la troisième place obtenue en 2017. Voire mieux, puisque l’OM n’est qu’un point devant. L’intéressé tentait justement d’expliquer sa recette du succès fin janvier auprès de France Info : « On fait en sorte de maintenir l’exigence envers soi-même, et de la transmettre aux autres. En premier lieu, à mon staff technique et au staff médical, à l’équipe qui travaille autour de l’équipe. Et évidemment, à mes joueurs, dès le premier jour. » Le plus dur, c’est de faire simple, mais Galtier sait désormais quels leviers actionner.
Les yeux dans les Bleus ?
Dans le Forez, pour sa première expérience de numéro 1, Galtier était parvenu à maintenir Saint-Étienne dans un contexte compliqué en 2009-2010, puis à mettre fin à 32 ans sans trophée en menant les Verts à la victoire en Coupe de la Ligue. Un succès non sans lendemains, puisque le club s’est stabilisé dans le top 8, grimpant même jusqu’à la quatrième place en 2013-2014. Après un break de sept mois, il récupère le LOSC en position de relégable en décembre 2017. Une fois le maintien assuré, il remet les Dogues à leur place : sur le devant de la scène. Deuxième en 2019, quatrième en 2020 au moment de l’arrêt des compétitions, et un final en apothéose avec le titre de champion, assorti du record de points de l’histoire du club.
Autant d’éléments qui, cumulés, font de Christophe Galtier le meilleur entraîneur français en activité. Et qui peuvent lui permettre de rêver. « Entraîner son pays, son équipe nationale, ça doit être quelque chose d’excitant, confiait-il à France Info. Est-ce que je suis capable de tenir ce poste-là ? Je ne le sais pas. Je n’ai pas l’expérience, à l’inverse d’un Didier (Deschamps), à l’inverse d’un Laurent (Blanc) précédemment. C’est un rêve incroyable, mais j’ai le droit de rêver ! » Le nom de Zinédine Zidane reviendra évidemment le moment venu, mais Galtier ferait légitimement figure de candidat crédible. Et s’il venait à être désigné, ce ne serait pas volé.
Par Quentin Ballue