- C1
- Gr. H
- Lille-Chelsea (1-2)
Chelsea pousse le LOSC dans les cordes
Bousculés tout au long de la rencontre, les Lillois, revenus au score avant la pause grâce à Osimhen, ont finalement craqué en fin de match sur une volée de Willian. Chelsea repart de Pierre-Mauroy avec trois points (1-2) logiques.
Lille 1-2 Chelsea
Buts : Osimhen (33e) pour le LOSC // Abraham (22e) et Willian (78e) pour Chelsea
« Il n’y a rien de plus frustrant que de ne pas jouer. » Christophe Galtier était rentré d’Amsterdam avec le baluchon bourré d’amertume, mais que dire de ce Lille-Chelsea, qui sonnait le retour de la C1 dans la ville ? Frustrant, again. Frustrant, car le LOSC a de nouveau trop regardé son plat du soir au lieu de mettre pleinement son nez dans l’assiette qui lui était présentée. Frustrant car les Lillois auront, cette fois, réussi à lancer leur rencontre et à égaliser avant de lâcher (1-2) plutôt que de se lâcher. Frustrant, car la C1 est aussi un parfait outil de mesure : Lille doit encore grandir.
Vagues dans la tronche et super Victor
Un festival de passes ratées, de contrôles approximatifs et d’espaces laissés à un Chelsea qui ne vit que pour ça : voilà ce qu’a d’abord offert, mercredi soir, le LOSC à un public qui ne l’a plus vu remporter un match de poules de C1 à la maison depuis 2006 avec, en prime, une sale impression. Alors que Galtier avait demandé lors de l’apéro médiatique à ses gars de se lâcher et de « jouer » , le boss lillois voit tout l’inverse en ouverture et passe son premier quart d’heure déguisé en contrôleur aérien. Étouffés dans leur premier tiers, les surfeurs lillois ramassent des vagues dans la tronche, notamment à cause d’une mauvaise gestion des côtés et d’un Kanté installé en brouilleur tactique par Lampard, avant de prendre une planche pleine bille : à la 22e minute, laissé libre par un Fonte trop laxiste, Abraham glisse son nez dans la défense nordiste sur un centre de Tomori et savate pour de bon les corps lillois. Fini de regarder les Blues sous sa couette, le LOSC doit se mettre à poil. Action, réaction, lorsque Galtier voit enfin son onze briller en transition à la demi-heure de jeu et Araujo pousser Kepa au sol. Quelque chose se passe, du moins pendant dix minutes, et Osimhen en profite pour décoller sur un corner de Bamba et égaliser. Ça y est, les Lillois dansent ? Trop simple, et un poteau de Jorginho avant la pause ramène tout le monde à la réalité. Galtier avait évidemment raison : pour s’en sortir en C1, il faut jouer, point.
Willian l’énergie
Jouer, mais aussi contrôler les mouvements de Willian et Mount, et maîtriser une paire Jorginho-Kanté laissée trop souvent libre de déclencher les circuits verticaux chers à Lampard, ce que le 4-4-2 installé par Galtier n’a que trop peu réussi à faire en première période. Au retour des vestiaires, même casse-tête : le LOSC est gêné entre les lignes (notamment à cause des placements en phase offensive de Marcos Alonso et Reece James), mais Benjamin André réussit à faire frissonner les Blues d’un coup de casque sur corner. Frissonner, pas plus, car dans la foulée, Chelsea attrape le ballon et ne le rend pas, Lampard sentant même, via l’entrée d’Hudson-Odoi, qu’un succès n’est pas loin. Galtier, lui, trifouille dans ses poches, sort un duo Yazici-Sanches (peut-être que le Portugais aurait été utile plus tôt) et voit Osimhen fusiller un capo en contre. Plus vicieux, Mount force dans la foulée Maignan à un réflexe de chaton. Dernier alerte avant le coup de massue : sur un centre délicieux de Hudson-Odoi, Willian surgit à une grosse dizaine de minutes de la fin et canarde le gardien international français. Debout, bras en croix, le portier du LOSC tourne de l’œil. Ce soir, voilà sa bande dos au mur, déjà.
Lille (4-2-3-1) : Maignan – Çelik, Fonte, Gabriel, Reinildo – Soumaré, André (Sanches, 69e) – Araujo (Xeka, 75e), Ikoné (Yazici, 60e), Bamba – Osimhen. Entraîneur : Christophe Galtier.
Chelsea (3-4-3) : Kepa – Azpilicueta, Tomori, Zouma – James (Hudson-Odoi, 67e), Kanté, Jorginho, M. Alonso – Willian (Pedro, 85e), Abraham, Mount. Entraîneur : Frank Lampard.
Résultats et classement de la Ligue des championsPar Maxime Brigand, à Pierre-Mauroy