- Angleterre
- Premier League
- 34e journée
- Arsenal/Chelsea (0-0)
Chelsea résiste à Arsenal
Bien que dominé, Chelsea n'a pas cédé face à Arsenal au cours d'une rencontre animée, mais sans but. Le titre des Blues n'attendra que la semaine prochaine.
Arsenal aura tout tenté. Tout fait. Attaquer, combiner, déborder, changer de cartouches. Mais Arsenal n’y sera pas arrivé. Encore une fois contre Mourinho, coach pragmatique et bien décidé à ne pas nourrir le feu, les Gunners ne l’ont pas emporté. Un coup d’arrêt dans une série de neuf victoires consécutives et surtout, un stop définitif aux légères ambitions de titre qui pointaient encore dans les esprits nord-londoniens. Alors, comme souvent, Chelsea a été dominé, mais Chelsea n’a pas craqué. Une vieille rengaine qui s’impose à chaque fois que le Mou décide de parquer ses hommes devant la surface, tout en attendant un trait de génie de ses avants. Et si celui-ci n’est pas venu, la faute également à un arbitre loin du compte, les Blues accueillent ce point du nul comme une victoire. Car Arsenal reste à 10 points, loin, trop loin pour désormais contester la suprématie de cet ogre solide à défaut d’être sexy. Dure loi, mais triste réalité.
Le show Oliver
Mourinho n’est pas homme à prendre des risques lorsqu’une armada en pleine confiance se présente face à lui. Alors, le coach portugais dégaine le bus. Pas d’attaquant de pointe, mais un Eden Hazard posté comme tel et des Blues qui affichent clairement leurs intentions : défendre, et attendre le bon contre pour se faire la malle avec un but. L’affaire est entendue et Arsenal s’empare donc du ballon pour placer quelques séquences aux abords de la surface du leader. Mais Chelsea ne compose pas les trois quarts de la défense de l’équipe type de Premier League pour rien. Giroud esseulé entre Cahill et Terry, les Blues se mettent alors en ordre de bataille pour exécuter leur plan. Une quasi-réussite, exception faite de l’arbitre de la rencontre, Mr Oliver, qui ne le voit pas de cet œil. Ni Oscar, sonné par une sortie « schumacherienne » d’Ospina, ni Fàbregas, stoppé par le genou de Cazorla dans la surface, ne bénéficient d’une décision logique émanant de l’homme en gris. Un coup de canif dans la feuille de route des Blues, qui voient alors les lames des Gunners s’abattre de nouveau dans leur camp. Histoire de rééquilibrer la balance, l’arbitre ferme à nouveau les yeux sur une main de Cahill, tandis qu’Arsenal peine, malgré sa possession, à se créer une occasion franche. Et finalement, la seule opportunité sera pour l’adversaire. Ramires, superbement lancé par Willian, perd un duel décisif en ne trouvant que la main ferme d’Ospina sur sa frappe. D’autant que cette fois-ci, Mr Oliver n’y est pour rien.
Chelsea de pierre
Chelsea se contenterait facilement d’un nul. Alors au retour des vestiaires, et malgré l’entrée de Didier Drogba, les Blues verrouillent. Plus proches de Sánchez pour limiter les accélérations du Chilien, plus solides à l’impact, Chelsea tente d’anéantir les dernières velléités des Gunners dans la course au titre. Une réussite jusqu’à l’entame des vingt dernières minutes, où les boys de Wenger livrent leurs dernières forces dans une bataille pour l’espoir. Pour l’honneur de leur coach aussi, qui désespère tant de voir le Mou s’agiter comme un pantin, sourire narquois en coin. Mais il n’en sera rien. Malgré les entrées de Welbeck et Walcott, Arsenal se heurte, inlassablement, au mur bleu qui s’érige sans faille à chaque attaque. D’autant que la précision échappe parfois aux locaux, comme en témoignent certains centres de Monreal, la frappe du gauche de Cazorla, ou ce ballon de la gagne, passé sous la semelle de Welbeck. 0-0, le tableau d’affichage ne bougera pas à l’Emirates, malgré les efforts d’une équipe en forme, mais tombée cet après-midi sur un bloc de béton. Un bloc qui s’en ira définitivement s’asseoir sur la Premier League la semaine prochaine face à Leicester et Crystal Palace. Pas nécessairement la victoire du beau, mais assurément celle du fort.
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Par Raphael Gaftarnik