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Chouchou de la place, Clichy

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Chouchou de la place, Clichy

Le jeune latéral gauche d'Arsenal a littéralement crevé l'écran cette saison et ce, même au plus fort de la tempête quand son équipe prenait l'eau de toutes parts. Un véritable guerrier. Non, Gaël Clichy n'est définitivement pas un Gunner.

Un morceau de bravoure à lui tout seul. Le 13 avril dernier, Old Trafford vrombit de plaisir devant le spectacle de ses protégés en train d’enterrer Arsenal. Et pourtant, Gaël Clichy continue de résister, seul, en multipliant les allers-retours sur son flanc gauche. Toujours à bon escient, toujours dans le bon tempo, toujours pour la bonne cause. C’est bien simple Cristiano Ronaldo, écœuré par la défense du Français, a carrément préféré aller voir sur l’autre aile si l’herbe y était plus verte. Pour sa part, Wes Brown a pris un bouillon à vous dégoûter du football. Bon, sauf lui…mais c’est Wes Brown. Bref, sur un pré constellé de stars de part et d’autre, le jeune latéral a survolé les débats. Une gageure pour un défenseur, surtout quand son équipe perd. Il faut dire que ce Clichy semble être fait d’un bois différent de celui de ses partenaires.

« Mon père, plus exigeant avec moi qu’avec les autres »

Pourtant, les paris ont longtemps été ouverts pour désigner le Gunner de l’année : Fabregas, Adebayor, Flamini ou Hleb ? Tout faux les gars. Encore que…Car au fond, s’il s’agit de désigner un joueur à l’image d’Arsenal, n’importe lequel de ces quatre-là pourrait aussi bien faire l’affaire. Du genre à attaquer tambour battant, à magnifier les promesses en automne, à s’offrir une ultime salve héroïque à la fin de l’hiver. Avant le printemps, ses blessures, ses méformes et ses échecs inévitables, grands classiques de la maison. En cela, le Canonnier de la saison est peut-être à désigner dans ce quatuor. Mais Clichy, lui, ne fait pas partie du concours. Le jeune homme en a encore sous la pédale et serait encore à Manchester en train de cavaler si l’arbitre n’avait pas mis un terme à la partie.

Un sacré morceau ce Gaël Clichy. Pur produit de la formation cannoise, dont il faudra un jour mesurer la contribution au football français, le gamin a d’abord été façonné par son père : « Il fut mon premier éducateur en Débutants et m’a suivi jusqu’à mes treize ans, expliquait Gaël dans Foot Citoyen. Comme souvent dans ces cas-là, mon père était plus exigeant avec moi qu’avec mes coéquipiers. C’était pas évident à gérer. Il m’encourageait à être le meilleur afin que ma titularisation soit légitime aux yeux des autres. Quand on est le fils de l’éducateur, les parents, les joueurs parlent souvent de toi, parfois en mal, par jalousie le plus souvent. Et quand on est jeune, on a souvent du mal à accepter les remarques » . Le double mystère Senderos-Bendtner, modèles de dilettantisme, est donc résolu : on est à peu près certains que leurs pères respectifs n’étaient pas éducateurs, eux.

Clichy klaxonne derrière Evra qui klaxonne derrière Abidal : cherchez l’erreur !

La suite, c’est Wenger, son blase, ses offres au rabais (250 000 euros) et son sens du commerce. Direction Arsenal. Il faut aussi préciser que Clichy a parfois une bonne étoile en plus d’un sacré talent. Il débarque dans le nord de Londres pile la dernière saison où les Gunners ressemblent à une grande équipe, invaincue la saison entière en Premier League. The Untouchables, carrément. Clichy coiffe donc direct une couronne de champion. La suite est moins drôle, toute en blessures et en banc de touche. Il n’empêche, malgré une progression perturbée, il parvient tout même en 2006 à asseoir Ashley Cole de temps en temps sur le banc. Sa Majesté Henry consent même à lui glisser un hommage, l’air de rien. « Nos jeunes font un boulot remarquable. Vous avez vu Clichy ? Franchement, ce n’est pas évident de savoir qu’il n’a que 20 ans » . Titi a pas mal de défauts mais il connaît bien les choses du football. Et le meilleur buteur de l’histoire d’Arsenal ne se trompe pas : ce Clichy, on en recausera.

Raymond Domenech lui aussi a du flair. Il suit Clichy depuis longtemps puisque le Toulousain d’origine évolue avec les Espoirs depuis 2004, année où il gagne direct le Festival de Toulon. Un winner, on vous dit. Ray n’a donc pas hésité à le convoquer lors des deux méga-rassemblements de l’équipe de France pour deux prestations réussies avec les A’. Pendant ce temps, Eric Abidal sévit chez les A. Un vrai problème en vérité pour Ray la Science. Le Barcelonais joue actuellement comme l’arrière gauche de So Foot mais Domenech privilégie les duos et donc celui formé par Abidal et Malouda, autre hype du moment au contest des bras cassés. Patrice Evra klaxonne pourtant de toutes ses forces.

Mais il faut s’y faire : le Mancunien regardera du banc les centres sans futur d’Abidal tandis que Clichy, lui, devra sans doute mater tout ça à la télé. Avant de retrouver Bendtner, Senderos, Eboué, Djourou, …Arsenal quoi. Sale été en perspective. Mais où est donc passée sa bonne étoile ?

Dave Appadoo

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