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Chili : Recevoir, un véritable avantage ?

Par Thomas Goubin
Chili : Recevoir, un véritable avantage ?

Pour accueillir la Copa América chez lui, le Chili est placé parmi les grands favoris du tournoi sud-américain. Un tournoi qui a plutôt bien débuté pour les hommes de Sampaoli, malgré le scandale Vidal. Mais jouer à la casa représente-t-il vraiment un avantage ? Voilà ce que nous dit l'histoire.

Dans des proportions parfois modestes, d’autres fois bien plus flagrantes, il y a des compétitions où recevoir à la maison a indéniablement contribué au succès du pays hôte. On pense en premier lieu à la Coupe du monde, où l’histoire malheureuse du Brésil serait l’exception qui confirme la règle. L’Angleterre en 66, la France en 98 avaient ainsi mis les petits plats dans les grands, s’étaient mobilisés comme jamais, pour optimiser l’avantage de recevoir sur leur terrain. Il y aussi des exemples plus sulfureux, comme ceux de l’Argentine 78 ou de l’Italie 34, des succès qui ont toujours prêté à débat. Recevoir chez soi aide, mais ne recèle pas non plus de vertus miraculeuses. On pense là, à la Corée du Sud, qui a bénéficié de quelques faveurs en 2002, mais à qui l’on n’a pas non plus permis d’accéder à la finale.

Pour la Copa América, le premier contre-exemple est donné par le Chili, qui a déjà accueilli l’épreuve à six reprises, mais ne l’a toujours pas gagnée. En 1955, menée par Enrique Hormazabal, l’une des légendes du football andin, la Roja a bien atteint la finale, mais l’Argentine ramènera le trophée à la maison. Il s’agit du meilleur résultat du Chili en tant qu’hôte du plus vieux tournoi international au monde, organisé depuis 1916. L’autre grand contre-exemple renvoie seulement quatre années en arrière, à la dernière édition de la Copa América, quand l’Argentine de Messi, Tévez et Zanetti n’était pas parvenue à se dépêtrer de la toile d’araignée tissée par l’Uruguay. Devant son public, l’Albiceleste avait dû déposer les armes dès les quarts de finale, au terme d’une séance de tirs au but. Lors de l’ère moderne de la Copa América, qui se nomme ainsi depuis 1975, mais n’est accueillie par un seul pays que depuis 1987, le pays hôte l’a emporté à quatre reprises en onze éditions.

Home, sweet home

La dernière sélection à avoir remporté la Copa América à domicile est la Colombie, en 2001. Pacho Maturana se trouvait encore aux manettes, mais la génération dorée qui avait fait des Cafeteros un prétendant au Mondial 1994 était déjà hors service. Pour triompher à la Casa, la Colombie a surtout bénéficié de circonstances favorables : en pleine crise, l’Argentine n’avait ainsi pas fait le déplacement, alors que le Brésil s’était contenté d’envoyer une équipe B, préférant se concentrer sur les éliminatoires pour le Mondial. Cette Seleção au rabais sera éliminée dès les quarts par… le Honduras ! En demies, la Colombie héritera des Catrachos, avant de dominer le Mexique en finale, dans une fin de tournoi qui avait davantage l’allure d’une vulgaire Gold Cup que d’une Copa América.

Pour cette Copa América, l’avantage du Chili est surtout de pouvoir compter sur « la meilleure sélection de tous les temps » , comme l’a estimé Marcelo Salas, l’ex-binôme d’Ivan Zamorano. Avec sa génération dorée, le Pérou de Cubillas et Sotil, quart-de-finaliste du Mondial 1970, n’avait ainsi pas eu besoin de mettre le couvert pour remporter une Copa América, qui se jouait en matchs aller-retour, en 1975. Recevoir peut certes donner un coup de pouce à la Roja, mais il s’agit surtout d’une arme à double tranchant. « Les Chiliens doivent être calmes, car ils jouent à domicile, ce qui représente une pression extra, a ainsi estimé Carlos Valderrama, parfois les joueurs chiliens se créent des problèmes tout seuls en ne pensant qu’à attaquer. » Lors de ses deux premiers matchs, on a vu un Chili galvanisé par l’appui de son public, notamment lors de la première période face à l’Équateur, ou la seconde face au Mexique, mais pas loin d’être tétanisé lors du premier acte face aux Mexicains. La Roja ne peut pas non plus compter sur un arbitrage maison, qui n’a plus rien d’une règle lors des compétitions internationales. Plutôt aidée lors de son premier match, la bande à Alexis and co a ainsi pâti des décisions de l’homme en noir face au Tri. Enfin, jouer à la maison, c’est aussi le privilège de pouvoir faire un câlin à ses enfants entre deux matchs, ou d’aller planter sa Ferrari dans le fossé…

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Par Thomas Goubin

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