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Chelsea, le retour de l’élu
Deux coupes d'Europe en deux ans mais pas de titre de champion depuis le départ de Carlo Ancelotti, c'est bien mais pas suffisant pour le grand Roman car Chelsea en veut toujours plus. Pour ce faire, José Mourinho, ancien patron du game, est de retour à la maison avec une belle équipe de salopards. Des jeunes qui envoient du jeu, des dribbles et des cracks.
Note globale du mercato
10/10, André Schürrle, Marco van Ginkel, Mark Schwarzer en doublure de Čech et des retours de prêt qui sentent le bonheur en short (Lukaku, De Bruyne, Kalas, Lucas Piazon) mais, surtout, José Mourinho. Après des escapades brillantes en Italie (Inter Milan) et stressantes en Espagne (Real Madrid), le Portugais revient chez lui. Là où l’amour est omniprésent. Avec la retraite de Sir Alex Ferguson, l’ancien traducteur du Barça est sans conteste la plus grande gueule de Premier League et l’attraction numéro un sur les différents bancs de touche du Royaume. À Londres, il retrouvera certains de ses protégés : Terry, Čech, Lampard, Cole et Essien. Une garde rapprochée qui doit lui permettre de réaliser son rêve : conquérir une troisième Ligue des champions avec un troisième club. Bizarrement, on se dit que l’homme est capable de relever le défi. Et comme les dirigeants sont sur la même longueur d’onde, il se peut qu’un ou deux cracks débarquent chez les Blues avant la fin du mercato. Pour le moment, c’est Wayne Rooney qui est courtisé avec énormément d’insistance. Si le rouquin venait à débarquer à Stamford Bridge, on pourrait se régaler d’un quatuor Mata-Hazard-Oscar-Rooney. Bref, une belle équipe de dingues entre les mains d’un salopard sans nom. Miam, miam.
Le mec à suivre
Romelu Lukaku. Le Belge est officiellement né en 1993. Quand on le voit, on a de sérieux doutes, le type a le même corps depuis cinq ans. Une armoire de muscles, mais pas seulement. Acheté par Chelsea il y a deux ans, l’ancien avant-centre d’Anderlecht reste sur une saison exceptionnelle avec WBA où il a été prêté l’an dernier (17 buts en Premier League). Puissant, animal, limite bestial, l’international belge a fait très forte impression durant la tournée d’été des Blues. Dans l’esprit de Mourinho, Romelu possède des similitudes techniques et physiques avec un certain Didier Drogba. Pas étonnant que le pauvre Fernando Torres ou même Demba Ba ne soient pas des titulaires indiscutables aux yeux du Mou. Lukaku, on aime beaucoup. Mais vraiment beaucoup. Et comme on aime bien les petits jeunes, on a très envie de voir à l’œuvre le petit Néerlandais Van Ginkel. Ce dernier a été plutôt séduisant durant la saison d’Eredivisie avec Arnhem et incarne cette nouvelle génération batave que tout l’Europe s’arrache.
Le type déjà cramé
Fernando Torres ? Bah non, on ne tire pas sur les ambulances. John Obi Mikel, par contre, on peut se faire plaisir. Incapable de mettre un caramel avec un club dans lequel il évolue depuis maintenant un septennat, le Nigérian est une énigme. Présenté très vite comme un crack au milieu de terrain, le type n’a pas progressé. Il semble même stagner depuis deux saisons. Avec Ramires et le retour en forme d’Essien (un homme que Mourinho apprécie particulièrement), l’avenir du milieu de terrain défensif s’assombrit fortement. Joueur de devoir par excellence, Obi Mikel ne sait plus se rendre indispensable dans l’entrejeu des Blues depuis un moment. Ça sent la fin de cycle ou une fin de carrière à la Geremi.
Coefficient de résistance à un scandale sexuel
26. Le numéro de John Terry. Habitué aux affaires de mœurs, l’ancien capitaine de Chelsea est un détraqué sexuel. Un DSK des prés. Ses coéquipiers ne sont pas à l’abri d’une saloperie lors d’une mise au vert ou un repas arrosé. Planquez vos femmes et vos filles. Wayne Bridge ne s’en est jamais remis. Et comme le club de Chelsea compte aussi dans ses rangs un certain Ashley Cole, on se dit qu’une partouze est possible à tout moment de la saison. Pour Chelsea, il s’agira de passer la saison sans encombres et sans mentions dans les tabloïds anglais.
L’objectif de la saison
La Ligue des champions. José Mourinho a déjà remporté la Premier League avec Chelsea, gagner de nouveau le titre n’est pas un objectif suffisamment bandant pour l’ancien crack de Madrid. Par contre, braquer une coupe aux grandes oreilles, ça, c’est kiffant. Déjà lauréat de la C1 avec Porto et l’Inter, le Mou a bien envie d’en accrocher une troisième à son CV. Di Matteo, sans expérience et avec un effectif moins large, l’a bien réussi en 2012, alors pourquoi pas José et ses jeunes cracks ? Tactiquement, Mourinho sait gérer les soirées européennes. Il a l’expérience et du beau matos sous la main pour fanfaronner fin mai sur les pelouses européennes. Le vrai objectif, il est là. La Premier League est un laboratoire permanent, rien de plus.
Ce qu’il va se passer cette saison
Comme du temps de sa splendeur, Mourinho va commencer par tout écraser. Des branlées, il va en coller à tout le monde. Des 5-0, des 6-0, il y aura des éclaboussures partout. Défense de fer, attaque de mammouth et aucun style. Juste une force collective et tactique hors norme. Un rouleau compresseur au sang froid. En C1, les Blues iront facilement dans le dernier carré. En chemin, Mourinho aura envoyé du jeu en conférence de presse en insultant la moitié de l’Espagne et cette « petite victime d’Arsène Wenger » . Après sept matchs de suspension pour avoir craché dans le cou de Martin Jol, José revient sur le pré pour le dernier match de la saison en championnat. Celui du sacre. En C1, il perd aux tirs au but contre le Bayern de Guardiola qui en profite pour faire le tour du stade le doigt en l’air. L’Histoire a de la mémoire.
Le chant de supporters
« J’ai baisé toutes vos femmes. Oui, c’est moi, John Terry » (sur l’air de Super connard)
Par Mathieu Faure