- Angleterre
- Premier League
- J9
- Chelsea/Manchester City (2-1)
Chelsea l’emporte sur le fil
Une première mi-temps triste à mourir et puis le choc de la journée prend des couleurs en deuxième mi-temps. Trois bons quarts d'heure de foot anglais. Des coups, des frappes, des tacles de trois mètres, des longues ouvertures et des occasions des deux côtés. Et une victoire pour Chelsea à la fin.
Chelsea-Manchester City. Deuxième contre quatrième. Elle est là, l’affiche de cette 9e journée de Premier League. La victoire est attendue des deux côtés pour ne pas perdre Arsenal de vue. Les compos, le billard de Stamford Bridge et des entraîneurs qui ne peuvent pas se piffrer. Bref, le menu offre certaines garanties pour se régaler. Sauf qu’au final, on aura le droit à des endives crues indigestes et non assaisonnées en entrée, une bonne entrecôte en plat chaud, et une cerise sur le gâteau.
Torres sauve l’entrée…
Alors que Stéphane Guy s’offusque des critiques de Marcel Desailly à l’encontre d’Oscar, Gary Cahill envoie rapidement le ballon en orbite. Non, il n’est pas attaquant pour rien. L’occasion précoce laisse présager de bonnes choses pour la suite du match. Des actions et de l’intensité. Mais pour ça, il faudra attendre trente minutes. Une demi-heure de traversée du désert. Chelsea prend le ballon et n’en fait rien. Manchester City le récupère pour ne faire guère mieux. Silva fait des tours sur lui-même. Agüero se perd dans la défense des Blues. Demichelis se découvre des pieds. Et puis arrive enfin le Torres qu’on aime. Celui qui tente, mais manque l’immanquable, se reprend et offre une passe décisive pour Schürrle, tente une frappe majestueuse qui méritait beaucoup mieux, et pimente un match sans saveur. En voyant son homologue et adversaire du soir, le Kun s’agite et ajoute aussi son grain de sel. Il se met enfin à jouer. Passons au plat chaud.
… et le dessert
Si la deuxième mi-temps démarre en trombe, c’est grâce à la pépite du Kun. Une frappe sans contrôle, sans regarder les cages, et tout ça du pied gauche. Un missile qui laisse Čech totalement sur le cul. C’est à ce moment précis que la rencontre s’équilibre et peut enfin commencer. Les actions, les coups et les phases de jeu se succèdent. Tout va très, très vite d’un côté comme de l’autre. Chelsea et City prennent des risques et laissent des espaces. En tout cas, les petits bolides prennent vraiment leur pied à toute vitesse. Hazard, Navas, Silva, Oscar, Willian et Agüero ont des autoroutes disponibles, mais ne les utilisent pas à bon escient. Tout peut très bien basculer d’un côté comme de l’autre, l’issue de la rencontre ne tient qu’à un fil. Il suffisait d’une boulette combinée de Nastasić et de Hart pour que Torres nous offre la cerise sur le gâteau. C’est pour ces quelques minutes d’arrêt de jeu que l’on aime la Premier League. Mourinho est comme un fou. Il se paye un bain de foule avec les supporters de Chelsea en plein match. Du jamais vu. Même s’il déclarait que ce match n’était pas décisif, son attitude dit tout le contraire. Chelsea et la Premier League peuvent remercier El Nino.
Par Ugo Bocchi