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Chicharito, pois lourd

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Chicharito, pois lourd

En trois mois à Manchester, El Chicharito (le petit pois) Hernandez a déjà gagné un nouveau surnom à force de multiplier les pions : «Baby face killer», comme Ole-Gunnar Solskjaer. Retour sur une ascension express, retardée à l'allumage.

Chichariquoi ? Voilà ce qu’ont dû bafouiller les fans de Man U quand fut officialisée la venue du jeune attaquant mexicain en avril dernier. Car, sauf pour quelques mexicanophiles, Javier « El Chicharito » Hernandez n’était alors qu’un illustre inconnu sur le continent européen. Pas une seule cape officielle avec El Tri, et une participation au Mondial pas encore actée. Six mois plus tard, son visage poupon ne fait plus simplement couiner les adolescentes mexicaines, mais recueille les éloges d’un beau cheptel de légendes mancuniennes (Giggs, Scholes, Van der Sar…) comme de la cassante presse anglaise. D’avant-centre des Chivas Guadalajara, la coqueluche locale s’est convertie en option préférentielle derrière le duo Rooney-Berbatov, avant de profiter de l’absence du pourceau anglais pour se faire une place dans le onze de Ferguson. Auteur de deux buts en Coupe du Monde pour une seule titularisation, un ratio significatif, ses statistiques mancuniennes indiquent des débuts plus prolifiques que ceux de Best, Van Nistelrooy, C.Ronaldo, et autres références. Six buts en onze matches : seul Bobby Charlton avait fait mieux (sept unités), et seul Wayne Rooney avait fait aussi bien.

1m73, 62 kilos, comme dans la chanson (pour les connaisseurs…), le petit pois commence à peser lourd dans le bilan du premier quart de championnat de la bande à Fergie. Après le début de saison canon de Berbatov, c’est au tour du Mexicain de porter en bonne part les Red Devils sur ses fines épaules. But de la victoire face à Valence, doublé salvateur contre Stoke City (qui maintint l’invincibilité des Mancuniens), et mardi, la qualif’ offerte en Carling Cup alors qu’il venait à peine d’entrer en jeu. Intelligent et tranchant dans ses appels (se rappeler son but face à la France), tonique à défaut d’être musculeux (son incroyable tête renversée face à Stoke), et doté d’une frappe de balle aussi précise que puissante (se rappeler son but face à l’Argentine), El Chicharito additionne les qualités qui certifient le vrai buteur. Il dispose aussi de l’avantage non négligeable de pouvoir se reposer sur ses deux pieds au moment d’exécuter le geste décisif.

L’ascension verticale de Javier Hernandez prend sa source en août 2009. Le tournoi d’ouverture mexicain le voit inscrire 11 buts en 17 matches avec les Chivas. Efficacité confirmée lors du tournoi de fermeture 2010 avec 10 réalisations en 11 rencontres (la concentration pré-mondial du Mexique le priva de la fin du championnat). Avec la sélection, ses quatre premiers matches amicaux sont couronnés d’autant de réalisations. Le jeune buteur commence à endosser les habits de sauveur de la nation. Son transfert à Manchester le convertit en icône mexicaine et la marque Chicharito est aujourd’hui l’une des plus cotée du pays. Seul Javier Aguirre résiste à la « Chicharomania » et lui préfère le vieux Guillermo Franco, titulaire très discutable.

A 20 ans, il pense abandonner le foot

Avec Man U, Chichagol s’intègre en cours de tournée américaine et marque dès son premier match. Pour bien jauger l’épaisseur du jeune homme, une épreuve l’attend dès le lendemain de ses débuts, à Guadalajara, où un match entre Chivas et Man U a été organisé pour célébrer ses adieux. Dans sa ville natale, la nouvelle idole concentre toutes les attentions, au point de faire passer Giggs, Scholes ou Van der Sar, pour de simples faire-valoir. Une position embarrassante pour le jeune homme de 22 ans. Une situation qu’il gère sereinement. La preuve ? Alors qu’il joue la première période sous les couleurs de son club formateur, il inscrit un but phénoménal à son nouvel employeur sur son premier ballon (cf vidéo).
Au Mexique, on parle d’un joueur « béni » , à qui tout sourit, récompensé pour son goût du travail, sa discipline. Mais tout ne fut pourtant pas si facile pour le Chicharito. Au point d’envisager de se retirer de la vie footballistique à 20 ans. Il vient alors d’aligner quatre saisons vierges de but et aucun de ses entraîneurs ne mise sur sa bouille de candide. De la même génération que Giovani Dos Santos et Carlos Vela, mais avec un an de plus au compteur, Javier Hernandez se sent rejeté par un système qui l’a aussi privé du titre de champion du monde des moins de 17 ans en 2005, premier sacre planétaire d’une équipe mexicaine. Actif lors de la campagne de qualification, il est le dernier joueur évincé du groupe à la veille du tournoi final. Aujourd’hui, il sera titulaire avec Manchester United face à Tottenham, et Giovani, au mieux sur la touche. « Nous avons acheté de l’or à moitié prix » avait déclaré Alex Ferguson lors de la pré-saison (8 millions d’euros de transfert). De l’or, à la valeur en hausse.

Thomas Goubin, à Guadalajara

Son premier but avec MU

Son but avec les Chivas face à MU

Dix séries à regarder à la place de la Serie A

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